DANS LA BOITE : S'opposer à la révision de la Constitution, mode d'emploi

Les intentions du pouvoir algérien de modifier la présente constitution se précisant, notamment celles permettant au président actuel de briguer un troisième mandat, il n'en demeure pas moins que la personnalité des hérauts de cette volonté de pérennisation d'un pouvoir discrédité par les derniers taux d'abstention a de quoi inquiéter.

Annoncées par un autre Abdelaziz, l'actuel premier ministre, M. Belkhadem, ces modifications, dont certaines inavouées, risquent de toucher les fondements même de notre république et de précipiter le pays vers une répubique islamisme sans aucun contre pouvoir. Intégrer les anciens opposants islamistes au sein de l'appareil d'état pour accélérer une islamisation de la société algérienne à travers une nouvelle constitution, tel était en effet l'un des buts de la politique de réconciliation nationale.

Ce que les islamistes du FIS n'avaient pu imposer par les armes, M. Belkhadem va leur offrir par la voie parlementaire, en toute légalité.

Ainsi saisit-on mieux la subtilité de M. Sarkozy, quand il a préféré déclaré que le choix se posait dorénavant « entre les talibans et Bouteflika » plutôt qu'entre les démocrates et les talibans.

Les nouveaux bénéficiaires du RMI - Repenti Mais Indemnisé - étant déjà installés, toute référence aux démocrates algériens devenant alors sans objet.

Real politique et cynisme des responsables politiques français qui ont toujours réservé leurs soutiens aux régimes les plus liberticides plutôt qu'à leurs opposants démocrates. Mais là est un autre débat. Il parait clair cependant que le quitus français a bien été donné au pouvoir algérien pour mener à bien son opération.

Même si nous n'ignorons pas que toute constitution est appelée à être modifiée, il faut savoir rester vigilant sur les manipulations partisanes dont-elle peut faire l'objet.

Comment ?

En devenant une force de proposition, ce qui suppose un rassemblement des forces progressistes en premier lieu pour pouvoir proposer – et même imposer- une Constitution assurant la séparation des pouvoirs, l'alternance au pouvoir, affirmant l'égalité entre la femme et l'homme, promouvant et protégeant les libertés démocratiques, l'indépendance de la justice, et la justice sociale.

C'est pour cela que, dès la première modification annoncée, une pétition citoyenne demandant au Président de la république de respecter la règle d'alternance affirmée dans l'article 74 de la constitution algérienne.

Conscient que l'alternance n'est pas synonyme de démocratie, elle est néanmoins porteuse d'espoir de ruptures avec les pratiques institutionnelles actuelles. De plus de part sa fécondité dans l'initiation de combats d'idées et les compétitions électorales qu'elle suscite, elle peut à elle seule faire reprendre le chemin des urnes à des citoyens démobilisés en proie au terrorisme, à la dureté de la vie quotidienne et à la déliquescence d'une nation qu'ils constatent tous les jours.

Des émeutes quasi quotidiennes, des centaines de milliers de morts, des taux d'abstentions historiquement bas, des centaines de Harragas, plus candidats au suicide- 1861 morts en 2007- qu'à l'exil, rien absolument rien n'a été fait pour améliorer leur conditions de vie. Bien au contraire, ils assistent résignés, défaits, à une nouvelle pantalonnade : Le troisième mandat !

La modification de l'article 74 étant annoncée et les appels des organisations satellites du pouvoir à un troisième mandat se multipliant, il nous est apparu comme nécessaire de nous mobiliser immédiatement contre ce premier coup de force. C'est ainsi qu'une pétition citoyenne a été lancée sur le net pour dire non à un troisième mandat annonciateur de verrouillage du jeu politique en Algérie et de l'institutionnalisation d'une "monarchie" inavouée, à l'instar de la Tunisie, l'Egypte, la Libye ou la Syrie. Mais déjà de nouvelles modifications commencent à être distillées, nous voulons parler de celles concernant les différentes appellations concernant la république ou les assemblées de willayas.

Ainsi nous dit-on que le populaire n'a plus lieu d'être.

Ainsi la RADP deviendrait RA, pour république algérienne !!

Première étape vers la RIA, la république islamique d'Algérie ?

Le combat ne fait que commencer, plus que votre avis c'est de votre soutien que nous avons besoin.

Kamel Zmit

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Commentaires (10) | Réagir ?

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spring 1980

Monsieur Hocine merci pour vos jugements émis d'en haut! Idées foireuses, Ghaita band, chantage... etc Allez-y continuez vos fantasmes vous allez sauver l'Algérie. Moi je ne suis ni de la ghaita band ni dans un salon feutré. Je persiste et signe : Pourquoi ne pas limiter tous les mandats électifs à deux et limiter les mandats des chefs de partis à deux pour mieux parler d'alternance! Mais là DIDI vous êtes peut-être concernés et touche pas à mon poSte. Je remarque uniquement qu'a coté de chaque siège de responsabilité dans notre pays il y a des clous! celui qui y accède les actionne à son profit. Yesmer Rouhou foug el koursi et il parle des autres! Fakou!

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Bellouga

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