Marche des gardes communaux : Les menaces d’Ould Kablia

Les gardes communaux qui ont payé et le paient encore le prix de la résistance au terrorisme islamiste ont mesuré les effets répressifs de la concorde civile qui se retourne contre eux pendant que les terroristes de l’Al Qaïda au Maghreb islamique deviennent des interlocuteurs appréciés de Bouteflika.
En effet, Patriotes, gardes communaux, qui n’ont eu de cesse de revendiquer un statut socioprofessionnel, se sont heurtés, depuis le début des années 2000, au refus de tout dialogue de la part du pouvoir algérien. La plupart d’entre eux touchent des salaires dérisoires, et ce, une fois le trimestre. Les gardes communaux revendiquent la revalorisation de leur corporation en tant que corps constitué.
Hier, lundi, les gardes communaux qui ont marché depuis Blida sur Alger, ont été interceptés à Birkhadem par une violente répression des forces de sécurité qui n’ont pas lésiné sur les moyens pour les empêcher de rentrer à Alger.
A cette répression policière qui dément, faut-il le souligner, les résolutions prises par l’Union du Maghreb Arabe en matière de lutte contre le terrorisme et dont les travaux se sont achevés, hier, lundi, s’ajoutent les menaces du Ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia qui prévoit ni plus ni moins leur exclusion en tentant de semer la division dans leurs rangs : «la quasi totalité des gardes communaux ont adhéré aux mesures déjà prises pour leur régularisation, mais ceux qui poursuivront leur mouvement de protestation seront exclus de ce corps de sécurité" ajoutant que "99% des gardes communaux ont adhéré aux mesures prises" pour la régularisation de leur situation, a dit à la presse M. Ould Kablia en marge de la conférence nationale sur le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT).
Selon l’APS, le ministre a précisé que 11 principales revendications, sur les 14 émises par ce corps de sécurité, avaient déjà trouvé une solution.
Il a qualifié d'"inadmissibles" leurs actions: "En ce qui nous concerne, il n’y aura plus de discussions ni de négociations ni de surenchère. Nous allons les exclure du corps. Toutes les autorités militaires et civiles sont décidées à considérer les actes menés par les gardes communaux comme étant des actes d’indiscipline dans un corps de sécurité. Il est formellement interdit aux gardes communaux de recourir à la grève ou à toute forme d'arrêt de travail et que tout acte collectif, contraire à l'ordre, fera l'objet de sanctions conformément aux dispositions de l'article 112 du code pénal, en tenant compte des peines contenues dans la législation et le règlement en vigueur ainsi que les dispositions statutaires»
Pourtant, le même ministre de l’Intérieur a eu cette déclaration la semaine écoulée qu’il n’était pas de ceux qui considèrent que les terrorisme est résiduel: "Tant qu’il en reste un, il faut le combattre." Pour le combattre justement, ces près de 3000 gardes communaux de la République ont besoin du soutien de l’Etat dont ils sont les garants sur le terrain de la lutte anti-terroriste au quotidien.
RN avec APS
Commentaires (5) | Réagir ?
Hier, et aussi et surtout le 14 juin 2001 ces memes gardes etaient aux cotés des voyous d'alger pour tabasser les jeunes kabyles! vrai ou pas les gars? aidez moi svp!
Comment faut il expliquer à ces gardes communaux qui ont bravé la peur pour defendre les citoyens, que le seul moyen d'être entendu c'est de créer un maquis.... Du moment que c'est payant!!!