Des syndicalistes autonomes saisissent Bouteflika

Les syndicats autonomes appellent le président de la République à intervenir pour mettre «un terme aux dépassements et aux intimidations dont ils font régulièrement l’objet» dans l’exercice de leurs activités.
"Nous assistons, sur le terrain, à un énorme recul des libertés syndicales, une dérive dangereuse pour l’exercice du droit syndical et une remise en question du droit de grève, pourtant garanti par la Constitution de notre pays", écrivent?ils dans une lettre adressée ce mardi 3 juillet à Abdelaziz Bouteflika.
Parmi les signataires de la lettre figurent le Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp), le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) et l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Ces syndicats accusent les autorités d’«?ingérence?» dans le fonctionnement de leurs organisations, "de poursuites judiciaires et de manipulations politiques pour faire avorter toute tentative de contestation." "Un pas dangereux vient d’être franchi récemment avec la suspension arbitraire de Khaled Keddad, président du Syndicat national algérien des psychologues, abusivement décidée par le ministère de la Santé et promptement exécutée par la direction de la santé de la wilaya d’Alger", signalent?ils.
Le responsable du Snapsy (Syndicat national des psychologues) a été suspendu de son poste après avoir participé à un sit?in devant le ministère de la Santé, le 29 mai dernier. «Ma suspension est directement liée à cette manifestation organisée par l’intersyndicale», a?t?il déclaré lors du rassemblement. «Ils m’accusent d’avoir abandonné mon poste, les malades et la structure et d’avoir incité mes camarades à abandonner leurs postes.»
Selon lui, cette décision émane de la tutelle et non de la direction de l’établissement de santé publique de proximité de Bouchenafa (Sidi M’Hamed), où il travaille. "Mon directeur m’a confié qu’il est un simple exécutant. Ce sont des consignes dictées par le secrétaire général du ministère de la santé", indique?t?il. M. Keddad assure n’avoir toujours pas consulté son dossier disciplinaire alors qu’il devrait passer en conseil de discipline mercredi. "L’administration devait me convoquer pour me montrer le dossier", affirme?t?il. Khaled Keddad parle également de l’intimidation dont font l'objet ses collègues.
Les syndicats estiment que l’affaire Keddad n’est que le "couronnement et la consécration de la politique prônée par des nostalgiques de la pensée unique." La suspension du premier responsable du Snapsy est surtout «un avertissement clair et sans détour» à tous les syndicalistes qui oseraient «hausser la voix», face à des chefs «beaucoup trop confortés par la confiance que Votre Excellence a placée en eux», notent?ils.
R.N et Agences
Commentaires (2) | Réagir ?
Bouteflika................ c'est qui ?
mais pourquoi bouteflika delaisse complement les retraités militaires qui dans le temps ont pourchassé le terrorisme. pourquoi bouteflika donne l'indemnisation aux terroriste mais aucune augmantation aux retraité militaires