Attaque contre deux églises au Kenya : 16 personnes tuées (Actualisé)

Une des victimes de l'attentat
Une des victimes de l'attentat

Seize personnes ont été tuées hier, dimanche matin, dans les attaques coordonnées contre deux églises de la ville de Garissa, dans l'est du Kenya, selon un nouveau bilan communiqué par des responsables locaux.

Un précédent bilan de la police faisait état de dix morts.

Le chef de la Croix Rouge kényane, Abbas Gullet, a indiqué que d'autres personnes étaient mortes lors de leur transfert vers l'hôpital, portant le bilan total à seize tués.

Au moins 40 autres habitants ont été blessés, dont 10 sérieusement, selon lui.

"Dix personnes ont été tuées dans l'enceinte de l'église AIC (Africa Inland Church), et trois ont été blessées à l'église Catholique", avait indiqué auparavant à l'AFP le numéro deux de la police régionale, Philip Ndolo.

Les assaillants étaient au moins au nombre de sept, selon la police. "Nous n'avons arrêté aucun suspect, mais nous avons des informations sur la présence de cinq assaillants à l'AIC, et deux à l'église Catholique", a expliqué M. Ndolo.

Depuis le début de la vague d’attentats à Nairobi l’année dernière, c’est l’attaque la plus meurtrière. Fin mai, une bombe dans un centre commercial du centre d’affaires de Nairobi avait fait plus de trente blessés. Le week-end dernier, des grenades dans un bar à Mombasa ont fait trois morts juste après une alerte diffusée par l’ambassade des Etats-Unis.

Cette attaque survient le lendemain de la prise d’otages de quatre humanitaires étrangers travaillant pour le Conseil norvégien pour les réfugiés à Dadaab, situé à 70 km de Garissa. Pour le moment, personne n’a été arrêté et aucun groupe n’a revendiqué les attaques.Cette tragédie survient également dans un contexte de crise politique entre l’Etat kenyan et son Eglise, une année après que les évêques catholiques du Kenya eurent annoncé  leur intention de bannir le voile islamique dans les écoles catholiques sous leur responsabilité. Une décision contestée par de nombreux musulmans.

Les évêques catholiques du Kenya s’étaient déclarés opposés à la volonté de l’Etat d’exclure l’Eglise du système éducatif et du domaine hydraulique. L’Église catholique a la charge de plus de 5 600 des 15 000 écoles primaires et de près de 2000 des 3 500 écoles secondaires du pays, mais n’est propriétaire que de moins de 500 établissements. 80% des 42 millions de Kényans se déclarent chrétiens, et 10% musulmans.

R.N

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Nazim A

Si l’Enfer existait vraiment, on devrait y jeter tous les musulmans, les chrétiens, les juifs, les prophètes, les saints… et surtout ce Démon égocentrique qui, depuis tout ce temps, a réussi à se faire passer pour un Dieu bienveillant.

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laid baiid

Tout est bon pour faire haïr l'Islam et les Musulmans