Amar Ghoul exclut les Algériens de ses projets…

Amar Ghoul, ministre des Travaux publics
Amar Ghoul, ministre des Travaux publics

Que vaut le patriotisme économique prôné par le gouvernement Ouyahia en quand, et cela ne date pas d’hier, le ministère des Travaux publics exclut systématiquement les bureaux d’études nationaux des grands projets autoroutiers au profit des seuls étrangers.

Dernière illustration en date de cette politique d’exclusion à l’égard des nationaux : le lancement, ce dimanche 1er juillet, par l’Agence de gestion des autoroutes (AGA) de l’appel d’offres portant sur le recrutement d’une société pour le contrôle et le suivi d'installations et équipements d'exploitation de l'autoroute Est?Ouest. L’AGA, pour fausser l’arnaque et par hypocrisie, précise que le concours est ouvert aux nationaux et aux étrangers. Mais les bureaux d’études à capitaux algériens sont exclus de fait par le truchement des critères de soumissions. En effet, à lire l’appel d’offres, il est aisé de se rendre à l’évidene qu’aucun bureau d’études de nationaux ne peut remplir les conditions exigées :

"Appel destiné aux bureaux d'études ayant une expérience minimale de dix ans d'activité dans le domaine du suivi et contrôle des projets de travaux publics et/ou de bâtiment , et avoir exécuté le contrôle et le suivi d'au moins deux projets autoroutiers comprenant chacun un centre d'entretien et d'exploitation ou une gare de péage. Des équipements de péage (caméras de télésurveillance, panneaux à message variable, boucles de comptages et stations météorologiques, réseaux d'appels d’urgence, stations FM)", précise l’AGA.

Des critères qu’aucun bureau d’études algérien ne remplit car l’appel d’offres concerne la seule autoroute en fonction du pays. "Ces critères sont un message clair du ministère des Travaux publics aux nationaux pour leur dire de se tenir à l’écart et que c’est un projet destiné aux étrangers. Aucun bureau d’études algérien n’a fait le suivi de la réalisation d’équipements de péage parce que nous n’avons aucune autoroute à péage", explique le gérant d’un bureau d’études privé spécialisé dans les travaux publics. "Lorsque je regarde ce genre d’appels d’offres, je ne participe pas. Les responsables du ministère des Travaux pensent que les techniciens algériens sont incompétents alors que les étrangers, lorsqu’ils décrochent des projets en Algérie, font appel justement à des compétences locales", ajoute?t?il.

Dans le contexte actuel marqué par la raréfaction des projets, ce genre d’appels d’offres exaspère les bureaux d’études algériens. Après avoir confié en 2006 la réalisation de 1 000 km de l’autoroute Est?ouest à des groupements chinois et japonais pour douze milliards de dollars avec des résultats mitigés, le ministère des Travaux publics poursuit ainsi sa politique d’exclusion des sociétés à capitaux algériens des projets autoroutiers. L’Algérie ne dispose d’aucune société capable de concurrencer les géants mondiaux du secteur et sera toujours dépendante des étrangers pour réaliser ses grands projets d’infrastructures. Comme en témoigne l’échec du groupement constitué des grands groupes algériens de BTP Cosider?Etrhb et FCC (Espagne) à décrocher le projet de la grande mosquée d’Alger, confié au groupe chinois CSCEC. Pourtant, l'ETRHB est le plus grand groupe privé de BTP du pays et Cosider est numéro un dans son secteur.

R.N et agences

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Commentaires (14) | Réagir ?

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Dahmane Laroum

C'est toute la perversion du système algérien qui ressort à travers la démarche de O. Ghoul.

O Ghoul qui a suivi une formation d'ingénieur en mécanique de précision, en plus de plusieurs post-graduations dans le même domaine, se retrouve ministre des travaux publiques sans pratiquement avoir mis en pratique sa supposée expertise dans le domaine des matériaux de construction en général en mécanique de précision en particulier, alors que les entreprises algériennes de construction ne peuvent devenir compétitives et viables qu'avec ce genre d'expertise difficile à acquérir et encore plus difficile à conserver. Comment voulez-vous que les entreprises algériennes compétitives alors que tous les experts algériens ont été poussés à fuir le pays, ou pour plusieurs comme O. Ghoul, ont épousé le systeme en faisant fi de tout scrupule et de toute morale.

Et tout cela n'est en aucune façon fait fortuitement, c'est toute une stratégie de destruction du pays qui se déroule sous nos yeux avec des objectifs bien précis et bien calculés.

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khelaf hellal

Des discours contradictoires quand l'un (Ghoul) fait l'éloge des bureaux d'études étrangers en tournant le dos aux bureaux d'études Algériens qu'il exclut d'un revers de la main et l'autre (Ouyahia) qui dit attention les Bureaux d'études étrangers sont dans bien des cas des B. E fictifs qui travaillent sur des bases irréelles ou falsifiées pour décrocher des marchés juteux ou il y a à boire et à manger. Des marchés sans cahier des charges qui donnent lieu à des avenants à répétition et des surcoûts incontrôlés qui se passent sur un terrain d'accueil propice à la corruption et au gain facile celui que leur réserve des ministres mamamouchis au grand cœur qui ne maitrisent ni la technologie ni la gestion économique des projets . Après avoir mis à mort et asphyxié tous les bureaux d'études de ce pays, ils vont solliciter Siadhoum pour mettre en gestatation des projets de ce qu'ils étaient impuissants de faire à domicile. A la place des bureaux d'études Algériens ils ont préférés érigér des mosquées pour aliéner tout ce qui peut être aliéné en appelant aux bureaux d'études étrangers qui leur montrent dans le détail comment maturer et concevoir un projet de ce qu'ils étaient impuissants de réaliser chez eux. Des mamamouchis tout heureux de découvrir que la prose que leurs maitres leur apprennent était celle qu'il parlent tous les jours sans le savoir, des mamamouchis en extase qui déboursent sans compter pour amener leurs maîtres-chanteurs (Siadhoum) à les élever au rang de mamamouchi.

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