Tunisie : un parti islamiste non-agréé tient son congrès et appelle à l’instauration de la Charia

Ridha Belhadj, le porte-parole de Hizb Ettahrir
Ridha Belhadj, le porte-parole de Hizb Ettahrir

Le parti islamiste, Hizb Etahrir (le parti de la libération), non agréé, a réuni, ce matin, des centaines de personnes à la banlieue nord de Tunis, pour tenir son congrès. Ce parti prône la restauration du système du califat et l'application de la charia (loi islamique).

Le parti islamiste, Hizb Etahrir (le parti de la libération), non agréé, a réuni, heir, dimanche, des centaines de personnes à la banlieue nord de Tunis, pour tenir son congrès. Ce parti prône la restauration du système du califat et l'application de la charia (loi islamique). "Le califat est la seule issue pour tous les musulmans. Son noyau central peut être la Tunisie, qui constituerait son point de départ", a déclaré à la presse le porte-parole de Hizb Ettahrir, Ridha Belhaj.

En présence de pas moins de 500 partisans et de figures de la scène politique, comme Abdelfattah Mourou (juriste et co-fondateur du parti Ennahdha), Mokhtar Jebali (président du Front tunisien des associations islamiques), Mohamed Khouja (président du parti salafiste Front de la Réforme), Hassen Selmi (imam de la mosquée El Manar à Tunis) et de nombreux autres imams salafistes, Ridha Belhaj a appelé à l’adoption de la chariâ et à la défense du califat. "Je m’adresse aussi à l’Assemblée nationale constituante qui doit assumer sa responsabilité et je lui dis que la séparation de la religion de la vie est un crime contre la oumma (islamique, Ndlr)", a-t-il lancé.

A plusieurs reprises, Ridha Belhaj a reproché à Samir Dilou, ministre des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle, de ne pas présenter (et de ne pas défendre) les principes de l’islam au Conseil des droits de l’Homme de l’Onu réuni fin mai à Genève.

Il a estimé que l'Assemblée nationale constituante, élue en octobre 2011, pour rédiger une nouvelle Constitution, "assumerait sa responsabilité devant Dieu si elle ne respectait pas l'aspiration du peuple à renouer avec son identité musulmane."

Hizb Ettahrir, parti internationaliste prônant la restauration du califat, un mode de gouvernance basé sur la charia (la loi islamique), n'a pas été légalisé après la chute de Ben Ali. Il a néanmoins déposé en mai une nouvelle demande d'autorisation à laquelle les autorités doivent répondre dans les deux mois.

Au congrès du Hizb Ettahrir, aucun représentant d’Ennahdha n’était présent.

Depuis la chute de Ben Ali, la Tunisie vit au rythme de la violence islamiste.

R.N

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (0) | Réagir ?