Les dessous de la complicité Bouteflika - Emirats : (Partie 3)

Les dessous de la complicité Bouteflika - Emirats : (Partie 3)

Les hommes d’affaires arabes se ruent sur Alger…mais sans argent ! Temmar lui-même juge le niveau d’investissements arabes "insuffisant". Les "investisseurs" arabes veulent des avantages fiscaux et des secteurs de rente, comme le tourisme ou la téléphonie. “Le gouvernement ne peut pas aller plus loin. Sur les plans des impôts, nous ne pouvons pas simplifier plus que ne l’avons fait”, est obligé de répondre Temmar. N’empêche : en 2007, on dénombre 251 projets arabes qui ont obtenu des décisions d’octroi d’avantages accordés aux "jeunes entrepreneurs" !

Bouteflika discute directement pour les grands projets : l’extension du réseau de la téléphonie avec Orascom, un village touristique à Annaba avec le groupe Sidar, un hôtel cinq étoiles, à Moretti avec une investisseur émirati et Dounia-Parc… Il reçoit deux grands groupes, Emaar et le holding Quodra”.

"Emaar décroche un fabuleux contrat : la promotion et le développement de la nouvelle ville de Sidi Abdellah, la création d’une ville de santé à Staouéli (Alger) et le développement de la zone touristique Colonel Abbas (Tipaza). Le groupe annonce la réalisation de 70 tours à caractère administratif, hôtelières et commerciales et prétend déployer un investissement qui variera de 25 à 30 milliards de dollars sur une période de 12 années". Le chiffre fait rire le ministre de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement, Hamid Temmar, qui a dû apporter un rectificatif, en vue de réduire le montant.

Puis ce fut le jackpot : Bouteflika confie aux Emiratis cinq grands projets pour l’aménagement de la ville d’Alger et ses environs. Un marché énorme puisque les investisseurs arabes ne veulent rien moins que transformer Alger en "cité du bien-être" avec un centre-ville "dynamique et harmonieux", une baie dotée d’hôtels luxueux, de bureaux et appartements de haut standing, d’aires commerciales de produits de luxe, d’aires de loisirs et un nouveau front de mer long de 4,4 km, avec ses marinas et ses canaux d’eau.

2010 : La guerre reprend

L’Armée a peur.

Elle voit comme une grave menace l’incroyable prétention de Bouteflika de créer une dynastie et d’offrir la succession à son frère Saïd, dont l’agenda de fondation d’un nouveau parti à la conquête du pouvoir a été annoncé avant de se voir retardé.

Bouteflika ne renonce pas, non plus, à son ambition de dissoudre le DRS dans un grand ministère de la Sécurité, que dirigerait Yazid Zerhouni.

C’en est trop !

Le DRS contre-attaque.

Bouteflika est empêché de nommer un nouveau gouvernement. L’Armée veut récupérer les postes-clés de l’Energie, des Finances et de la Banque d’Algérie pour y placer ses hommes de confiance et gérer la rente pétrolière. Le Premier ministre Ouyahia échappe manifestement à l’autorité du président.

Les "dossiers" secrets sont déterrés.

En janvier 2010, une enquête du DRS met Sonatrach au cœur du plus gros scandale de corruption qu’ait connu l’Algérie. Son PDG, Mohamed Meziane (soixante ans), et 10 cadres dirigeants dont trois vice-présidents ont été inculpés par la justice pour divers affaires présumées de corruption. Deux des vice-présidents, un ancien PDG de la banque publique, le Crédit populaire d’Algérie (CPA), et son fils, dirigeant un bureau d’études, ainsi que les deux enfants de M. Meziane et un entrepreneur privé ont été placés sous mandat de dépôt. Tous accusent le ministre de l'Énergie, proche du président Bouteflika De fait, Sonatrach, qui assure plus de 80 % des ressources en devises de l’Algérie et participe à hauteur de 30% du PIB algérien, est décapitée.

"Contrairement à ce qui a été beaucoup écrit ces derniers jours, M. Abdelaziz Bouteflika n’a pas décapité l’état-major de la Sonatrach pour lutter contre la corruption. C’est en réalité une initiative des services de sécurité militaire, avec qui le président est en lutte ouverte depuis des mois", écrit le Monde diplomatique. Cela devait arriver : le contrôle de la rente pétrolière, au sein même de la kleptocratie au pouvoir, dégénère en lutte de gangs.

"Les luttes de pouvoir (…) se situent aussi dans la préparation précipitée de l’après-Bouteflika. Ce dernier ne gouverne plus et n’est plus en capacité de le faire. Cette phase d’instabilité et de non-gouvernance peut expliquer que l’on fasse sortir aujourd’hui et en même temps les grandes affaires de corruption, affaires qui étaient dans un tiroir et n’ont pas nécessité de grandes enquêtes tellement l’impunité a prévalu dans le clan Bouteflika et ses périphéries." Pour le journal, "L’objectif des services est d’obtenir la démission volontaire (au moins en apparence), pour raisons de santé, de M. Bouteflika."

Chekib Khelil lâche le mot de trop et confirme. Acculé par les journalistes au sortir de la séance de clôture des travaux du Parlement, il n’a pas trouvé mieux que de parler d’"attaque contre le clan présidentiel", dont il s’autoproclame partie prenante. Un ministre de la République qui reconnaît publiquement l’existence de clans au sein du pouvoir ! Tout est dit : Sonatrach est bien la propriété secrète d’une kleptocratie agissant sous la protection du président Bouteflika lui-même, comme nous le rappelle Rahabi.

"En fait, toutes ces opérations (de malversations, ndla) n’auraient jamais pu se faire si Chakib Khelil ne jouissait pas d’un soutien inconditionnel du chef de l’Etat et de quelques milieux des fournisseurs d’équipements pétroliers et gaziers de l’ex-Administration Bush. C’est pourquoi il décide sans consulter ni les représentants du peuple ni les organes consultatifs de l’Etat, qui s’en accommodent d’ailleurs parfaitement, et encore moins le gouvernement composé de deux collèges. Le premier jouissant d’un rang qui confère la condescendance autorisée par la proximité avec chef de l’Etat. Le second est composé en grande partie de commis de l’Etat servant d’alibi technocratique ou faussement théocratique obéissant aux injonctions politiques et par conséquence justiciables par destination au gré des changements au sommet de l’Etat."

La guerre est visible à l’œil nu.

Empêché de former un nouveau gouvernement, Bouteflika rompt les liens avec celui qu’on lui impose. Il cesse de présider le Conseil des ministres et évite de s’afficher publiquement avec ses ministres. Ahmed Ouyahia n’est plus reçu en audience. C’est une situation de non-gouvernance.

Profitant de la querelle algéro-égyptienne autour d’un match de football, Ouyahia va donner le coup de grâce à la filiale de téléphonie mobile Djezzy du groupe égyptien Orascom en lui imposant un redressement fiscal surréaliste de 600 millions de dollars. Il a ainsi l’incroyable projet de transférer Djezzy entre les mains du lobby national. Dans ce conflit, le but du gouvernement algérien est, en effet, bien clair : pousser le groupe égyptien à vendre ou à céder une partie de sa filiale algérienne à un groupe public algérien, ont avoué des sources gouvernementales et financières. Ouyahia ambitionne d’aider son ami et associé, Issad Rebrab, patron du groupe Cevital et tout petit actionnaire de Djezzy, à prendre le contrôle de cette filiale pour une bouchée de pain, avant d’effacer cette ardoise fiscale virtuelle. Belle revanche du lobby national !

Aussi l’Etat se dit-il engagé à acquérir Orascom Télécom Algérie et refuse que la holding Orascom Télécom cède Djezzy au groupe sud-africain MTN.

Quelques mois plus tard, le géant émirati de l'immobilier Emaar annonce son départ d’Algérie, invoquant "les difficultés rencontrées dans le pays pour pouvoir concrétiser ses projets." Selon la société, l'affaire "échappe à la volonté d'Emaar", qui "avait préparé des plans pour de grands projets immobiliers en Algérie et remis ces plans aux autorités compétentes pour obtenir les autorisations nécessaires". Manière de pointer du doigt lesdites autorités.

Ainsi, selon le journal Echourouk, le groupe Emaar a fait appel au président Bouteflika pour "lever l’embargo" imposé à ses opérations en Algérie et "arrêter la campagne de désinformation menée à son encontre par certaines parties qui ne veulent pas d’investissements arabes en Algérie." Une source responsable au sein du groupe a déclaré à Echourouk que certaines parties "connues pour leur opposition aux investissements arabes" ne se sont pas contentées d’entraver la concrétisation de ces projets, mais ont été jusqu’à mener des campagnes de désinformation virulentes dans l’objectif de discréditer le groupe en Algérie. Pendant ce temps, chaque camp tente de placer ses pions au détriment du clan d’en face.

Un homme du lobby national à la tête de Sonatrach

Après de longs mois de tractations et de tiraillements en coulisses, la Sonatrach a enfin un nouveau patron en remplacement de Mohamed Meziane. Il s’agit de Nourredine Cherouati, enfant de la maison où il était entré en 1971 en tant qu’ingénieur spécialisé dans la monopolisation des hydrocarbures. Il n’a jamais été un proche de Chakib Khélil, ministre de l’Energie et des mines, dont l’entourage répétait à l’envi qu’il ne manquait que le "Képi et les Moustaches" pour que Nourredine Cherouati devienne le représentant officiel de l’armée nationale populaire (ANP) au sein de la "firme". Une source interne au ministère de l’Energie a affirmé que Chakib Khélil a tout fait, en 2001, pour écarter Cherouati de son poste de secrétaire général du ministère de l’Energie et des mines.

En 2005, le nouveau patron de la Sonatrach revient en force aux devants de la scène et décroche, à la barbe et au nez de son ministre de tutelle, le poste de président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures. Les cadres de la Sonatrach soupçonnent cette instance d’avoir servi à collecter les informations à l’origine du scandale qui a emporté Mohamed Meziane et affaibli Khélil.

La nomination de Noureddine Cherouati et le départ de Mohamed Faghouli, jusque-là PDG par intérim constitue un revers cuisant pour Chakib Khélil qui a pu, pour un moment, jouer la carte de Faghouli, un obligé qui assura brièvement l’intérim et, par là, barrer la route à tous ceux qui ne font pas partie de sa "clique" au sein de la Sonatrach.

"On a donc un P-DG fort de ses trente ans d’expérience au sein du secteur de l’énergie qui contrairement à son prédécesseur ne sera pas effacé, écrit le quotidien Liberté. Contrairement à ce qu’on imaginait, ce n’est pas un relais de Khelil, le ministre de l’Énergie, ni un membre parachuté à la tête de Sonatrach. Un signe de la position affaiblie par le scandale du premier responsable du secteur. Ouyahia aura cependant usé de son influence pour que Cherouati, le président de l’Agence de régulation des hydrocarbures soit nommé P-DG de Sonatrach alors qu’il préparait au regard de son âge (62 ans) son départ à la retraite.

Dans la foulée, le nouveau top management, contrairement à l’équipe de Meziane, décapitée par le scandale ne fait pas partie du clan de Khelil. Ils sont issus quasiment de Sonatrach."

Mai 2010. Rebondissement dans l'affaire Sonatrach : le DRS entame une enquête au sujet des sommes faramineuses déboursées dans le cadre de l'organisation de la 16e conférence internationale du gaz naturel liquéfié (GNL16) qu'a abritée la ville d'Oran en avril dernier.

Selon le quotidien Le Temps, qui cite des "sources dignes de foi", Abdelhafid Feghouli, directeur de l'activité «aval» de Sonatrach qui a occupé le poste de président-directeur général intérimaire lors de la tenue de la Conférence sur le GNL, est désormais dans le collimateur des services de sécurité. Il devrait comparaitre dans les prochains jours devant la justice pour s'expliquer sur l'enveloppe déployée pour le financement de la 16e conférence internationale du GNL, laquelle est de l’ordre de 800 millions de dollars.

L'enquête des services de sécurité vise à démontrer si cette somme d'argent astronomique qui été déboursée pour assurer la bonne organisation de la Conférence du GNL16 n'a pas fait l'objet d'une surfacturation. Et il n'y a pas que les services de sécurité qui enquêtent à ce sujet. On apprend, en effet, que les mêmes investigations ont été recommandées au niveau interne du groupe Sonatrach, et ce, depuis l'installation du nouveau PDG, Nordine Cherouati. Ce qui veut bien dire…

Qui a tué Ali Tounsi ?

Le jeudi 25 février 2010, le directeur général de sûreté nationale (DGSN), Ali Tounsi, un proche du général Tewfik et qui avait des relations tendues avec le ministre de l'Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni, est assassiné dans son bureau. Le tueur serait un certain Oultache Chouaib, directeur de l’unité aérienne de la sureté nationale, (la flotte d’hélicoptères de la police) basée à Dar El Beida.

Pourquoi Oultache a-t-il tué Tounsi ?

"Affaire personnelle", s’empresse de déclarer le ministère de l’Intérieur dans un communiqué hâtif. Le texte ajoute que "le décès de M. Ali Tounsi, Directeur Général de la Sûreté nationale est survenu lors d'une séance de travail, au cours de laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence a utilisé son arme et a blessé mortellement le colonel Ali Tounsi, après quoi il a retourné l'arme contre lui se blessant gravement et a été transféré à l'hôpital".

"Faux !", réagit la famille du défunt, dans un autre communiqué adressé à la presse où elle conteste cette version officielle et affirme que Ali Tounsi a été assassiné devant témoins et "n'avait aucun problème personnel avec son assassin, ni d'ailleurs avec quiconque." Puis le texte ajoute : "Son épouse et la famille tiennent à préciser que le défunt a été assassine froidement, lâchement et en toute conscience dans son bureau de la Direction Générale de la Sûreté nationale, alors qu'il s'apprêtait à tenir une réunion avec les directeurs centraux. Il est mort "debout" dans son bureau, en patriote, au service de l'Etat, dans le cadre de la lutte de la criminalité sous toutes ses formes", lit-on dans le communiqué de la famille.

Contrairement à la version du ministère de l’Intérieur qui parle d’acte de démence, selon nos informations, il s’agirait donc bien d’un acte réfléchi et froidement exécuté.

Le tueur a-t-il agi pour le compte du clan Bouteflika ? Tounsi détenait-il quelques informations compromettantes ? Dans un climat de tensions politiques en Algérie sur fond d'un scandale de corruption visant la direction de la compagnie pétrolière nationale, Sonatrach, il y avait tout lieu de le penser.

Et qui pour succéder à Tounsi ?

Dès la première semaine qui a suivi la mort de Tounsi, s’installe un bras-de-fer entre Mohamed Toufik Mediène, patron du DRS, les services de renseignements algériens, et Yazid Zerhouni, ministre de l’Intérieur et allié indéfectible du président algérien, Abdelaziz Bouteflika.

Toufik, qui n’a pas apprécié la déclaration de Zerhouni, quelques jours après l’assassinat de Tounsi, dans laquelle il affirmait que "son successeur a été désigné", a réussi à bloquer cette nomination. De surcroît, tous les noms qui lui ont été proposés ont été écartés. Mais ce qui aurait durci le plus la position du patron du DRS, ce sont les messages émis par des proches de Bouteflika affirmant que "seul le président de la République est habilité à désigner le nouveau chef de la DGSN". Cette précision aurait mis le feu aux poudres, incitant Toufik Mediène à attaquer sur un autre front, en relançant l’ouverture de l’enquête sur les détournements à la Sonatrach où le nom du ministre du Pétrole et des Mines, Chakib Khélil, est cité à plusieurs reprises. Ceci tendrait à prouver que le "gentleman’s agreement" conclu entre le clan présidentiel et le dirigeant du renseignement militaire algérien serait déjà brisé.

Le lobby arabe au secours de Bouteflika

Dès mars 2010, Hosni Moubarak et Cheikh Zayed Al Nahyan, président de l’Etat des Emirats Arabes Unis volent au secours d’Orascom et des firmes arabes malmenées par le lobby national, en Algérie. Le Cheikh profite d’une tournée dans le Golfe du président égyptien pour se proposer en médiateur afin de "réconcilier" l’Algérie et l’Egypte. C’est le signe d’une riposte. "Il faut resserrer les coudes du lobby arabe autour du président Bouteflika."

Sitôt dit, sitôt fait. Les souverains de Qatar, Koweït et Emirats Arabes Unis lancent une invitation au président algérien.

Fin avril 2010 : le président Abdelaziz Bouteflika, malgré un état de santé déficient, s’offre à son tour, une visite d’amitié dans ces trois monarchies du Golfe où, selon la presse, il donne des assurances aux investisseurs locaux. A-t-il repris du poil de la bête ? Toujours est-il que la question des firmes arabes maltraitées par Ouyahia est au menu des déjeuners qu’il a avec Cheikh Sabah Al Ahmed Al Djaber Al-Sabah, émir de l’Etat du Koweït et au Qatar avec Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani. A Qatar comme au Koweit ou aux Emirats, Bouteflika a également reçu des personnalités du monde de l’investissement et plaidé la cause de son pays en invitant les hommes d’affaires de ces riches pays arabes à venir investir une partie de leurs capitaux en Algérie. Des engagements ont été pris et des promesses ont été faites pour matérialiser le souhait du président algérien. De son côté, ce dernier n’aura pas manqué de donner les assurances nécessaires pour faciliter la concrétisation des futurs investissements, que l’on espère conséquents. Partout, la visite du président de la République est marquée par la signature de plusieurs accords portant notamment, sur la non-double imposition, la coopération économique et technique…

Aux Emirats, Bouteflika a notamment un entretien en tête-à-tête avec Cheikh Khalifa Ibn Zayed Al-Nahyane. Ce dernier affiche sa détermination à "coopérer" avec l’Algérie, à l’occasion d’un déjeuner officiel offert en l'honneur de Bouteflika, en présence des hauts responsables de l’Etat émirati.

Les entreprises émiraties jubilent. Le lobby arabe a réagi. Et il bat le fer pendant qu’il est chaud.

Trois jours à peine après le retour de Bouteflika à Alger, débarque dans la capitale algérienne le ministre du développement économique du gouvernement d’Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis), Nacer Ben Ahmed Al-souidi, vieille connaissance du président algérien, accompagné d’une délégation composée de responsables de la société d’investissement d’Abou Dhabi, de l’entreprise des zones industrielles, de la chambre de commerce d’Abou Dhabi et de la société Moubadala, société qui relève du gouvernement d’Abou Dhabi. Il est immédiatement reçu par Bouteflika et ressort ravi "de nombreuses opportunités sont en cours d’étude pour être réalisées en Algérie".

Bouteflika le fait recevoir par le ministre algérien des travaux publics, Amar Ghoul, avec ordre de "lui ouvrir toutes les portes". Obéissant, Ghoul annonce aux Emiratis que l’Algérie "cherche des partenaires pour la réalisation d’un ou de deux ports à 50 jusqu’à 70 km à l’est et à l’ouest de la capitale afin de désengorger le port d’Alger". Il cite plusieurs projets proposés actuellement au partenariat dont la création de ports commerciaux à travers le pays, l’extension et la modernisation des ports d’Oran, de Annaba, de Skikda et de Jijel ainsi que des actions de mise à niveau de 43 aéroports des lignes intérieures afin de les convertir en aéroports internationaux. Il ajoute le projet de modernisation de 12 aéroports internationaux, précisant que ces projets sont ouverts au partenariat. Il invite la société Moubadala à prendre des marchés dans le transport terrestre, suggérant aux Emiratis d’investir dans la mise en service de bus sur la voie reliant Alger à Tamanrasset. "Nous avons rénové les routes et il ne reste que de mettre en service des bus modernes".

Le retour des investissements émiratis en Algérie marque le début de la contre-offensive des lobbies étrangers, la première depuis deux ans. Bouteflika l’a-t-il emporté face au duo Ouyahia-Toufik ? Toujours est-il que même Hamid Temmar ressort sa stratégie industrielle, avec une énième réorganisation de groupes publics. Le ministre annonce la création de neuf grands groupes industriels composés au total de 300entreprises activant dans les industries électrotechnique, métallique, métallurgique, mécanique, chimique, les produits d'assainissement, l'électroménager, le textile, les cuirs et la menuiserie. C’est un défi au Premier ministre Ahmed Ouyahia qui avait, en mars 2009, critiqué la démarche de son ministre. "Pour cette stratégie industrielle, je vais être brutal. Elle a fait beaucoup plus l’objet de communications que d’actions. Elle n’a jamais été adoptée en Conseil des ministres", avait-il dit sur les ondes de la radio nationale.

Empoignade aussi autour d’Orascom. A la mi-mai 2010, Hamid Bessalah, ministre des Télécoms affirmait à des journalistes qu’il était en train de finaliser le rachat de Djezzy. Mais son homologue des Finances, argentier du pays, affirmait à l’APN que l’Etat n’avait pas encore soumis d’offre à Orascom Telecom Holding (OTH), maison mère de Djezzy.

La lutte des clans autour du pouvoir et de la rente pétrolière se poursuit.

H.K

Voir aussi :

- Les dessous de la complicité Bouteflika - Emirats : (Partie 1)

- Les dessous de la complicité Bouteflika - Emirats : (partie 2)

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Commentaires (12) | Réagir ?

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fateh yagoubi

merci

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sarah sadim

une retrospective sur trois parties de cet article pour remémorer certains ou apprendre aux autres ignorants trés nombreux en Algérie, saha ya sidi, mais personne à ce jour ne sepose la toute petite question des origines de :

ahmed ben bella ancien adjudant de l'armée Francaise ou "Bakbachi" comme l'insultaient les marocains, et, pourtant leurs fils authentique du haut atlas marocain, déporté avec sa petite tribu misérable par la colonisation francaise à Maghnia ou Lalla Marnia, vendu à l'état major d'oujda de boumedienne par l'éternel entremetteur né dans un hammam à Oujda Bouteflika qui faisait la navette à Fresnes dans une approche prostitutive de recherche d'un pseudo leader politique dit des "Cinq" un mythe de conneries, les quatres autres pas intéressés on nous ramène le "Canasson du haut atlas marocain", qui le paya plus tard un certain 19 juin 1965, car a joué à l'apprenti dictateur, au régionalisme et aux milices policiéres, tout comme l'actuel bouteflika.

Et lui ses origines, d'ou?Tlemcen non, Nedroma Niet, Oujda non plus, mais d'ou vient son origine familiale ou tribale s'il a une tribu... ? Quoi vous n'avez vraiment pas cherché MR MEDIENE? ni vous autres..... Bizarre mais c'est quoi ce cirque bordélique du clan dit d'oujda (pauvre Oujda alors qu'elle n'a rien à voir), et ce hammam créateur de fakhamatouhous à partir de l'oriental marocain.

Mais à quoi ces tubes digestifs assistés ansej, cnas, aadl et tutti quanti s'attendaient,

La question c'est vers quelle fin horrible et infamante est destiné fakhamatouhou, plus que de simples menotes vieillotes et des tribunaux de paperasse, car les dégats sont incommensurables et un homme dépasse rarement cent années, alors le condamner à 10 000 années de prisons, franchement qu'on en finisse proprement et rapidement, Tounsi sera ravi de l'acceuillir sur les portes de l'enfer, enfin à bientot.

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