L'armée de Bachar El Assad a repris le pilonnage de Houla

Les militants anti-régime en Syrie continuent de se mobiliser malgré le pilonnage de la ville de Houla, qui a repris.

Les rebelles syriens ont donné jeudi 31 mai un ultimatum au régime de Bachar al-Assad, qui doit appliquer avant vendredi midi le plan Annan, qui prévoit notamment l'arrêt des violences dans le pays, à défaut de quoi ils ne seront plus tenus par ce plan.

"Si le régime syrien ne respecte pas le délai de vendredi midi, le commandement de l'Armée syrienne libre annonce qu'il ne serait plus tenu par aucun engagement lié au plan Annan (...) et notre devoir serait (...) de défendre les civils", a indiqué l'ASL dans un communiqué.

"Après le massacre barbare de femmes et d'enfants à Houla (...), nous annonçons que plus rien ne justifie le respect de la trêve de manière unilatérale car Assad a enterré le plan Annan au vu et au su du monde entier", poursuit l'ASL, en référence au président syrien Bachar al-Assad.

Bombardements

Après la mort de 108 personnes à Houla il y a moins d'une semaine, le régime syrien a repris les bombardements. La communauté internationale peine toujours à décider d'une riposte. L'armée syrienne a repris mercredi son pilonnage de la localité de Houla,théâtre d'un massacre dénoncé par la communauté internationale, la violence ne connaissant aucun répit en Syrie avec la mort de 62 personnes malgré les mises en garde internationales.

La principale coalition de l'opposition, le Conseil national syrien (CNS), a accusé la Russie d'encourager le régime de Bachar al-Assad à commettre des "crimes sauvages" après les critiques de Moscou contre les sanctions diplomatiques prises en Occident pour protester contre l'escalade en Syrie.  

Les observateurs impuissants

A Genève, l'adjoint de l'émissaire international pour la Syrie Kofi Annan, le Français Jean-Marie Guéhenno, a dit, après s'être adressé par visioconférence au Conseil de sécurité de l'ONU, attendre des "gestes concrets" du régime sur l'arrêt des violences, la libération des détenus et l'accès humanitaire.

Alors que la communauté internationale ne parvient pas à se mettre d'accord sur la marche à suivre, la répression menée par le régime contre la révolte populaire lancée en mars 2011 et les combats entre soldats et rebelles continuent de plus belle en Syrie, faisant 62 morts, selon des militants. 

Toujours pas de respect du cessez-le-feu

L'armée bombardait à l'artillerie lourde en soirée Houla, où 108 personnes ont été massacrées vendredi et samedi, a indiqué le CNS en appelant les observateurs de l'ONU à se rendre dans cette localité du centre de la Syrie et à (...) protéger les civils qui s'y trouvent encore". Les quelque 300 observateurs de l'ONU déployés en Syrie n'arrivent pas à faire respecter un cessez-le-feu préconisé par le plan Annan, entré théoriquement en vigueur le 12 avril mais systématiquement violé. 

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé que "les habitants fuient vers d'autres villages de la région de Houla, par peur de nouveaux massacres", faisant état de colonnes de fumée s'élevant au-dessus du village de Taldo, cible de bombardements. Au total, 108 personnes, dont une cinquantaine d'enfants, ont été tuées à Houla et 300 autres blessées selon les observateurs de l'ONU. D'après un responsable de l'ONU, une partie a été victime d'éclats d'obus, ce qui implique la responsabilité du gouvernement, et une partie à l'arme blanche, "ce qui désigne probablement les chabbiha", les miliciens pro-régime. 

Avec AFP

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