Séisme en Italie : une cinquantaine de secousses enregistrée la nuit dans le nord

Les répliques causent toujours d'énormes dégâts.
Les répliques causent toujours d'énormes dégâts.

Une cinquantaine de secousses ont été enregistrées dans la nuit de mardi à mercredi en Emilie-Romagne (nord-est de l'Italie), touchée en dix jours par deux violents séismes qui ont fait au total 22 morts et conduit nombre d'habitants dans des campements de fortun

Une secousse de magnitude 3,8 a notamment été ressentie à 08h00 locales (06H00 GMT) dans la province de Modène. L'épicentre était situé entre les communes de Novi di Modena et Concordia. Le séisme qui a frappé la zone mardi matin a fait 16 morts, un disparu et 350 blessés. Les secours ont travaillé sans trêve durant toute la nuit, mais l'ouvrier disparu lors de l'effondrement d'une usine à Medolla n'a toujours pas été retrouvé. Le 20 mai, un premier tremblement de terre dans la même région avait causé la mort de six personnes.

Au total, 14.000 personnes sont privées de toit dans la région, soit parce que leur habitation a été endommagée soit parce qu'elles craignent de revenir chez elles. 8.000 personnes ont été déplacées après le second séisme, s'ajoutant aux 6.000 déjà contraintes de quitter leur domicile après le premier.

Mercredi matin, le paysage de la région était ponctué de campements de fortune montés dans des champs et des jardins, qui viennent s'ajouter aux campements "officiels" mis sur pied par les pompiers et la protection civile. Face à cette situation de crise, des wagons couchettes ont aussi été mis à disposition des rescapés, comme par exemple à la gare de Crevalcore.

"Ici on se sent plus en sécurité", confie Hussein Mzhar, originaire du Pakistan, qui a dormi à bord d'un train avec son frère, sa belle-soeur et leurs deux enfants. "Aucune idée du nombre de nuits que nous passerons sur ce train, ça dépend de ce que fera le gouvernement", ajoute-t-il. Moins chanceux, un jeune roumain d'une vingtaine d'années a dû dormir dans sa voiture avec sa femme.

"Notre maison est dans le centre qui a été entièrement fermé. Nous avons dormi dans la voiture. C'etait mieux pour éviter de se faire voler toutes les choses que nous avons pu prendre de chez nous", explique le jeune homme, qui souhaite garder l'anonymat.

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