Déclaration du Conseil des lycées d'Algérie

Déclaration du Conseil des lycées d'Algérie

Le Conseil des lycées d'Algérie nous a envoyé le communiqué suivant.

En cette  période de crise dans le monde, le CLA affirme sa volonté de faire du 1er mai 2012, journée de solidarité nationale historique du monde du travail et de l’éducation particulièrement, une forte journée de mobilisation, de manifestations et d’expressions revendicatives pour :

o Faire entendre les priorités sociales et les préoccupations des salariés, des demandeurs d’emploi, des jeunes et des retraités, en Algérie ;

o Exprimer la défense des droits fondamentaux et des libertés partout dans le monde ;

o Revoir les statuts de la fonction publique avec plus de justice sociale entre les secteurs

o Revaloriser le point indiciaire autour de 1000 DA pour garantir un meilleur pouvoir d’achat.

o Reformer la reforme dans l’éducation qui est une priorité nationale

o Revaloriser le Smig à 40 000 DA en Algérie

o Refuser le nouveau code du travail auquel les syndicats n’ont pas pris part

o Appliquer les lois de la République en ce qui concerne la levée de l’état d'urgence pour assurer les libertés, les droits du citoyen Algérien et le libre exercice du droit syndical

o Libérer les récépissés d’enregistrement pour tous les syndicats ayant déposé leur dossier au niveau du ministère du travail

o Créer une vraie confédération nationale de l’éducation ayant comme première priorité : élaborer un seul statut particulier, digne pour les générations avenirs

Dans beaucoup de pays dans le monde, des populations subissent des politiques d’austérité et des réformes réduisant les droits des travailleurs et leur protection sociale. La crise ne peut être le prétexte pour remettre en cause nos systèmes sociaux. Il faut une véritable politique de croissance, prenant en compte les enjeux écologiques, qui passe par l’amélioration du pouvoir d’achat et la création d’emplois. La pression sur les salaires et l’assouplissement des règles de licenciement ne peuvent que fragiliser la croissance économique.

Le manque de compétitivité des entreprises est du, notamment, à une rémunération excessive du capital, au détriment de l’investissement dans l’emploi, à la formation, à la recherche et à l’innovation.

En ce 1er mai, nous voulons faire écho aux revendications portées par les salariés dans cette période de crise :

o Priorité à l’emploi, en particulier des jeunes, alors que le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter depuis de longs mois et que les restructurations, les licenciements et les fermetures d’entreprises sont le quotidien de nombreux salariés,

o Lutte contre la précarité qui touche un nombre croissant de salariés, en particulier jeunes et femmes, et provoque des situations de pauvreté intolérables ;

o Suppression de l’article 87 bis de la loi 90-11 d’avril 1990, modifiée et complétée en 1997 relative aux relations de travail est évoqué d’une manière récurrente depuis au moins un quinquennat.

o Promotion des salaires et du pouvoir d’achat qui doivent être une priorité. Il n’y a aucune raison de laisser les inégalités salariales perdurer, notamment entre les femmes et les hommes.

Nous réaffirmons notre opposition à ces politiques et au nouveau traité qui, en faisant l’impasse sur la croissance, ne fera que renforcer l’austérité et la crise.

Nous voulons dans les mobilisations du 1er mai réaffirmer le besoin d’une Algérie solidaire affirmant sa dimension sociale et mondiale, ce qui impose de :

o Développer les droits des salariés et assurer des services publics de qualité,

o Mettre un terme à la concurrence sociale et fiscale, entre pays, qui tire les garanties des travailleurs vers le bas. Etablir une autre répartition des richesses et mettre un terme à la spéculation financière,

o Faire respecter la place et le rôle de la démocratie sociale par la négociation collective et le dialogue social.

Le 30 avril 2012

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Commentaires (4) | Réagir ?

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gestion

MERCI

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Butterfly

Les amis, je ne sais pas si j'hallucine ou quelque chose du genre ? En regardant le titre et l'auteur de la déclaration et le contenu de cette dernière, vous remarquerez tous qu'il n ya aucune mais aucune relation entre les deux. De "conseil des lycées d'Alger", l'on se surprend à lire des revendications dignes du B. I. T (bureau international du travail). En effet, que viennent faire ici (pour un syndicat censé défendre "ses" lycées) des revendications telles que:"Le manque de compétitivité des entreprises" ou "Lutte contre la précarité qui touche un nombre croissant de salariés, en particulier jeunes et femmes, et provoque des situations de pauvreté intolérables" ou "défense des droits fondamentaux et des libertés partout dans le monde... voila un syndicat microscopique qui regroupe à peine 8 à 9 lycées et à Alger seulement, qui veut se la jouer Grand parmi ses rivaux du même secteur en ambitionnant de défendre les libertés dans... le monde.

Vous remarquerez, les amis, qu'aucune référence n'est faite au maillon essentiel et aussi le plus faible de l'éducation: l'Elève. Lui, ses problèmes ne sont plus cités, son avenir de plus en plus sombre par la faute de ces "commerçants du savoir" demandant toujours plus d'argent soit à leur tutelle soit à leurs élèves (cours dits de soutien). Certains ont acquis des fortunes colossales sur le dos de nos potaches désorientés. Mais la faute revient à nous parents qui nous nous taisons et cautionnons ces dérives en désertant les écoles, collèges, lycées et pour certains juste pour retirer l'aumone de 3000 DA à chaque début d'année. Le 2è fautif est sans conteste ce ministre-sinistre de l'éducation vissé à son fauteuil depuis presque 20 ans avec ses "réformes bidon" produisant des illétrés et baissant la c... à chaque arrêt observé par ces charlatans.

Signé: un parent d'élève révolté et indigné.

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