Un entrepreneur kidnappé par un groupe armé en Kabylie

Plusieurs marches avaient été organisées par le passé pour dénoncer les ravisseurs.
Plusieurs marches avaient été organisées par le passé pour dénoncer les ravisseurs.

Omar Rabahellah, un entrepreneur de travaux publics a été enlevé par un groupe armé mercredi soir aux environs de 21h30 en s'introduisant dans son entreprise, au village Bouhamdoune à 25 km au sud de Tizi Ouzou.

Ayant profité de la désertion des rues à l’heure du match de la Champions League, les ravisseurs se sont présentés au parc de la victime, situé tout près d’une école primaire, à Bouhamdoune, à la frontière des communes de Maâtkas et de Souk El-Tenine. La victime était présente avec deux de ses amis, selon des informations recueillies sur place.

Après avoir enfermé et dépossédé les amis du jeune entrepreneur de leurs téléphones portables, les membres du groupe donnent l’ordre à celui-ci de les suivre pour le conduire à bord de son véhicule personnel, un Tucson 4x4, en direction d’Ighil Oumenchar, avant de disparaître en abandonnant le véhicule sur place. Ce même endroit qui est connu pour être un coupe-gorge tant de nombreuses actions terroristes, dont l’attentat qui a coûté la vie à 7 agents de sécurité, employés par la société canadienne SNC Lavalin, y ont été perpétrées. Les amis de la victime qui ont réussi à s’enfuir ont donné l’alerte quelque temps après. Hélas, c’était déjà trop tard, puisque le groupe s’était déjà évaporé dans la nature avec la victime.

Mais aussitôt la nouvelle connue, un grand élan de solidarité a été spontanément créé autour de la famille de R.A.O, âgé de 42 ans, père de 4 enfants et connu pour sa bonté, sa simplicité et sa gentillesse, et qui, de l’avis de tout le monde, ne rechignait jamais à l’effort pour répondre à toute sollicitation et venir en aide à toute personne demandant ses services. Le domicile familial situé à Tizagharine ne désemplit plus depuis son enlèvement.

Il est à noter que dans la matinée de vendredi, une réunion du comité de village Aït Ammar, à Sidi Ali-Moussa, s’est tenue pour décider des actions à entreprendre pour libérer sain et sauf l’enfant du village. D’ores et déjà, les villageois exigent la libération de la vicime sans conditions. Selon des sources sur place, le mouvement sera élargi à toute la daïra de Maâtkas, voire même à toute la wilaya avec comme leitmotiv “halte une bonne fois pour toutes à ces ignobles pratiques”. Pour l’heure, aucune information n’a filtré sur un éventuel contact qui aura été pris par les ravisseurs avec la famille de l’otage ou si une quelconque rançon a été demandée. Ainsi, la région de Maâtkas vient d’enregistrer un enlèvement de plus, elle qui a payé le plus lourd tribut parmi toutes les localités de la wilaya, elle enregistre sa 67e victime du genre.

Pour rappel, la dernière tentative d’enlèvement dans la daïra a eu lieu au village El-Bir, et si elle a été déjouée, elle a malheureusement coûté la vie à trois habitants du village.

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Commentaires (2) | Réagir ?

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R A M E S S E S II

Ce qu'on appel la "Réalité Augmentée", on peut même parlé de la quatriéme dimension, si on ajoute le temps t à cette merde de voyous, qui n'ont rien d'autre à faire que de kidnapper des innocents. Un Etat fantoche, ce qui me frappe le plus ce que 67 kidnappings aucun n'a été résolu et les gens kidnappés refusent généralement de parler. J'en ai discuté avec une personne kidnappé, l'argent est le seul mobile pour ces enurguménes, rien avoir avec la religion ni de prés ni de loin, des brigands de qui se la jouent comme musulmans, on vous l'a dit même si vous kidnapper toute la Kabylie, nous ne n'inclinons jamais devant les oujdistes au sevice de la France.

Concernant l'entrepreneur kidnappé, au fait la gendarmerie suivait au temps réel les négociations entre l'entreneur et les terrorites sur la somme à verser, et les gendarmes l'ont mis en demeure dans le cas ou il verse la rançon, il va s'expliquer devant le procureur à Tizi-Ouzou.

Voila un peu nos services de sécurité, d'un coté ils laissent faire les charlatans, et de l'autre on condamne si vous payez la rançon, au fianl l'entrepreneur a fini par payer la rançon et son fils libéré à minuit pas loin du lieu de résidence.

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abde aou

S'agit il réellement de groupes armés ?