François Hollande salue la mémoire de Ahmed Ben Bella

Ben Bella et Hollande à Alger en décembre 2010.
Ben Bella et Hollande à Alger en décembre 2010.

Le candidat socialiste à l'élection présidentielle française, François Hollande, a salué aujourd'hui la mémoire de l'ex-président algérien Ahmed Ben Bella, qui restera selon lui "l'un des symboles" de l'indépendance de l'Algérie.

Le favori des sondages pour accéder à la présidence française a tenu à rendre hommage au défunt Ben Bella. Dans un communiqué, le candidat socialiste tient à "saluer la mémoire de M. Ahmed Ben Bella qui fut en 1962 le premier président de la République algérienne et dont nous venons d'apprendre la disparition". Il rappelle qu'il l'avait rencontré lors de son dernier séjour en Algérie, en décembre 2010.

Ahmed Ben Bella, poursuit François Hollande, "restera, pour les Français et pour les Algériens, l'un des symboles d'une étape historique décisive de nos deux pays". "Cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie, et quelques semaines après l'anniversaire des accords d'Evian, je forme le voeu que les peuples algérien et français puissent s'engager dans une nouvelle ère de coopération", conclut le prétendant à l'Elysée, donné gagnant au second tour par tous les sondages.

Le message de François Hollande a une très forte charge symbolique sachant qu'il a lieu en plein campagne pour la présidentielle française. Au moment même où le cinquantenaire des accords d'Evian a été passé à la trappe par la droite, sans doute pour ne pas se retrouver en porte-à faux avec son électorat. Il constitue un acte courageux au moment où le candidat de la droite fait les yeux doux à l'électorat pied-noir et harkis. Enfin, c'est un signe que si le candidat socialiste devient président, les relations algéro-françaises pourraient se réchauffer. Et pourquoi pas assister au déblocage des nombreux projets en suspens depuis des mois.

L'ancien président Ahmed Ben Bella s'est éteint mercredi à son domicile, dans le quartier de Hydra, à Alger. Il sera enterré demain vendredi, dans le cadre de funérailles nationales, au grand cimetière d'El Alia, dans le Carré des martyrs. La présidence a décrété un deuil national de huit jours à compter du jour de sa mort.

Yacine K/AFP

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