Mais qui et Sansal ? Par Aziz Farès

Mais qui et Sansal ? Par Aziz Farès

Sansal s’est emparé de l’actualité pour exprimer une problématique qui le concerne principalement mais dont il semble se détacher par un artifice flagrant. C’est aussi la lecture que je fais de son livre qui, en apparence seulement, traite une question politique.
A cette culpabilité imposée comme un fardeau s’ajoute une honte particulièrement toxique. La honte de découvrir sa propre nature et de ne pas accepter sa condition. Faut il dire : quelle doit être l’attitude de tout être humain ? N’y a-t-il pas d’autre choix que celui d’expier une faute qui n’en serait pas une ? Est il question de porter sur son dos tous les péchés du Monde ; Le Péché originel ?! Le lien que tente de faire Sansal entre le nazisme et l’islamisme est il le moyen d’échapper encore à sa propre honte ? Faute avouée, dit-on est à demi pardonnée. Oui mais il reste l’autre moitié : la plus insupportable !
Ce ne serait donc pas l'expiation de << la faute commise >> qui serait visée mais plus la honte d'être ainsi mis à nu.
Ce subterfuge pour dire l'inavouable serait-ce le message subliminal que Sansal aurait trouvé ? Mais alors, il s'éloigne de l'essence même de l'individu qui ne peut exister, seul, et qui consent à une immolation- expiation, pour se fabriquer un destin solitaire qui , dans un paradoxe absurde, il l'espère, le réconciliera avec l'Autre. Sansal n’a-t- il pas honte de condamner à mort son personnage qu’il rend honteux de découvrir son passé.?
Mais lui, qui est-il ? Il ne le saura jamais.
Décidemment, ce livre révèle bien des secrets.

Aziz Farès
22/01/2008

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Commentaires (2) | Réagir ?

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halim bari

Finalement et à bien s'y concentrer vous posez une question fondamentale

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mouloud amazigh

&quot;Le serment des barbares&quot; était un chef-oeuvre, harraga aussi, un style à la kateb Yacine. J'adore!