Marchés asiatiques : la tension sur l'Iran flambe les prix du pétrole

Les investisseurs sont prudents
Les investisseurs sont prudents

A Tokyo, la Bourse finit sa séance en hausse de 0,26% ce lundi, à 10.109,87 points. Sur les marchés asiatiques, le cours du brut continue de grimper.

Les investisseurs restent prudents. Ce lundi, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 26,31 points à 10.109,87 points, soit une hausse de 0,26%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grappillé de son côté 0,20%, prenant 1,70 point à 856,05 points. L'activité a été moyenne, avec 2,16 milliards d'actions échangées sur le premier marché.

Les statistiques macroéconomiques publiées vendredi aux Etats-Unis ont fait apparaître une progression de la consommation et une amélioration de la confiance des ménages, mais une décélération de l'activité dans la région de Chicago (nord). En Chine, l'activité manufacturière s'est intensifiée en mars, selon des données diffusées samedi. Ces nouveaux chiffres, plutôt rassurants pour la croissance des deux principaux partenaires commerciaux du Japon, ont permis à la Bourse de Tokyo d'ouvrir en assez franche hausse, et de se maintenir dans le vert toute la journée. Mais l'ampleur de la progression du Nikkei, qui atteignait 0,79% à la mi-séance, s'est effritée en deuxième moitié de séance pour être réduite finalement à la portion congrue.

"La crainte d'un ralentissement mondiale demeure", a souligné Juichi Wako, courtier chez Nomura Securities, interrogé par l'AFP. Au Japon, l'indice trimestriel Tankan de confiance des grandes entreprises manufacturières est resté stable en mars, les firmes gardant un moral plutôt morose. Les secteurs exportateurs ont néanmoins réussi à sauver une partie de leurs gains, grâce à la fragilité d'un yen nettement plus faible qu'il y a quelques semaines, ce qui devrait bénéficier à leurs revenus tirés de l'étranger.

Le titre Sony gagne 0,76%

Parmi les fabricants d'électronique, Sony est monté de 0,76% à 1.717 yens, Panasonic de 0,92% à 768 yens et Canon de 2,05% à 3.990 yens. Sharp a en revanche perdu 0,83% à 599 yens, faisant l'objet de prises de bénéfice après avoir bondi la semaine dernière après l'annonce d'ouverture de son capital au fabricant taïwanais d'ordinateurs Hon Hai. Les constructeurs d'automobiles ont profité des bons chiffres de ventes d'automobile au Japon en mars, Honda accélérant de 2,07% à 3.210 yens et Nissan de 1,93% à 898 yens. Toyota a toutefois stagné (-0,14% à 3.565 yens).

Parmi les perdants du jour ont figuré la compagnie aérienne ANA dont les revenus sont particulièrement sensibles à la conjoncture (-2,80% à 243 yens), le groupe d'appareils photo Olympus empêtré dans un scandale financier (-3,77% à 1.303 yens) et le gérant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Tepco, sur lequel plane une menace de nationalisation (-1,44% à 205 yens).

Pétrole : les prix continuent de grimper

Les prix du pétrole s'affichaient en hausse lundi matin en Asie, après la publication des chiffres sur le secteur manufacturier en Chine, deuxième économie mondiale, ont indiqué les analystes. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai prenait 33 cents à 103,35 dollars dans les échanges électroniques du matin. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en mai s'adjugeait 44 cents à 123,32 dollars.

Les chiffres officiels publiés dimanche ont montré que l'expansion de l'activité manufacturière en Chine s'était poursuivie en mars, pour le quatrième mois consécutif, même si les analystes soulignent que la deuxième économie du monde continue de ralentir. L'indice PMI des directeurs d'achat publié par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP), une organisation proche du gouvernement, a progressé à 53,1, contre 51 en février, grâce à une hausse des commandes.Un chiffre supérieur à 50 indique une expansion, un chiffre inférieur à ce seuil, une contraction. L'indice de mars est supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 50,5, selon l'agence Dow Jones Newswires.

Les tensions entre les pays occidentaux et l'Iran continuent par ailleurs de soutenir le marché du brut. Téhéran, accusé par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme atomique et soumis à des sanctions, a menacé fin décembre de fermer le détroit d'Ormuz par lequel transite 35% du pétrole transporté par voie maritime dans le monde. Ce détroit stratégique relie le Golfe bordé de riches Etats pétroliers comme l'Arabie saoudite et le Koweït, à la mer d'Oman. Le président des Etats-Unis Barack Obama a de son côté renforcé la pression contre Téhéran vendredi en estimant que le marché pétrolier mondial pouvait supporter l'application fin juin de sanctions visant les exportations de brut de la république islamique.

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