Les lycéens d’Algérie manifestent contre des programmes surchargés et des effectifs pédagogiques allégés

Les lycéens d’Algérie manifestent contre  des programmes surchargés et des effectifs pédagogiques allégés

La colère des lycéens d’Algérie est en train de s’amplifier et de se durcir. Hier, des centaines d’élèves venus d’une dizaine de lycées d’Alger, ont répondu à l’appel de la coordination des lycées de la capitale et organisé une marche vers le ministère de l’Education nationale, encadrée par un important dispositif des forces anti-émeute qui n’a pas hésité à molester les manifestants. Les assurances, la veille, du ministre de l’Education nationale, M. Benbouzid, n’ont pas convaincus les élèves qui ne décolèrent pas face à la surcharge des programmes dont ils réclament un allégement. L’appel lancé par le ministre de l’Education nationale invitant les lycéens au calme et promettant que «les sujets d’examen du baccalauréat seront non seulement conformes aux nouveaux programmes, mais également au contenu effectivement dispensé au niveau national» n’a trouvé aucun écho auprès des lycéens qui n’accordent aucun crédit à la parole de leur tutelle. Les lycéens de Constantine, de Bejaia, de Tizi-ouzou , Bouira, Ain Temouchent,Oran, de Annaba ont revendiqué dans la rue, outre la réduction des programmes, le renforcement de l’encadrement pédagogique dans certaines matières.

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Commentaires (9) | Réagir ?

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Karvuzi Javar

Pause-Café

A l'algérienne

C’est un lycéen annabi «dégoûté» qui m’écrit en me priant de publier son message. Avec d’autres camarades, il décide d’observer un sit-in au niveau de la Direction de l’éducation pour dénoncer la surcharge des programmes. Il précise qu’au lieu de les recevoir pour amorcer un dialogue, on a lâché sur eux des bandes de jeunes délinquants «carburant au crack» et armés de gourdins, de bombes lacrymogènes, de bombes paralysantes, de crans d'arrêt et d'armes blanches diverses ! Venus manifester pacifiquement, nos jeunes lycéens ont été tabassés par des dizaines de voyous qui les ont poursuivis même aux portes de leurs lycées !

Et notre jeune de conclure : «Bien efficace comme méthode pour régler les problèmes à «l'algérienne !»

Cela ne vous rappelle rien ? Si, si, un 14 juin à Alger…

farahmaamar@yahoo. fr

«Le feu s'alimente par le bois qu'on y met, l'amour par les actes qu'on fait. »

In Le Soir d'Algérie, 21/01/08

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Missy_Capcarbon

Le baccalauréat 2007 ou la catastrophe nationale inavouée... Les jeunes l'ont compris et ils veulent eviter qu'une telle chose se reproduise. Plus qu'une grogne passagère contre l'abscence de connexion internet dans les locaux, la vetusté des salles de classe ou la surcharge des programmes. C'est la remise en cause de tout un système qui a toujours méprisé la jeunesse algérienne, en la reléguant dans une éspèce de citoyenneté de seconde zone. Les djeun's ne réclament pas des dinars, seulement du respect et de la reconnaissance.

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