Mesures contre les policiers agresseurs de journalistes

Hanane Idriss, la journaliste de la Tribune des lecteurs molestée par des policiers.
Hanane Idriss, la journaliste de la Tribune des lecteurs molestée par des policiers.

Le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia, responsable de la cellule de communication à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), a affirmé lundi à Alger que "des mesures sévères" ont été prises à l’encontre des auteurs d’actes répréhensibles contre deux journalistes.

Le divisionnaire a précisé que des mesures sévères ont été prises à l’encontre des auteurs d’actes répréhensibles contre la journaliste Hanane Idriss de La tribune des lecteurs et le photographe Mohamed Kadri de Waqt El Djazaïr. Ce qui est en soit très honorable et positif.

Pour rappel, les deux journalistes ont été agressés par des policiers le 18 mars dernier lors d’un sit-in de protestation organisé à Alger par des retraités de l’armée. Des retraités de l'armée justement molestés par les services de sécurité sans égard pour le rôle qu'ils ont joué dans la lutte antiterroriste. "La DGSN s’attelle à faire la lumière, dans le cadre de la loi, sur tous les cas de dépassement signalés et sera intransigeante avec leurs auteurs", a-t-il simplement affirmé sans plus donner de détail sur les nombreuses affaires de dépassements policiers.

"Les instructions du directeur général de la sûreté nationale sont très claires à ce sujet et rien ne justifie un dépassement quelles qu’en soient les circonstances", a-t-il souligné ajoutant que "la dignité et les droits du citoyen sont une ligne rouge à ne pas franchir". Il a affirmé en outre que "la sûreté nationale est une institution républicaine dont la mission principale est la protection des personnes et des biens". Des propos qui ont des accents plutôt de voeux pieux, la meilleure illustration est justement la répression du rassemblement des anciens de l'Armée nationale populaire venus réclamer leurs droits.

Quid de l'agression au commissariat de Tizi Ouzou ?

Djilali Boudalia a indiqué également que "la protection des citoyens et des biens est un devoir sacré", estimant que la sûreté nationale ne peut assumer cette mission sans les efforts de tous. Cela dit, il n'a pas soufflé un mot sur l'ignoble agression contre un citoyen dans un commissariat de Tizi Ouzou. Se contentant de saluer "le rôle fondamental" des médias nationaux en tant que "partenaires effectifs" permettant d’atteindre toutes les catégories sociales à différents niveaux notamment concernant les questions d’utilité publique. Le commissaire divisionnaire a donc gardé le silence sur l'inqualifiable acte qui s'est produit dans les locaux d'un commissariat de Tizi Ouzou. Pourquoi ? Y a-t-il deux poids, deux mesures dans le respect des personnes par les services de sécurité ? Pourquoi un citoyen n'aurait pas droit au même égard et respect qu'un journaliste tout aussi algérien ? Si le silence persiste sur l'agression sexuelle de Tizi Ouzou persiste on comprendra que pour la police il y a deux collèges. Les citoyens qu'ils pourront tabasser, insulter à loisirs et les autres...

Sofiane Ayache/APS

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Commentaires (9) | Réagir ?

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kamel benzine

Les policiers qui ont frappé cette journaliste méritent une excusion en plein public. C'est une honte pour le corps de la police arriver à frapper déjà une femme c'est un manque de respect à la culture algerienne. mais c'est pas etonnant lors que on voit ecole algerienne qui a enfante les grands criminels.

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ali chemlal

Lorsque on est sous un régime dictatorial qu'attendons-nous des policiers et des gendarmes qui se sentent protégés, sinon, agresser les journalistes courageux, "gazer " les manifestants, harceler les jeunes de Kabylie, provoquer les automobilistes etc... méme les soldats sur le terrain de lutte contre le terrorisme, sont très prudents, lorsqu'ils constatent que le pouvoir est" coulant" avec les repentis et les islamistes en général.

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