Affaire Mami-Interpol : « C’est une rumeur », dit son avocat

Affaire Mami-Interpol : « C’est une rumeur », dit son avocat

L’information selon laquelle la star du raï, cheb Mami, de son vrai nom Mohamed Khelifati, est sous le coup d’un mandat d’amener lancé par Interpol, serait une rumeur selon l’avocat du chanteur, maître Khaled Lasbeur.
Contacté par El-Watan, maître Lasbeur estime qu’il est impensable qu’Interpol lance une telle recherche du fait de l’existence d’un protocole d’accord judiciaire liant l’Algérie et la France depuis 1964 et qui stipule qu’aucun des deux pays n’est tenu d’extrader ses ressortissants. « La demande d’Interpol ne peut être envisageable en vertu de l’article 12 de cet accord qui précise que les contractants n’extradent pas leurs propres nationaux », indique notre interlocuteur en notant l’existence d’une possibilité de poursuite de la personne incriminée sur son sol d’origine. « La partie requise s’engage à faire poursuivre ses propres nationaux qui auront commis sur le territoire de l’autre Etat des infractions punies comme crimes ou délits par les deux Etats, lorsque l’autre partie lui adressera par voie diplomatique une demande de poursuite accompagnée de dossiers, documents, objets et informations en sa possession. Et la partie requérante est informée de la suite donnée à sa demande », précise l’avocat en reprenant le texte de loi afin de démonter toute velléité d’injonction d’Interpol dans cette affaire. Maître Lasbeur estime que « les autorités diplomatiques françaises connaissent très bien l’accord existant pour s’aventurer à faire une telle demande vouée à l’échec ».
Maître Lasbeur, qui s’était entretenu hier encore avec son client Mohamed Khelifati, a affirmé que ce dernier est prêt à se rendre en France. « Mami vient de me confirmer qu’il sera présent le jour du procès dès que la date sera fixée », nous dit-il. Interrogé sur une éventuelle date de retour du chanteur en France, son avocat précise qu’aucune date n’est fixée puisque l’instruction suit toujours son cours. « Une fois l’instruction clôturée, les avocats auront un délai de 20 jours pour prendre leurs dispositions, puis le parquet se saisira du dossier et décidera de la date du procès », explique Me Lasbeur en soulignant que Mami sera en France une semaine avant son procès.

(Soure : El-Watan)

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Commentaires (12) | Réagir ?

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Sylvain QUERANY

Cheb Mami artiste auprès de la presse qui fait son succès. e comparer à un Brel, Ferrat, ou Brassens, impossible ses paroles c'est l'eau de rose à ras les paquerettes. Mami c'est le flambeur à fric. M'as tu vu en voilà... c'est sordide aucun respect pour la femme, c'est un objet soumis aux désire, son seul droit et de fermer sa gueule. Merci Mami.

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wahab benidir

Chiche Maître LASBEUR, on aimerait bien que le procès se tienne en France comme le dit votre "célèbre" client. Et à la fin, pourquoi pas, du moment qu'il est français et que ce qu'il a commis contre sa victime (française) à l'étranger (Algérie) est passible de poursuites en France (Cf article 113-7 du code pénal français « La loi pénale française est applicable à tout crime, ainsi qu'à tout délit puni d'emprisonnement, commis par un Français ou par un étranger hors du territoire de la République lorsque la victime est de nationalité française au moment de l'infraction ». Donc, pas de chichi, ni d'analyse juridique pour décortiquer l'intention du législateur français ou de parler d'accords internationaux judiciaires ; les dernières affaires dans lesquelles étaient impliquées des bi-nationaux démontrent clairement que le dernier mot est toujours revenu à la justice française (franco-ivoirien extradé vers Paris pour actes de tortures sur un citoyen français- Affaire récente d'enlèvement d'enfants au Tchad par des français). Maintenant si on se place du point de vue du respect des accords cela est une autre paire de manches qui relève du pouvoir politique et de sa souveraine décision. Je pense qu'avant de dire qu'il s'agit d'une rumeur, le défenseur de MR MAMI aurait dû écouter les radios, lire la presse : une rumeur n'est pas apte à tenir le coup au sein des médias français. Par ailleurs, le pragmatisme des juges français est tel que dans le mandat confié à Interpool, il s'agissait (à mon humble avis) du citoyen français KHELIFATI. Dans cette affaire de droit commun et qui n'est en aucune manière un cas d'école, les données sont claires : et c'est DJEHA qui revient toujours gagnant 1-notre pays livre le citoyen français KHELIFATI à la justice française -2- L'Algérie juge Cheb Mami en tant qu'Algérien -3- Si aucune des 2 hypothèses ne voit le jour, le prince du Rai est condamné à animer des soirées rien que chez nous, car à la moindre escapade en dehors du territoire national, le français KHELIFATI sera appréhendé et livré aux autorités françaises. D'ailleurs "cette livraison aux autorités françaises est possible même si le "Recherché" voyage sous couvert d'un passeport DZ. A moins de changer d'identité et subir une transformation (chirurgie esthétique) et ne pas risquer de faire un contôle moderne biométrique. Cheb MAMI doit regretter d'avoir été rétabli dans sa nationalité d'origine (!) ; il n'y a pas que des avantages car ELLI YAHSSEB WAHDOU IFADHEL BEZEF. Les anciens ne se sont jamais trompés et notre Cheb n'est pas sorti de l'auberge.

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