Programmes CNEP-AADL (Oran) : dix ans d'attente et des déceptions

Accéder à un logement devient de plus en plus difficile pour des dizaines de milliers d'Algériens.
Accéder à un logement devient de plus en plus difficile pour des dizaines de milliers d'Algériens.

Les demandeurs de logements en Oranie avaient cultivé d'énormes espoirs en ces programmes, seulement, une décennie plus tard, c'est la douche froide.

Après dix années d'attente et moult péripéties marquées par des procédures administratives interminables, un filtre national et plusieurs filtres locaux, les souscripteurs au programme location-vente des 1.052 et 733 logements CNEP-AADL d'Oran, ne voient toujours pas le bout du tunnel. Une liste nominative, passée au peigne fin par les différents filtres, une année durant est arrivée enfin le mois passé, à la direction de la CNEP d'Oran. Un événement annonçant la fin d'un long et périlleux parcours du combattant, ce qui avait suscité de grands espoirs parmi les bénéficiaires. Pourtant, les entraves sont loin d'être terminées.

De surprise en surprise

Selon les critères d'éligibilité au crédit immobilier de la CNEP, pour la formule location-vente, "la somme des salaires du postulant et de son conjoint doit être inférieure à six fois le SNMG, soit 90.000 dinars." Une condition qui exclut, de facto, du dispositif de crédit bancaire, un grand nombre de postulants parmi ceux figurant dans liste qui se trouve actuellement à la CNEP, et ce, en dépit du fait qu'ils ont répondu à l'ensemble des critères ouvrant droit au logement aidé. Pire encore, et selon les représentants des souscripteurs, les noms qui ne répondent pas à cette condition, ouvrant droit au crédit de la CNEP, risquent, en plus, d'être tout bonnement déchus du programme, même des 1.052 et 733 logements CNEP-AADL. La CNEP n'acceptant pas l'autofinancement, pour les souscripteurs qui désirent prendre à leur charge ce qui reste à payer du logement, ajoutent les mêmes sources.

Les demandeurs de logements qualifient cette mesure d'injuste et d'injustifiée, en se basant sur la réglementation en la matière qui accorde, même pour les postulants au logement aidé dont les salaires dépassent les 90.000 dinars, des crédits à taux bonifié de 3%. Dans une lettre adressée aux ministères de l'Habitat et des Finances, et dont une copie a été envoyée à la présidence de la République, les souscripteurs demandent l'annulation pure et simple de "la procédure éliminatoire" de la CNEP, le remplacement du seuil de 6 fois par 12 fois le SNMG, et enfin le bénéfice des dispositions relatives au crédit immobilier à taux d'intérêt bonifié de 1 et 3%.

Medjadji H.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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laid baiid

Il y a une Mafia derrière. Tout le monde le sait.

Imaginez de quoi ils sont capables: (déjà 3 mandats au lieu de 2 au Président)

Une Loi de la République interdisant la vente des logements sociaux pour durée de 25 ans a été ramenée à 5 ans seulement. Ce qui veut dire que tout les 5 ans il faudrait un autre quota de logement sociaux, qui seraient revendu 5 ans plus tard. Nous avons actuellement plus de logement qu'il ne faut.

les statistiques disent qu'il y a + de 40 000 logts inoccupés.

Si Etat il y avait, il remet les actes ces logements sociaux aux occupant réels (généralement locataires clandestins), et poursuivra les bénéficiaires pour usage de faux.

Cette crise à une solution.

C'est de cesser de vendre les Logements.. Revenir aux HLM....