CADC de Tizi Ouzou : halte à l'impunité des crimes du printemps noir

126 jeunes Kabyles ont été assassinés par les services de sécurité durant le mouvement du printemps noir.
126 jeunes Kabyles ont été assassinés par les services de sécurité durant le mouvement du printemps noir.

Le Mouvement citoyen des Aachs, CADC de Tizi Ouzou nous a fait parvenir le communiqué suivant.

Le procès en appel des assassins du jeune Chaïbet Hocine fauché à fleur d’âge le 26 avril 2001 par des balles tirées par des éléments de la garde communale d’Ath Yahia Moussa au début des événements du printemps noir de 2001 n’a pas dérogé à la règle de l’impunité.

Après avoir contesté les nombreuses irrégularités qui ont entaché les procédures judiciaires d’usage par la famille, la défense et la dynamique citoyenne, le juge près la deuxième instance de Tizi-Ouzou, qui l’avait reporté à cinq reprises, vient de reconduire le verdict de la première instance de Draa El-Mizan condamnant un des accusés à 2 années de prison ferme, sans prononcer aucune arrestation, confirmant toutes les réserves émises auparavant, bâclant l’instruction et entraînant des irrégularités, dont celles de :

- La non-reconstitution des faits.

- La non-confrontation entre les témoins de la partie civile et de ceux qui ont ouvert le feu sur les manifestants le 26 avril 2001 à Ait Yahia Moussa.

- La non-confiscation des armes des gardes communaux pour l’expertise et l’étude balistique.

- La non arrestation des responsables et des éléments identifiés, aucune mesure n’a été prise par les autorités judicaires, même à titre conservatoire, vis-à-vis des accusés.

- La qualité des chefs d’inculpation camouflant son caractère criminel pour la traduire devant la juridictionnelle correctionnelle.

En effet, 11 ans après cette ignoble homicide la décision de l’appareil judiciaire discrédité aux yeux de l’opinion publique, complètement soumis aux auteurs et ordonnateurs des crimes du printemps noir 2001 est synonyme de l’impunité totale, imposant le déni de justice à travers cette parodie manipulatrice des dizaines de dossiers d’assassinats prémédités et torpillant les éléments avérés constitutifs de ces affaires.

Face à cette situation d’absence d’Etat de droit qui se traduit par le non-respect des obligations de l’Etat à honorer ses engagements pris dans le cadre du processus du dialogue depuis la signature de l’accord global du 15 janvier 2005 portant notamment le jugement des assassins du printemps noir par les tribunaux civils et la protection des témoins du drame du printemps noir, la seul recours qui reste est la saisine des instances internationales.

Ulac smah ulac, le combat continue

Vérité et justice, halte à l'impunité

Pour la C.A.D.C. de Tizi-Ouzou

Tizi-Ouzou, le 21 mars 2012

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Commentaires (5) | Réagir ?

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gestion

MERCI

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amazigh zouvaligh

Le pouvoir arabo terroriste d'Alger doit savoir une fois pour toute qu'on fera tout que ses sbires seront devant le TPI, et qu'ils répondront tous de tous les crimes perpétrés contre le peuple kabyle, et cela depuis Abane jusqu'à Guermah. Especes de fils de chienne, vous serez tous rattrapés par votre passé de criminels!

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