Protestation des chômeurs : Aïn El-Bia sous tension

Le chômage ronge la vie des dizaines de milliers de jeunes Algériens.
Le chômage ronge la vie des dizaines de milliers de jeunes Algériens.

La ville d’Aïn El Bia (Oran) vit un climat social tendu ces derniers jours avec un pic de tension dans la matinée de dimanche marquée par des affrontements entre citoyens et forces de l’ordre.

La protestation des jeunes chômeurs, couplée à un progtamme de relogement vivement contesté ont fait de la ville un véritable foyer de tension. Des arrestations ont été ainsi signalées du côté des mécontents de la liste des bénéficiaires de logements. Dans l’autre "arène" de protestation, le rassemblement, prévu pour la journée de dimanche au boulevard du camp Sonatrach 5 par le représentant des chômeurs n’a pas eu lieu comme le souhaitaient ses initiateurs. Contacté par téléphone, le responsable de ce mouvement nous a indiqué que "le rassemblement s’est transformé en désordre", avant de voir les jeunes contestataires se disperser sous l’œil vigilant des agents de sécurité, mobilisés pour la circonstance.

Mais avant de se disperser, les manifestants ont engagé des pourparlers avec des responsables locaux, principalement ceux de l’Agence régionale de l’emploi et de l’agence de wilaya. A quoi a abouti cette discussion ? Le porte-parole des chômeurs fait savoir que les deux agences se sont contentées de promettre des postes de travail pour les jeunes sans emploi. "Ils nous ont promis 400 postes d’emploi dans les jours à venir" souligne notre interlocuteur. Ce dernier émet toutefois des doutes quant à la concrétisation des promesses données par les instances locales chargées de l’emploi. "Les jeunes chômeurs veulent du concret. Nous allons patienter quelques jours pour voir s’ils vont tenir leurs paroles ou pas", ajoute le représentant des chômeurs.

Il faut noter que cette protestation des jeunes chômeurs de la région, qui ressentent une certaine exclusion, n’a rien d’inédit. Elle se distingue cependant dans son inscription dans la durée. D’où, visiblement, le recours des autorités locales aux… promesses. Car, avec la persistance du mouvement, qui était à son septième jour de suite, les responsables locaux devaient apporter une réponse. Au risque de voir la situation dégénérer. Un tel scénario a été évité de justesse dans la journée de lundi, quand des jeunes protestataires fermèrent tous les accès menant aux sièges des entreprises pétrolières implantées dans la zone industrielle d’Arzew et de Bethioua. Une manière pour les jeunes de la région de réclamer "leur" part dans le recrutement au sein des entreprises pétrolières.

Les autorités locales, réagissant aux événements, ont annoncé, dans l’après midi d’hier, le lancement d’un programme de 200 logements sociaux locatifs pour la commune de Bethioua mais au niveau de la commune de Aïn El Bia aucun programme de logement LPA où LPL n’est enregistré et ce ne sont pas les assiettes qui manquent dans cette importante municipalité à l’image des parcelles de terrain inoccupées dans l’ensemble des camps et village Sonatrach.

Medjadji H.

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