Pénurie de vaccins contre l'hépatite B (HBV1)

Ould Abbès devrait descendre dans les pharmacies populaires pour se rendre compte de manques.
Ould Abbès devrait descendre dans les pharmacies populaires pour se rendre compte de manques.

Décidément les défaillances dans les circuits de distribution des médicaments dans le pays se multiplient. Pour y parer, cette fois, les associations tirent la sonnette d'alarme.

La pénurie du vaccin contre l'hépatite B persiste depuis deux mois dans les établissements sanitaires publics. Les associations de malades et les parents tirent la sonnette d'alarme sur la rareté récurrente de ce vaccin qui perturbe le calendrier de vaccination des nouveaux-né.

Il s'agit d'une immunisation programmée pour les nouveaux-né, âgés d'un mois, suite à quoi des rappels sont effectués. Plusieurs bébés n'ont, en effet, pas fait leurs vaccins jusqu'alors à cause de cette rupture de stock. Les parents galèrent toujours pour se débrouiller ce produit indispensable. Contacté par nos soins, un médecin du centre hospitalo-universitaire de Mustapha-Pacha a affirmé que le produit est réellement absent des structures sanitaires depuis une longue période à cause d'une mauvaise coordination entre le département ministériel et les différentes structures sanitaires de santé publique.

Il ajoute que la tutelle a promis de remédier à ce manque flagrant dans les plus brefs délais. D'autres sources affirment, cependant, que l'approvisionnement est en cours. Cependant, les nouveaux-né ne peuvent se permettre d'attendre. Les vaccins sont régis par une périodicité qu'il faut respecter. Il y a lieu de signaler qu'un accord a été signé en 2009 entre le groupe pharmaceutique Saïdal et le groupe cubain Heber Biotic pour la fabrication locale du vaccin contre l'hépatite B. Pour autant, manifestement, on n'est pas à l'abri de la pénurie.

D'ailleurs, le lancement de la production, qui devait se faire au niveau de l'usine Saïdal de Constantine devait commencer durant le deuxième semestre 2009, mais rien n'a été fait. Trois ans après, le projet n'a pas vu le jour et le produit est toujours importé. Pourtant, la production programmée devait, selon des responsables du groupe Saïdal, "satisfaire la demande nationale estimée à 5 millions de flacons pour un investissement de 3,5 millions d'euros". Alors pourquoi cet énième échec ? N'y a-t-il pas une volonté du lobby de l'importation des médicaments de garder la main sur le secteur pour empôcher le maximum d'argent ? Il est malheureusement manifeste que des mains invisibles travaillent pour qu'il n'y ait jamais de production nationale. La rente de l'importation qui profite à certains cercles est trop importante pour que ceux-ci la laissent filer.

Bref, les pénuries du vaccin HBV1, ainsi que d'autres vaccins, sont devenues récurrentes ces dernières années. Quant au ministère de la Santé, enfermé dans sa tour d'ivoire, ignorant la réalité, il réfute cette réalité et avance que tous les vaccins sont disponibles. Ses chargés de communication, voire le ministre en personne, devraient de temps à autre descendre de leurs cortèges de véhicules hyperprotégés et rendre visite aux pharmacies de quartiers pour prendre connaissance de la réalité que vivent les Algériens au lieu de vétupérer des mensonges à tout-va.

Medjadji H.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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laid baiid

Ould Abbès devrait descendre dans les pharmacies populaires pour se rendre compte de manques!!!

Qui va gérer ses business? En ce moment il cherche l'importateur rentable ?