Boycott ou pas des législatives ? Telle est la question

Boycott ou pas des législatives ? Telle est la question

La participation ou pas aux prochaines élections législatives suscite un vrai débat parmi les lecteurs du matindz. Ici trois commentaires au sujet des positions du FFS et du RCD.

Kacem Madani. La dynamique citoyenne qui avait dit m...aux islamistes en 1995 a été totalement balayée par l'islamiste Boutefllika. Voilà la vérité ! Je ne croirais en rien tant que ce multiple putschiste est encore aux commandes ! L'armée qui l'a ramené n'a qu'à nous en débarrasser tout en arrêtant de faire campagne pour les islamistes à travers les appels à la prière sur les ondes de la télé, de la radio et de toutes ces émissions religieuses stériles qui enfoncent le peuple dans le trou noir mystique pour le forcer à accepter un destin misérable modelé par des fous d'Allah qui ne vibrent qu'avec une soif de vie après la mort.

Participer à ce scrutin représenterait une "grave compromission" et un risque "de perdre notre honneur et notre âme", a déclaré le Dr Saïd Sadi, chef du RCD, en ouverture de la cession du Conseil national. Ça c'est bien dit docteur ! An-aal bou el-koursi qui transforme un homme en vile créature !

Les islamistes n'ont pas d'âme, nous le savons bien, ils l'ont troquée contre une place au paradis d'Allah!

Cette décision du RCD est une bouffée d'oxygène politique ! Enfin un peu de sérieux dans ce cirque islamiste ! Faut plus se mélanger à ces khorrotos de l'imposture Docteur ! Au vu des partis en course (tous islamistes, faut-il le rappeler ?), on va bien se marrer lors des empoignades à l’assemblée issue du scrutin du 10 mai. Les débats se limiteront à des disputes, que l’on peut, sans trop se tromper, résumer par la caricature suivante :

Un islamiste soft qui lance timidement : Allah un peu akbar !

Un islamiste modéré qui réplique: Allah beaucoup akbar, ya kafer !

Un islamiste extrémiste qui s’emporte : Allah passionnément akbar, ya koufars !

Un islamiste névrosé qui pète un plomb : Allah à la folie akbar, ya aâda Allah !

Peut-être est-ce cela la régression féconde à laquelle aspire notre compatriote Addi Houari ?

Quant au destin du pays, avec tous ces khorrotos au pouvoir, autant effeuiller la marguerite pour le connaitre !

Dieu que je souffre de tant d'imposture, d’imbécilité et de légèreté aux rênes de mon pays !

Akli Ath Laarath. Sage décision, docteur. Si le FFS participe à ces élections, il creuserait sa tombe des ses propres mains.

Ramsses II. Le RCD essaye de se racheter de ses erreurs commises en donnant carte blanche aux généraux et au DRS; et maintenant le FFS joue à l'équilibrisme nationale, le FFS s'il participe au scrutin, (je crains que son leader soit pour la participation, par contre la base est contre) il aura son quota prédéfini, et il sera même battu en Kabylie par le FLN, RND, UDR, son fief historique, et s'il ne participe pas, le pouvoir aura du pain sur la planche, le boycott du FFS sera synonyme d'autonomie de la Kabylie, appuyer par le MAK/GPK et le RCD, le pouvoir d'Alger va se retrouver avec une majorité d'islamistes à Alger et une région non répresentée à l'hémicycle ou bien avec des députés issus d'une fraude, la honte quoi ! Avec le boycott les trois partis RCD, FFS et le MAK/GPK peuvent faire plier le régime d'Alger, en acceptant d'aller vers un gouvernement de coalition et la représentativité des régions, un fédéralisme à l'algérienne.

Ali Chamlal. En participant a cette nouvelle supercherie, le FFS se rendra complice d'une nouvelle aventure, au résultat incertain, il laissera certainement des "plumes" en raison de l'incapacité du pouvoir à venir en aide aux populations les plus démunies, en cette période de grand froid.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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mstfa yazid

Je ne suis pas sûr que le développement politique que l'Algérie connait actuellement est un bis repetita des comédies jouées depuis 1962.

Le contexte intérieur a beaucoup changé, l'oligarchie militaire est à bout d'arguments et à bout de solution, elle a usé tout le personnel politique "civil" potentiel sur la scene politique. Elle a tellement laminé l'opposition qu'elle est actuellement en train d'essayer d'en fabriquer une.... mais en vain : le paysage politique algerien est devenu un ensemble de structures, vaguement organisées en partis ou en syndicats, qui sont habituées à se mettre au garde vous..... même quand elles doivent "jouer" le rôle de l'opposition.

Ce reflexe pavlovien, très répandu dans le monde arabe, semble avoir trouvé en Algérie le terreau fécond pour grandir et se densifier jusqu'à bloquer toute perspective de reforme ou de remise en question.

Ce jeu pervers a non seulement vidé la vie politique de son contenu mais, aussi, s'est propagé à l'ossature de l'état comme une osteoporeuse qui menace l'existence de la cohesion nationale.

Sur le plan exterieur, certains evenements recents laissent penser que ceux qui soutenaient à tort l'oligarchie militaire et ses differents paravents politiques, economiques, culturels, sociaux et religieux, ont deci dé de suspendre leur soutien : déjà la France a pris ses distances avec la junte au pouvoir voila qu'il ya une semaine la Secrétaire d'Etat americaine qui, d'Alger, lance un message clair et incisif : les USA veulent la démilitarisation de la vie politique en Algerie.

Accessoirement, deux autres faits semblent coroborrer cette vision :

-le premier est l'intervention de l'ambassadeur americain qui a demandé aux algeriens de participer massivement aux prochaines elections

-la decision du FFS de participer au processus elecotoral envisagé

L'ambassadeur ne pouvait sans raison valable et urgente intervenir dans les affaires interieures de l'Algerie.

Mr Ait Ahmed, sans raison valable et urgente, ne pouvait decider la participation alors que le boycott constituait pour lui l'arme ideale pour gener le regime.

C'est dans cette convergence de signaux et de prises de positions où reside le secret des developpements politiques en Algerie, developpements qui seraient décidés à l'avance par qui de droit, bien sur, contre la volonté des vieillards qui gouvernent, mais rendus necessaires par la situation qui prevaut dans le monde arabe et specialement en Afrique du nord.

Je crois que le lâchage des militaires a été decidé et que les reformes annoncées ne sont en fait qu'une passo mano, un transfert "doux" de pouvoir déguisé, cette fois ci non pas à une autre oligarchie mais.... au peuple qui devra desormais apprendre à faire de la politique dans un cadre reellement pluraliste et non inspiré par des manipulateurs tapis dans l'ombre.

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Mahieddine Naoun

Le FFS et le RCD sont les éternels sparring partners du FLN Les gens commencent à se lasser de cette comédie qui dure que trop longtemps, trouvez autres choses que de se lamenter comme des éternels victimes.

C'est l'Algérie entière qui est dans la mélasse pas seulement les Amazighs ? De plus que ce sont la majorité kabyles qui occupent des postes de hautes responsabilités qui gèrent le courant des institutions algériennes sous gouvernorat FLN et nous sommes dans la merde.

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