Constantine : collège moderne de garçons, 1957-1962 (II)

Constantine
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Avant d’aller au collège, parlons un peu de ma maison natale, Dar El Kellal, située au 4 Zenkat Sidi Affane, que l’administration coloniale avait renommée rue Morland.

Sidi Affane est en fait le nom de la mosquée datant du moyen âge qui se trouvait en contre bas de notre rue. Notons au passage que les Constantinois n’avaient cure des baptisassions et rebaptisassions de rues, soit pendant la période coloniale, ou même après l’Indépendance. Par exemple : Zenkat El Amamra, une rue célèbre parallèle à Zenkat Sidi Affane, a gardé son nom ancestral en dépit des appellations successives, rue Calassanti de Motylinski avant l’Indépendance, puis rue des cousins Kairouaz après 1962. Il en est de même des rues et quartiers de la ville avant 1830 : Kouchet Ezziat (boulangerie ancestrale), Sidi B’zar, Sidi Rached (Zaouia), Bardo (écuries du Bey Hadj Ahmed), Sidi Bou Annaba, Es Seida (Hafsa, mosquée), El Batha, Sidi Abdelmoumen (mosquée), Bir El Menahel, Rahbat El Jamel, Er Rabaïn Ech Cherif (mahkama), Er R’Sif, Rahbat Es Souf, Tabia, El Kasbah, Ech Charaâ (quartier juif depuis Salah Bey), et aussi Sidi Mabrouk, Ouinet El Foul, les anciennes portes aussi : Bab El Oued (La grande Poste), Bab El Kantara (la gare), Bab El Jabia (que l’armée française avait transformé en maisons closes)…

Quelles étaient nos conditions de vie ? A mon fils Abdallah, qui réclame à 9 ans une IPhone, un lap top, une vraie caméra, alors qu’il a déjà un téléphone portable, et un pc avec Internet à sa disposition permanente, sans parler de la TV pour lui tout seul, et tutti quanti, j’ai tenté d’expliquer qu’à son âge je n’avais rien de tout ça, pas de frigo non plus, ni de cuisinière, encore moins de véhicule quelconque, et que le plus beau jour de ma vie à l’époque fut l’acquisition d’un poste TSF d’occasion !

Lorsqu’ensuite, je rajoute que nous dormions à huit dans une seule chambre, alors que lui a déjà sa propre chambre, et que si lui partageait avec son frère une salle de bain, nous devions partager un seul cabinet de toilettes, sans douches, avec huit autres familles de Dar El Kallel, soit pas loin de 60 personnes, c’est simple : Il s’est enfui, refusant d’en entendre davantage sur cette drôle d’époque.

Un témoignage de notre vie quotidienne dans les années 1950

…Tout en m’habillant, je ne puis m’empêcher de regarder avec dégoût cette maudite chambre où nous dormons à huit. Deux minuscules fenêtres, donnant sur la rue, laissent filtrer un bout de clarté solaire, tout en interdisant à l’air pur l’accès de la grande pièce, car mon père ayant une sacro-sainte peur des courants d’air, les a condamnées pour toujours. II pousse la prudence jusqu’à boucher avec des chiffons toutes les fissures qui existent dans l’encadrement de la porte, une fois que celle-ci est soigneusement fermée le soir avant le coucher, bloquant ainsi toute arrivée d’air frais, nous obligeant par conséquent à respirer un air vicié chargé de puanteur et de gaz carbonique.

Lorsque j’étais encore enfant, ce manège m’amusait et je participais avec ardeur à la chasse aux fissures avant de me mettre au lit. Aujourd’hui, je m’oppose catégoriquement à cette cérémonie, qui a fini par devenir un sujet de dispute quotidien entre mon père et moi.

L’argument massue de notre chef de famille, pour maintenir cette ridicule manie, se nomme la tuberculose. En effet, il croit fermement qu’en supprimant tous les courants d’air, on a toutes les chances d’échapper aux bronchites, pneumonies et autre tuberculose qui exercent des ravages parmi la population d’Essouika. Il ne se doute pas le moins du monde qu’en plus de la sous-alimentation, et des mauvaises conditions de vie, le manque d’air frais et pur, riche en oxygène, se trouve être la principale cause de cette funeste maladie…

… Bon, je crois qu’il est temps de faire ma toilette. Un chômeur n’a que du temps à perdre, par conséquent il s’efforce de faire durer le plus possible chacune de ses rares activités. J’aime méditer longuement le matin avant de sortir du lit, comme je viens de le faire aujourd’hui. Ma toilette, je l’effectue lentement et soigneusement sous le regard sévère et désapprobateur de La Zoubida, notre voisine la plus proche et la plus hargneuse. Cette brave mégère ne tolère pas que l’on fasse couler beaucoup d’eau de l’unique robinet de la maisonnée. Elle a horreur du gaspillage, d’autant plus que chaque fin d’année, la facture du Service des Eaux s’annonce plutôt lourdement. Cette facture étant payée à parts égales par l’ensemble des locataires, La Zoubida s’estime lésée chaque fois qu’un voisin quelconque use d’une quantité excessive d’eau pour ses besoins. Comme aujourd’hui je me sens de mauvaise humeur, une fois ma toilette finie, je m’éloigne en omettant volontairement de fermer le robinet. La Zoubida ne pouvant plus se retenir face à telle provocation, s’exclame :

- Alors La Aicha, ton chômeur de fils n’a donc rien de mieux à faire que de laisser le robinet couler exprès !

- Bouh, La Zoubida ! Gémit ma mère, soulignant par là son incapacité aujourd’hui à soutenir un duel oratoire avec l’infatigable mégère.

Tentant d’arranger les choses, elle poursuit :

- Il ne l’a pas fait exprès voyons, ce n’est pas dans ses habitudes.

- Comment ça il ne l’a pas fait exprès ? Faillit suffoquer La Zoubida. Il n’y avait qu’à voir son sourire moqueur pour se rendre compte que cet espèce de chômeur…

- Arrête de traiter mon fils de chômeur, veux-tu ? Grince ma mère entre ses dents, en commençant à s’échauffer.

- Tout le monde sait qu’il est chômeur, tu ne vas tout de même pas le nier, persifle La Zoubida, certaine que cette réplique ne tardera pas à faire son effet, et s’en réjouissant déjà…

- Qu’est-ce que ça peut te faire, espèce d’ordure, s’emporte ma mère piquée au vif.

- Quoi ? Ordure toi-même, hurle La Zoubida qui n’attendait que cette occasion pour entamer avec une énergie stupéfiante son passe-temps favori : un long duel oratoire au cours duquel elle pourra déverser à sa guise des torrents d’injures, d’obscénités, et à la fin duquel elle aura affirmé, une fois de plus, sa supériorité dans ce domaine sur toutes les femmes de la maison.

Je sors en les laissant se chamailler. Elles finiront bien par se calmer, après que La Zoubida aura pris le dessus ; et peut-être même prendront-elles ensemble le café de l’après-midi en signe de réconciliation... Revenons au collège. Pour la première fois, nous avions des camarades européens en classe, mais tous les professeurs étaient français : Eischacker, Beliveau, puis Attali pour les Maths, Madame Roland, puis Matraglia pour le Français, Patureau pour Histoire Géographie, Muscat pour les Sciences Naturelles, Mifsud pour l’Anglais, Gavenda pour la Musique, et un seul maître d’Arabe, Benazzouz d’abord, plus tard Acheuk et Azzouz. N’empêche que ce sont les élèves musulmans qui dominaient dans pratiquement toutes les matières. Je me rappelle du groupe des internes originaires de Aïn M’Lila qui planait sur les Mathématiques : A leur tête Annana, un vrai mathématicien, Bousteila, actuel général major commandant de la Gendarmerie Nationale, Ababsa, ancien maire du Khroub, et un quatrième dont j’ai perdu le nom. Quant à moi, plutôt littéraire, je damais souvent le pion aux européens dans leur propre langue. J’y reviendrai…

Je dois d’abord dire que dès la fin du deuxième trimestre, alors que j’étais en classe de sixième, le docteur Mimouni, pneumo-phtisiologue juif, mit en garde mes parents quant à la nécessité de me faire quitter immédiatement le collège sous peine de méningite. Je fus alors hospitalisé dans sa clinique, rue des Vosges pendant six mois.

En dépit de mon absence durant le troisième trimestre, je fus surpris de recevoir le bulletin scolaire de fin d’année avec la mention suivante : "Malgré son absence au troisième trimestre, l’élève est déclaré admis en classe de cinquième, sous réserve de compléter ses lacunes durant les vacances d’été". En fait, dès la rentrée 1958-1959, je fus envoyé en France pour suivre des soins pendant une année au préventorium de Servières le Château en Corrèze. Je fus placé en classe de fin d’études, ni le prévent ni le village ne bénéficiant de collège.

Dès le premier jour de mon admission en classe de fin d’études, l’instituteur et également directeur de l’école, Mr. Fouchet, me demanda de passer au tableau pour me tester semble-t-il en maths. Sortant de l’école Arago, où nous étions astreints à résoudre deux problèmes chaque matin, je n’eus aucun mal à afficher le résultat en prenant des raccourcis pour aller vite. L’instituteur confirma la justesse du résultat, mais il me demanda quand même de reprendre le cheminement du raisonnement parce que les élèves n’étaient pas arrivés à me suivre. Il me demanda aussi de ne plus utiliser d’abréviations dans le genre "d’1" au lieu "d’un".

C’est à Servières le Château que j’avais obtenu le CEPE en juin 1959, le directeur de l’école s’attendant à ce que je sois déclaré le premier du Canton. Mes résultats, brillants certes, ne m’avaient pas permis pour autant de remporter le premier prix du Canton. Le directeur fut déçu, mais il ignorait que le jour de l’examen j’étais malade : j’avais vomi tout le petit déjeuner spécial qui nous avait été préparé. Mes cinq camarades, tous français, craignant que je ne sois empêché de participer à l’examen pour cause de maladie, s’empressèrent d’essuyer toutes les vomissures. Seuls des frères pouvaient faire ce geste. Et à l’époque, au prévent nous étions vraiment frères en dépit de la guerre d’Algérie !

De retour en Algérie, je fus réadmis en classe de cinquième avec le qualificatif de "redoublant", alors que je n’avais pas suivi en France des cours de ce niveau. Je retrouvai au collège les anciens de l’école Arago : Kadri, Grine, Aouragh, Djeghri, Lecheheb, et bien entendu Hocine Nia, le farceur qui se trouvera en concurrence face à Mourad Belguedj, spécialiste des boules puantes, lequel fera carrière dans le secteur… gaz à Sonatrach, avant de devenir ministre des transports. D’autres camarades : feu Tahar Hamamda, clubiste pacifique (CSC) avec un sourire éternel à la bouche, ancien prof d’économe à l’université de Constantine, Tayeb Amouri, manager en France, Abdelouahab Afri, ingénieur de l’école des mines de Nancy, ancien cadre dirigeant à la SNS, spécialiste des histoires "salées", Nadji Safir, sociologue, Boudersa, diplomate, Hachemi Belmouhoub, ancien chef de daïra, dont le grand-père avait été le premier Muphti de la grande Mosquée de Paris en 1926, Rachi, médecin, et …Allas, médecin aussi, qui se spécialisera en imagerie médicale, lui qui se cachait au fond de la classe, et nous le percevions plutôt comme un futur cancre, ce fut en fait l’un des plus brillants à force de s’accrocher à ses études !.

C’est en cours de Français que je fus le plus brillant, même si mes résultats d’ensemble m’avaient permis de décrocher une série de Tableaux d’honneur, et des Encouragements. Particulièrement en classes de 5ème et 4ème avec Madame Roland, prof de Français, qui m’avait surnommé le « petit parisien », alors qu’elle ignorait que je venais juste de rentrer de France, et que j’avais plutôt du mal à prononcer...l’Arabe ! Selon Madame Roland, j’étais le seul dans la classe à pouvoir prononcer exactement « le pôvre », utilisé dans un texte classique au lieu et place du "pauvre".

L’Histoire ? On nous parlait beaucoup plus de l’Histoire de France, depuis Charles Martel « qui avait battu les Arabes à Poitiers », que de notre histoire nationale. Il a fallu attendre l’Indépendance pour voir émerger la Numidie, les Almoravides et les Almohades.

Souvenirs de la période 1957-1962 : "Un enfant raconte la guerre"

Constantine 1961-1962, Lycée moderne de garçons, Coudiat... 7 h30, Regroupement matinal devant le Musée avant la rentrée des classes, échange de nouvelles macabres...

- Eh les gars, ils en ont tués combien hier ?

- Quinze je crois...

- C'est tout ! Avant-hier l'OAS avait abattu une vingtaine de musulmans...

- T'en fais pas, ses tueurs se rattraperont aujourd'hui...

- Savez-vous que parmi les tués d'hier il y avait un collégien, Zadi du Collège Turpin? Il ne faisait que passer par la rue Rohault de Fleury...

- Qu'est-ce que tu crois, il faut éviter cette rue, c'est le fief de l'OAS, ils tirent sur tout ce qui ressemble à un arabe. Même des espagnols et des italiens, au teint un peu basané, avaient été pris pour cibles par erreur...

- Quelqu'un a-t-il le dernier numéro de L'Express ?

- Ce n'est pas le moment d'ouvrir "l'Express", il est interdit, et nous sommes face au Commissariat central !

- Bon, c'est l'heure des classes, il faut y aller...

Un autre jour, 10h00, récréation...

- Attention les gars, restez sous le préau, nos camarades européens ont suivi le mot d'ordre de grève lancé par l'OAS...

- A qui le dis-tu ? Les tueurs de l'OAS rôdent, et ils ne demandent pas mieux que de cartonner les lycéens musulmans qui ont cassé la grève...

Tout à coup une violente explosion du côté de la porte du lycée, heureusement que tout le monde avait déserté la cour...Après quelques instants de frayeur, nous réagissons :

- Hou Hou Hou...

Décodage : Honte à l'OAS qui prend pour cible des collégiens...

Un après-midi...

Cours d'arabe dans une classe du rez de chaussée, dont les fenêtres donnent sur la rue Pinget, territoire de l'OAS... La classe somnole, le professeur d'arabe, Mr Acheuk, n'est pas content...Tout à coup, une explosion sous les fenêtres fait bondir tous les élèves...

- Calmez-vous mes enfants, je vais voir ce qui se passe...

Le professeur revient furieux :

- Je suis allé voir le principal, et lui dire qu'une grenade avait explosé sous les fenêtres de la classe. Savez-vous ce qu'il m'a répondu ?

- "Mais non, ce n'est pas une grenade, il doit sûrement s'agir d'un pneu qui a éclaté!"

- Vous vous rendez compte ! La prochaine fois, il nous dira que c'est un éléphant qui a pété !

Fou rire dans la classe, oublié la grenade, oublié l'OAS, ne reste plus que le pet de l'éléphant !

Constantine 1961...

Tous les lycéens musulmans de la ville se sont donnés rendez-vous devant le lycée technique, Bab el Kantara...

- Les internes...en classe...les internes...en classe...Les internes...en classe…

- Que se passe-t-il mes enfants, pourquoi cette manifestation ?

- Cinq camarades, internes au lycée technique, ont été renvoyés de l'établissement, nous demandons leur réintégration...

- Qu'est-ce qu'ils ont fait pour être renvoyés ?

- L'administration prétend qu'ils avaient des canifs dans leur cartable, c'est faux, il s'agit seulement d'un prétexte...

- En classe...les internes...en classe...les internes...en classe...les internes…

- Allez les gars, nous sommes suffisamment nombreux maintenant, direction le siège de l'Académie au Coudiat...

- On va passer par Tarik Djadida, c'est le chemin le plus court...

- En classe...les internes...en classe...les internes...en classe...les internes…

- Eh, on ne peut pas passer par Tarik Djadida, la police nous barre la route, allons du côté du pont de Sidi Rached...

- En classe...les internes...en classe...les internes...en classe...les internes…

- Attendez les gars, cette fois-ci c'est l'armée qui occupe le pont, faites attention, ils nous tiennent en joue...

Nous nous engageons sur le pont, puis nous nous arrêtons, un premier rang de soldats, genoux à terre nous vise ostensiblement, un deuxième rang se tient debout dans une même position menaçante...Nous voulons revenir en arrière...Mais nous nous trouvons face à des chars de l'armée française, sortis d'on ne sait où. Ils ont pris position derrière nous, et pointent déjà leurs canons ! D'autres soldats apparaissent sur le flan des tanks...Nous sommes coincés entre deux feux ! Les plus âgés d'entre nous, des élèves de terminales, quittent les rangs et tentent de négocier le passage, en faisant valoir qu'il s'agit d'une manifestation pacifique qui n'a rien à voir avec la politique. Rien à faire, "vous troublez l'ordre public, il faut disperser la manifestation dans le calme".

- Bon les gars, il vaut mieux nous disperser maintenant par petits groupes. Les uns vont se diriger calmement sans manifester du côté de Tarik Djadida, d'autres passeront par la passerelle de "l'ascenseur", les derniers pourront passer par le pont de Sidi Rached, mais un par un...Rendez-vous tous au Coudiat, c'est là que nous poursuivrons notre manifestation ! Nous nous dispersons dans le calme, puis nous nous dirigeons vers le Coudiat, où la manifestation reprend de plus belle devant l'Académie :

- En classe...les internes...en classe...les internes...en classe...les internes…

- Dites-moi les enfants, que se passe-t-il ? Mon fils est également lycéen, mais pourquoi cette manifestation ? De quels internes parlez-vous ?

- Ecoutez monsieur, nos camarades européens ne sont pas concernés par cette manifestation, seulement les lycéens musulmans...Nous demandons la réintégration de nos camarades internes renvoyés du lycée technique...

- Ah oui, c'est une manifestation "Fer à Tabac" (c.a.d. Ferhat Abbas), vous devriez plutôt remercier la France pour avoir construit des écoles et des lycées...

Devant son ton menaçant, et la possibilité qu'il soit armé comme le sont la plupart des européens, nous nous enfuyons...pour rattraper la manifestation. Les motards du commissariat central entrent en action...Ils nous poursuivent avec leurs motos jusque sur les trottoirs ! Gare aux coups de pied lancés à toute vitesse. Rachid se fait avoir, un beau coup de pied sur les fesses, tout le monde en rit, sauf les motards...

De retour à la maison, je suis brutalement pris à partie par mon oncle Kamel:

- Qui vous a dit de manifester ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

- C'était pour demander la réintégration de nos camarades renvoyés du Lycée technique...

- Je n'en ai rien à f... "El Djemaâ" (les responsables du FLN) ne sont pas du tout contents de cette manifestation que personne n'avait ordonnée...Des centaines d'enfants au milieu du pont de Sidi Rached, des fusils devant vous, et des chars derrière vous ! Tu te rends compte ? Ils auraient fait de vous une boucherie !

Effectivement, ce jour-là, Constantine a échappé de peu à un massacre de lycéens...

Abdelkrim Badjadja

Lire aussi : Témoignage sur l’enseignement à Constantine (1950 - 1985)

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