Saadi Kadhafi promet de se venger à son retour en Libye

Saadi Kadhafi.
Saadi Kadhafi.

Pour ce fils à l'ancien dictateur libyen, qui s'était enfui au Niger, le peuple libyen est capable de renverser les nouvelles autorités. L'exil dans les pays voisins n'adoucit pas la haine recuite de la famille Kadhafi.

L'espoir fait vivre, dit-on. Et manifestement, les enfants à l'ancien tyran libyen ne désespèrent pas de retrouver les leviers du pouvoir absolutiste en Libye. Comme sa soeur Aïcha, réfugiée en Algérie, Saadi Kadhafi caresse le rêve de retrouver sa vie passée.

Dans une interview diffusée vendredi 10 février par la chaîne Al-Arabiya, Saadi Kadhafi, l'un des fils de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a promis de retourner en Libye où, selon lui, une grande majorité de la population n'est pas satisfaite de la situation actuelle.

Interrogé par téléphone, depuis le Niger où il s'est réfugié après la chute de Tripoli, il a affirmé que "70 % des Libyens ne sont pas satisfaits de la situation actuelle". Mieux encore. Selon lui, "il y a une rébellion qui s'étend jour après jour, et il y aura une rébellion dans tout le pays". L'homme manifestement prend ses illusions pour des réalités.

Interrogé sur le Conseil national de transition (CNT), qui a pris les rênes du pays après la chute du régime, Saadi Kadhafi a estimé qu'"il arrivera un jour où le peuple libyen sera capable d'exterminer ces gangs". A mon retour en Libye, "je m'efforcerai à assurer qu'il n'y ait pas d'opérations de représailles ou de vengeance", a-t-il promis. Triste réplique d'un enfant gaté, brutal qui promet le sang au peuple.

Saadi Kadhafi, 38 ans, s'est réfugié au Niger en août dernier. Ce pays, qui lui a accordé l'asile, refuse de l'extrader malgré les demandes répétées des nouvelles autorités libyennes. Celles-ci l'accusent de "s'être emparé de biens par la force et l'intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football", selon Interpol qui avait émis une "notice rouge" pour demander à ses 188 pays membres son arrestation. Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait annoncé le 11 novembre que son pays avait accordé l'asile pour des "raisons humanitaires" à Saadi Kadhafi.

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Walid Zizou

Quand Interpol interpelle c'est que les éléments à charge sont édifiants. De là à estimer que 70% des Libyens ne sont pas satisfaits on se demande comment les 30% restants ont pu s'imposer. Nous avec 90, 24 des présidentielles on n'est pas satisfait. Mais c'est une blague. Si ce n'est pas une blague, c'est une fraude. Et là, notre satisfecit, c'est de ne pas être satisfaits. C'est légitime.