Les attentats en série au Nigeria ont fait 162 morts

Ces attaques "coordonnées" ont visé huit lieux différents : des bureaux de la police et des services de l'immigration ainsi que la résidence d'un responsable de la police.

Les attentats de vendredi contre la ville de Kano, au Nigeria, revendiqués par la secte islamiste Boko Haram, ont fait au moins 162 morts, selon une source hospitalière. Un précédent bilan de la Croix rouge nigeriane divulgué samedi faisait état de 121 corps. Deuxième ville du pays, Kano compte dix millions d'habitants.

Un porte-parole de Boko Haram a contacté la presse pour revendiquer les attentats. Une lettre rédigée en haoussa qui semble signée de la secte a en outre été découverte sur les lieux. Selon son auteur, les attentats de Kano ont été commis en représailles à l'arrestation et à la mort de plusieurs membres de la secte. Ces attaques "coordonnées" ont visé huit lieux différents : des bureaux de la police et des services de l'immigration ainsi que la résidence d'un responsable de la police, selon une liste fournie vendredi soir par la police.

"Entre ma maison et le QG de la police, j'ai compté 16 cadavres qui jonchent le sol, dont six policiers", a déclaré Naziru Muhammad, un habitant de Kano résidant près d'un QG de la police qui a été visé par l'une des attaques. Une source policière s'exprimant sous couvert d'anonymat a de son côté indiqué que deux policiers avaient trouvé la mort dans un assaut contre un commissariat et une source médicale a affirmé qu'un membre de l'armée et une fille avaient péri dans ce même assaut. Huit autres personnes, dont un kamikaze et un journaliste nigérian, ont aussi été tués selon un premier bilan établi vendredi soir par l'AFP àpartir de témoignages.

Un Américain enlevé

Dans la région pétrolifère du delta du Niger, dans le sud du Nigeria, des hommes armés ont également enlevé vendredi un expatrié américain et tué le policerchargé de sa sécurité. Un porte-parole de la police, Charles Muka, a précisé que les ravisseurs demandaient une rançon de 50 millions de nairas (310 000 dollars, 240 000 euros) pour libérer leur prisonnier enlevé dans la ville de Warri.

L'ambassade des Etats-Unis a confirmé l'enlèvement, sans donner de précisions sur l'employeur de la victime. Des dizaines d'enlèvements d'étrangers ont eu lieu dans le delta du Niger pour obtenir des rançons mais leur nombre a diminué à la suite d'un accord avec des rebelles passé en 2009.

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