Mali : des "contacts" avec Aqmi pour la libération d'otages européens

Trois des otages de l'organisation criminelle Aqmi au Sahel.
Trois des otages de l'organisation criminelle Aqmi au Sahel.

Cinq Européens sont retenus en otage depuis leur enlèvement par Aqmi fin novembre. Parmi eux figurent deux Français.

Le gouvernement malien a "pris des contacts" pour négocier la libération de cinq Européens enlevés fin novembre dans le nord du Mali par la branche régionale d'Al-Qaïda, a affirmé vendredi le ministre malien de la Sécurité, Sadjo Gassama.

"Des contacts de négociations sont pris concernant des otages européens", a dit à la presse le général Sadjo Gassama, sans plus de détails. "Le gouvernement dégagera tous les moyens nécessaires pour assurer la sécurité des biens et des personnes dans le nord du Mali. L'Etat sera de plus en plus présent", a-t-il ajouté.

Il a dit avoir inauguré cette semaine "deux brigades de gendarmerie (dans la région de Tombouctou, ancien haut lieu du tourisme malien). Je suis rassuré que le Festival (culturel) au désert se tienne avec la participation de touristes étrangers dont la sécurité est garantie".

Présence militaire renforcée

Peu avant ces déclarations, des sources concordantes, dont des responsables militaires, avaient affirmé que l'armée malienne avait renforcé sa présence dans le nord du Mali, en déployant des troupes et de l'armement pour sécuriser la zone.

Créé en janvier 2001, le Festival au désert se tient chaque année à Essakane, à 60 km de Tombouctou, mais pour des raisons de sécurité, l'édition 2012, qui a débuté jeudi soir, est organisée à la périphérie de Tombouctou. Environ un millier de personnes, dont plusieurs dizaines de touristes et le célèbre chanteur irlandais Bono, ont participé à l'ouverture de la manifestation qui doit s'achever samedi.

L'évènement se tient après l'enlèvement fin novembre dans le nord du Mali par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), de cinq Occidentaux, dont trois à Tombouctou: deux Français, un Suédois, un Sud-africain ayant aussi la nationalité britannique et un Néerlandais.

"Je reconnais que cette année, il y a moins de touristes que l'an dernier, mais il fallait tenir la manifestation", a déclaré Manny Ansar, directeur du Festival. Des pays occidentaux ont déconseillé à leurs ressortissants d'y participer "pour des raisons de sécurité".

Un discret dispositif de sécurité encadre cet évènement marqué par des chants et danses touareg, de la poésie, des courses de chameaux, des jeux et qui s'est au fur et à mesure ouverte à l'extérieur, avec notamment cette année la présence d'artistes nigériens, maliens, mauritaniens, soudanais, indiens et canadiens.

Avec AFP

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