Pourquoi le deux poids deux mesures dans les soins à l'étranger ?

Chadli Bendjedid et Khaled Nezzar
Chadli Bendjedid et Khaled Nezzar

Abdelaziz Bouteflika fait régulièrement des séjours dans des hôpitaux parisiens ou suisses. Pourtant, il fait régulièrement aussi l'éloge de nos hôpitaux.

Deux anciens présidents, Chadli Bendjedid et Ahmed Ben Bella sont transportés d’urgence par avion spéciaux vers des cliniques françaises. Tous deux très âgés ; ils sont actuellement soignés dans des cliniques parisiennes. Le général Nezzar se fait soigner pour tabagisme dans une clinique suisse. Madjid Sidi Saïd, le patron de l’UGTA, lui aussi bénéficie de prise en charge aux frais de l’Etat algérien pour ses soins de l’autre côté de la Méditerranée. En clair, tous les clients du pouvoir profitent du système. Ils ne se suffisent pas des services du très sélect hôpital militaire de Aïn Naadja. Ils ne sont rassurés qu’une fois entre les mains des chirurgiens occidentaux.

Qui paye les frais de leur séjour ? L’argent ne sort sûrement pas de leur poche surtout quand on connaît la proximité entre Ben Bella et Bouteflika. Donc il y a la Cnas qui assure la totale couverture des dépenses de soins et prise en charge. Tout cela nous amène à cette question : comment et pourquoi certains obtiennent des prises en charge totale pour des soins à l’étranger et pas les autres ? Pourtant si nos hôpitaux sont aujourd’hui dans l’état que tout le monde connaît c’est tout d’abord à cause de l’incompétence de ces mêmes responsables qui se soignent tous à l’étranger. Tout en nous ventant les performances de nos établissements hospitaliers, ils n’hésitent pas à prendre l’avion pour se faire arracher une dent en Europe.

Pourquoi ce deux poids deux mesures. Pourquoi un petit enfant comme Hedna Louai s'est vu refusé une prise en charge pour une maladie qui l’a paralysé à l’âge de 6 ans avec des douleurs atroces qui le laissent à peine dormir quelques heures sous calmant. Ses parents le traîne d'hôpital en hôpital ; ils sont ruinés et sans espoir suite au refus du médecin de l'hôpital Parnet de signer sa prise en charge.

Pendant ce temps, des puissants en fin de vie sont transférés à l’étranger pour y mourir. La vie finissante de ces hommes serait-elle plus précieuse que celle de ce petit enfant ou celle d'un autre malade ? On se souvient tous de ces cancéraux qui se meurrent lentement à l'hôpital Mustapha Bacha faute de médicaments.

Ainsi donc, il y a deux Algérie. Celle de ceux qui nous gouvernent, qui se permettent tout grâce aux richesses du pays. Et l’autre, celle du petit peuple, le lumpen prolétariat, condamné à vivoter sous la couardise, les mensonges et l’incompétence du pouvoir.

Yacine K.

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Commentaires (17) | Réagir ?

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djamel rami

Que nos amis internautes arrêtent de se plaindre et qu'ils acceptent la décision du pouvoir Algérien à savoir: il y a ceux qui ont le droit de vivre le plus longtemps possible et ceux qui n'ont que le droit de mourir rapidement pour ceder la place aux envahisseurs.

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chafik morsli

chez nous 90 pour cent des gens soutiennent le régime en place, ils ont toujours voté à 90 pour cent pour le FLN puis pour le RND, donc si le peuple accepte ce régime et croit légitime que ses gouvernants se soignent à l'étranger et se distribuent les richesses, alors on n'a rien à dire.

L'Algérien lamda quand tu lui dit que les gouvernants volent l'argent du peuple, comment il te répond ? alors je vais vous dire, il va vous répondre :"si j 'étais a sa place, je me servirais aussi". Et il ne va jamais te dire : "C'est des truands" ou autre chose.

A bon entendeur salut! On mérite ce régime et pire que lui.

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