Niger : le ministère de la Justice ravagé par un "incendie criminel"

Le bâtiment a été ravagé par les flammes.
Le bâtiment a été ravagé par les flammes.

Les locaux du ministère de la Justice nigérien ont été ravagés mardi 3 janvier, par un incendie. Le sinistre serait "d’origine criminelle" selon le pouvoir, qui a affiché depuis plusieurs mois sa volonté de lutter contre la corruption.

"Le feu s'est déclaré peu après 04H00 (03H00 GMT). Tous les bureaux du bâtiment ont cramé, y compris le bureau du ministre, réduit en cendres", a expliqué Ousmane Toudou, le porte-parole du ministère nigérien de la Justice, ravagé mardi 3 janvier par un incendie. Les destructions occasionnées sont lourdes : outre la destruction du premier étage du bâtiment abritant le bureau du ministre et ceux de ses collaborateurs, ce sont surtout les documents qui sont définitivement perdus. "Tout a brûlé : les archives et les dossiers judiciaires en instance, tout", a précisé Ousmane Toudou.

L’incendie serait "d’origine criminelle", selon le pouvoir nigérien. "Si cet incendie est lié aux actions que nous menons pour l'assainissement (judiciaire), je pense que c'est peine perdue", a déclaré le ministre de la Justice et porte-parole du gouvernement, Marou Amadou. "Les gens s'en sont pris à un symbole très fort de l'État et l'État mettra tous les moyens pour rechercher et retrouver ceux qui seraient à la base de ce qui est arrivé", a-t-il ajouté.

Afin de faire la lumière sur cet incident, le ministre a annoncé l’arrivée d’experts français, qui contribueront à mener l’enquête. "On a fait appel ce matin à la France, qui est disposée à nous aider dans l'enquête grâce à ses experts qui arriveront le plus rapidement possible à Niamey".

Le gouvernement du président Mahamadou Issoufou, au pouvoir depuis 2011, a affiché sa détermination à lutter contre la corruption, notamment celle qui touche les magistrats. Autre mesure pour promouvoir l’assainissement de la vie publique : le chef d’État a aussi demandé fin décembre la levée de l'immunité de huit députés pour leur implication présumée dans des affaires de corruption ou de détournements de fonds publics. Un numéro vert, permettant aux citoyens de dénoncer des actes de corruption, a même été mis en place dès le mois d’août 2011.

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