Deux employés de MSF tués en Somalie

Une des deux victimes.
Une des deux victimes.

Un ex-membre de Médecins sans frontières, de nationalité somalienne, est accusé d'avoir tué un Belge et un Indonésien, tous deux employés de l'organisation, jeudi à Mogadiscio. Les circonstances du drame demeurent floues.

Une fusillade a éclaté jeudi au bureau de MSF à Mogadiscio. Deux employés expatriés de l'organisation ont trouvé la mort. L'auteur des tirs serait un Somalien ayant travaillé pour Médecins sans frontières (MSF), a rapporté la police. Une information également confirmée par l'organisation humanitaire.

Abdullahi Barise, porte-parole de la police, a dit que le tireur avait été placé en détention. Il a été traîné hors du bâtiment alors qu'il tenait toujours une arme à la main. "L'homme était armé d'un pistolet et, d'après nos informations, il s'était querellé avec le coordonnateur. C'est épouvantable", a dit Barise en précisant que le suspect avait été logisticien pour le compte de l'agence.

Un responsable de MSF, qui a demandé à garder l'anonymat, a également dit que le tireur avait travaillé pour l'organisation humanitaire. L'un des travailleurs humanitaires a été tué sur place et l'autre a succombé à ses blessures après son hospitalisation, selon des policiers et des membres du personnel hospitalier.

Dans un communiqué, MSF confirme qu'une fusillade a eu lieu à son complexe de Mogadiscio mais sans pouvoir fournir d'informations plus précises sur l'importance de l'incident. L'agence dit également faire tout son possible pour garantir la sécurité de son personnel.

Vague d'enlèvements

L'attaque est survenue dans un secteur de la capitale placé sous le contrôle de troupes du gouvernement somalien et de l'Union africaine. A la mi-octobre, des hommes armés ont enlevé au Kenya, près de la frontière somalienne, deux travailleurs humanitaires espagnols qui étaient employés par MSF.

La semaine dernière, un inconnu a abattu trois travailleurs humanitaires somaliens dont deux employés du Programme alimentaire mondial (Pam) à Matabaan, ville située dans une région du centre contrôlée par la milice Ahlu Sunna, qui soutient le gouvernement de la Somalie.

Des troupes du Kenya sont entrées en Somalie en octobre après une vague d'enlèvements et de raids transfrontaliers imputés aux rebelles islamistes d'Al Chabab, notamment le rapt des Espagnols travaillant pour MSF. La police kényane a dit soupçonner des insurgés du groupe Al Chabab d'avoir blessé par balle jeudi soir un membre des comités de sécurité des camps de réfugiés de Daadab (Kenya), près de la frontière.

Avec Reuters

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