Des familles sinistrées protestent devant la wilaya d’Oran

Beaucoup de choses restent à faire pour offrir aux citoyens un cadre de vie décent.
Beaucoup de choses restent à faire pour offrir aux citoyens un cadre de vie décent.

Elles dénoncent la hogra, le passe-droit dans l’attribution des logements sociaux et attendent que les autorités se penchent sur leur situation qu'elles estiment dramatique.

Plus d'une centaine de familles habitant des immeubles menaçant ruine au quartier Scalera, situé sur les hauteurs de Sidi El Houari, ont observé mercredi un sit-in devant le siège de la wilaya afin pour protester contre la situation précaire et surtout le danger qui les guette au quotidien. "Nos immeubles, datant de l’ère coloniale, ilq sont en ruine. Nous sommes en danger et nous avons frappé à toutes les portes pour attirer l’attention des responsables locaux et même des responsables nationaux, en vain", affirment-ils alarmés.

Selon nos interlocuteurs, un immeuble s’est effondré, il y a à peine trois jours. Fort heureusement, on ne déplore aucune perte humaine. "L’immeuble en question était habité par sept familles. Après l’effondrement, les services de sécurité ainsi que les agents de la protection civile se sont déplacés sur les lieux pour s’enquérir de la situation. Les pompiers ont délivré une mère de famille qui était coincée sous les décombres", nous ont-ils révélé.

Les habitants de ce quartier ne sont pas seulement exposés au danger d’effondrement de leurs habitations, mais également à celui des éboulements, car les habitations sont situées au pied d’une colline d’où, de temps à autre, des rochers se détachent pour finir sur la route. "En 1991, une roche s’est détachée et a fini sa course dans la cour d’une habitation, tuant sur le coup un vieil homme qui faisait ses ablutions pour accomplir la prière du sobh. C’était en plein mois de ramadan", nous a confié un des protestataires. "Nous souhaiterions que les responsables locaux prennent conscience des risques auxquels nous sommes exposés. Nos vies sont en danger. Y a-t-il plus important que la vie humain ?", s’interrogent-ils.

Un groupe d’habitants, parmi les protestataires, a été reçu par une responsable de la cellule de communication de la wilaya à laquelle tout un dossier lui a été remis par les représentants de ces familles. Celle-ci leur a promis de le présenter au wali d'Oran pour étude.

Medjadji H.

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