Cinquante ans après l’indépendance, l’Algérie souffre et continue de souffrir. Elle crie sa douleur par la voix de ses enfants. Ceux-là, qui étaient destinés à savourer les vents de la liberté chèrement acquise par les sacrifices de leurs aïeuls. Une indépendance glorieuse, aboutissement d’un combat de longue haleine pour des valeurs humaines de portée universelle. La liberté, l’autodétermination et la souveraineté qui sont des principes fondamentaux de la déclaration universelle des droits humains. Une liberté, une indépendance hélas confisquée dans un contexte libertaire issu d’un centralisme politique autoritaire, totalitaire et dictateur où l’instinct de maintien au pouvoir n’a cessé d’asphyxier les espérances d’une réelle ouverture démocratique à travers le respect et la promotion des droits humains. Un situation guère reluisante malgré le nombre de pseudoréformes présentées qui servent plus de décor à un jeu démocratique vidé de sa substance afin de couvrir des pratiques qui vont à l’encontre des droits humains cherchant le satisfecit conjoncturel des puissances internationales.

Le droit national est plus un mythe qu’une réalité. Ceci s’est bel et bien manifesté depuis la Constitution de 1963 à celle 1996 amendée en 2008 ainsi que par toute autre forme de lois et codes. Nous ne pouvons pas parler aujourd’hui de stade d’évolution si ce système auto-mis en place ne respecte même pas ses propres lois. L’État algérien qui a ratifié la déclaration universelle des droits humains, la charte africaine des droits humains et des peuples, le pacte international relatif aux droits civils et politiques et la charte arabe des droits humains sans même arriver à les respectées aujourd’hui. Dans notre pays la liberté d’expression dénigrée, les libertés individuelles bafouées, les droits politiques et civils sont mis en quarantaine, des institutions et organismes spécialisés stérilisés. Les différents codes de la famille, de l’information, sur les associations, sur les partis politiques sont mis en place pour justement contrer toute forme d’émergence, d’évolution ou d’innovation sur le plan culturel, social et politique.

Nous observons quotidiennement des infractions sur tous les plans et nous subissons des répressions à chaque fois qu’une volonté de changement se présente et qui pourrait être une alternative de solution à un système archaïque qui nous a été imposé depuis des décennies.

De ce fait, ayant toujours répondu présent s'agissant de la défense des droits humains et l'instauration d'un État de droit, le MJIC (Mouvement des Jeunes Indépendants pour le Changement) ainsi que les militants des droits de l'homme, dénoncent la situation critique et macabre des droits humains en Algérie et appellent les Algériennes et les Algériens à prendre part au sit-in prévu samedi 10 décembre 2011 à 11h devant la Grande Poste à Alger. Et cela pour dénoncer toutes les atteintes aux droits humains et de célébrer cette journée internationale.

Vive la jeunesse algérienne, vive le peuple algérien. Seule la lutte paie

Mouvement des Jeunes Indépendants pour le Changement

Le bureau national central

Alger le 8 décembre 2011