Aïcha Kadhafi provoque le courroux d’Alger

Aïcha Kadhafi
Aïcha Kadhafi

D'Alger où sa famille a été accueillie pour des "raisons humanitaires", la fille de Kadhafi, Aïcha, a provoqué la colère des autorités algériennes par sa deuxième sortie médiatique, appelant les Libyens à venger son père.

D’Alger, la fille de Mouamar Kadhafi, Aïcha, a appelé hier, les Libyens à venger la mort de son père, tué par les rebelles du CNT en octobre dernier. Dans un message audio diffusé par la chaîne syrienne Al Rai TV, Aïcha Kadhafi a exhorté la population libyenne à venger la mort de son père, qu’elle a qualifiée de "martyr". "Il n’ est pas parti et existe toujours", a t-elle ajouté.

Alger a qualifié cette deuxième sortie médiatique de la fille de Kadhafi d’"inacceptable" et déplore qu’"elle ait enfreint les règles de l’hospitalité qui lui est accordée, à titre humanitaire, en Algérie". En septembre dernier, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait réagi suite à la première intervention publique depuis l’Algérie de Aïcha Kadhafi appelant sur la même chaîne syrienne les libyens à résister aux rebelles du CNT, en se contentant de rappeler que la famille Kadhafi était l’hôte de l’Algérie pour un temps."

Officiellement, la famille Kadhafi a été accueillie à Alger pour "raisons humanitaires." Alger qui avait l’avait reçue avec tous les honneurs au Club des Pins et permis à Hannibal Kadhafi d’y faire passer en toute illégalité de l’or et des sommes colossales en argent liquide, ne semble pas avoir fixé de conditions "politiques" à la famille, d’autant que, jusqu’à la mort de Kadhafi, l’Algérie n’a pas officiellement reconnu le CNT libyen. L’on peut se demander dans ces conditions plus que confortables de son accueil,, si la famille Kadhafi a été contrainte a une obligation de réserve. Ce qui a sans doute permis à Aïcha Kadhafi de s’exprimer librement, certaine d'être protégée par le pouvoir algérien pour ces mêmes raisons humanitaires, en appelant le peuple libyen à venger son père ; appel pathétique qui, étrangement, a provoqué une prompte mise au point d’Alger alors que, jusque-là, sur des sujets autrement plus importants sur la situation en Libye, les autorités algériennes ont observé un silence radio, notamment sur la demande d’extradition par le CNT des fils Kadhafi afin qu’ils comparaissent devant la justice.

R.N

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