Abou Zeid a constitué trois groupes spécialisés dans les enlèvements

Une course à l'otage est lancée entre les factions terroristes au Sahel.
Une course à l'otage est lancée entre les factions terroristes au Sahel.

Les services de sécurité ont arrêtés deux personnes suspectés d’aide à un groupe terroriste, dans le cadre de l’enquête sur l’enlèvement des ressortissants occidentaux dans le camp de Rabuni à Tindouf.

L’enquête menée par les services de sécurité spécialisés a révélé de nouveaux éléments d'informations sur les cellules terroristes qui se chargent des opérations d’enlèvement de ressortissants au Sahel. Par ailleurs, un télégramme transmis aux services de sécurité des pays du Sahel a mis en garde contre d’éventuelles nouvelles opérations d’enlèvement qui pourraient avoir lieu en Mauritanie, au Burkina Faso ou au Nigeria. Une source sécuritaire a indiqué que l'origine de ces mises en garde étaient le résultat de l’enquête de la cellule de lutte contre les enlèvements de la sureté nationale.

Après un travail d'investigations, celle-ci est arrivée à la conclusion que la multiplication des opérations d’enlèvement récemment avaient pour raison une concurrence entre les groupes de kidnappeurs dans l’organisation d’Aqmi. C'est désormais à celui qui va réaliser l'opération la plus spectaculaire, mais surtout la plus lucrative. Sachant que l'objectif de ces rapts d'étrangers ont pour unique finalité l'exigence de fortes rançons.

Selon les informations disponibles, une nouvelle opération d’enlèvement est en préparation. Si tout se passe comme prévu par les terroristes, elle sera exécutée cette fois par des Mauritaniens activant dans le deuxième groupe de kidnappeurs qui n’a jusqu’à présent réalisé aucune opération du genre. Les premières informations obtenues par les services de sécurtié algériens indiquent que les trois opérations d’enlèvement menées en Algérie pour les humanitaires (Tindouf) et au Mali (cinq Européens) ces dernières semaines ont été exécutées par le premier groupe de kidnappeurs dirigé par Djaber Mohamed, un Algérien originaire de l’Est. Fait aggravant, ces deux opérations pourraient provoquer la concurrence des autres groupes.

Les services de sécurité de la région sud ont démantelé et arrêté la cellule qui a facilité, le 23 octobre, l’enlèvement de deux Espagnols et d'un Italien, des humanitaires travaillant au camp sahraoui de Tindouf. Les membres de cette cellule sont suspectés de fournir des informations et de faciliter les déplacements des terroristes de deux groupes qui ont exécuté l’opération à Tindouf.

Selon les premères informations disponibles, Abdelhamid Abou Zeid, de son vrai nom Abid Hammadou, a formé deux équipes spécialisées dans les opérations d’enlèvements. Il a confié la direction du plus important et expérimenté groupe au terroriste dénommé Djaber Mohamed. L’enquête révèle par ailleurs que Djaber est un des proches d’Abou Zeid, il serait même son conseiller personnel. La véritable identité de Djaber Mohamed serait Ben Ouahi Abdelbaki. Il est âgé de 44 ans et originaire d’une wilaya de l’Est algérien. Il est un ancien du Groupe islamique armé (GIA), il a activé dans le groupe d'Abderrazak El Para. Contrairement à ce dernier, Djaber a échappé à l’emprisonnement dans les montagnes de Tibesti au Tchad.

Selon nos informations, Djaber est considéré comme la tête pensante de plusieurs opérations d’enlèvement. Contrairement à nombre de terroristes d'Aqmi, il maîtrise le français et l’anglais et a une licence de l’université d’Annaba. Les services de sécurité n’ont qu’une photo floue de son dossier universitaire à Annaba, il y a 17 ans.

L’enquête des services de sécurité sur les cellules spécialisées dans le rapt de ressortissants occidentaux au Sahel indique que le deuxième groupe est moins important et est constitué de Mauritaniens. On pense que c'est cette cellulle qui aurait exécuté la plupart des enlèvements qui ont eu lieu en Mauritanie dont l’opération d’enlèvement des ressortissants espagnols. Ce groupe est dirigé par un Mauritanien dénommé "Gharbi Abou Mouhadjer", un ingénieur diplômé d’une université mauritanienne, il est également appelé Bouamrane. Son véritable nom est Zoubir Melani. Comme Djaber Mohamed, Abou Mouhadjer maîtrise de nombreuses langues.

Le troisième groupe est constitué de mercenaires et d’éléments qui ne sont pas affiliés à l’organisation d’Al Qaida au Maghreb, et dont les activités et les liens avec Al-Qaida sont coordonnés par Mokhtar Belmokhtar, émir de la katibat des El Moulathamin.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Raveh Aksel

Aqmi a plusieurs longueurs d'avance sur tous les pays de la région !! Et ce ne sont pas les divagations et la propagande d'un service donné, qui peut cacher cette amère vérité !! Ce que l'on a pas réussi à faire dans son pays, on ne peut le réussir en terrain hostile !! Ceux qui se sont spécialisés dans le parasitage de tout ce qui est légal (noyautage de partis politiques, répression de manifestations légales...), ne peuvent s'investir sérieusement dans leur mission principale !!