Le peuple mozabite demande… la Cour pénale internationale !

Le pouvoir instrumentalise la justice et les services de sécurité dans le M'zab contre les militants des droits de l'homme.
Le pouvoir instrumentalise la justice et les services de sécurité dans le M'zab contre les militants des droits de l'homme.

Le peuple demande… Ocampo! Ces slogans et d’autres comme, ça suffit de la justice du téléphone !! Procureur dégage !! le peuple exige la chut du système ... ont secoués la salle du tribunal de Ghardaïa le mercredi 23 novembre dernier.

Ces slogans scandés par des dizaines d’activistes défenseurs des droits humain, énervés du degré de la bassesse, avec lequel le pouvoir algérien utilise l’appareil judiciaire pour harceler et réprimer les militants de droit humain d’une façon sans précédent mesquine et insolente. Derrière cette manifestation de colère, la flagrante falsification des faits, entreprise par le représentant de la justice à Ghardaïa, en l’occurrence le procureur, qui a transformé les victimes en coupables au su et vu de tous ! Et la prononciation de sentences contre les militants de droit humain est la goutte qui a fait déborder le vase et enflammé les protestataires.

Dans un fait sans précédent dans l’affaire en cours, qui remonte au 19 août 2010, des militants de droits de l’homme étaient victimes d’agressions sauvages. A cette date, des militants ont reçu des coups et blessures de la part d’un groupe de voyous récidivistes (baltaguia du pouvoir) ; des certificats médicales furent délivrés par un médecin légiste dont l’un d'eux a atteint 20 jours d’arrêt de travail avec dépôt de plainte certifiée par des témoins oculaires déposée auprès de la police et du procureur. Mais ce qui est bizarre c’est que ces mêmes militants sont passés par miracle – celui du procureur dans ce cas - de victimes ayant déposé des plaintes en coupables. Pire : ils ont écopé de différents sentences.

Ce n’est pas la première fois qu’éclatent de pareils émeutes, incidents devant le tribunal de Ghardaïa. La cause ? L'insistance aveugle du pouvoir à utiliser les services sécuritaires et de l’appareil judiciaire d’une manière abusive pour harceler et réprimer les défenseurs des droits de l’homme qui militent, depuis plusieurs années, pour retrouver la citoyenneté, les droits et toutes les libertés. La méthode utilisée par la justice est celle de leur coller des dizaines d’affaires, ce qui les à transformés en presque - résidents des couloirs des salles de justice de Ghardaïa. Les harcèlements et intimidations se sont accentués, et les poursuites judicaires ont redoublé dernièrement, après qu’ils aient demandé officiellement la nécessité de préserver l’identité mozabite des habitants de cette région. Malgré ces insupportables pressions, le travail de terrain de ces militants continue par tous les moyens pacifiques et légaux.

Est-ce que c’est un crime, le fait que des citoyens algériens militent pour préserver leurs identité culturelle linguistique et religieuse - le mozabite dans ce cas - et demandent de trouver les dispositions juridiques nécessaires pour sa réalisation ? Le pouvoir algérien les met dans l’œil du cyclone ; ces militants sont traités comme des criminels dangereux. Ils mobilisent toutes les énergies et les prérogatives des services sécuritaires et de l’appareil judicaire pour les anéantir.

Assassinats politiques ?

Une question s’impose : quel est la prochaine étape du pouvoir après son net échec de faire fléchir ces activistes humanitaires ? Ce dossier fait malheureusement face au black-out médiatique, au silence complice des personnalités et des ONG nationales et internationales. Une guerre inégale à huis clos est menée sans pitié par le pouvoir algérien contre des citoyens sans armes, pacifistes. Les moyens et méthodes déployés par le pouvoir sont hallucinants : harcèlements, poursuites judiciaires, privation des droits civils, politiques et même économiques et ce, depuis plusieurs années, utilisation sans scrupule des services sécuritaires surtout l’appareil judiciaire, transgression quotidienne des lois et des règles nationales et internationales !!

La prochaine étape sera-t-elle simplement le retour aux assassinats politiques vu le passé sanguinaire du pouvoir algérien depuis l’Independence à nos jours ?

Dans ce cas, les activistes humanitaires demandent l'intervention de la Cour pénale internationale et son procureur général Ocampo pour l’ouverture d’une enquête pour crime contre l’humanité et l’utilisation illégale des services sécuritaires et de l’appareil judiciaire contre des citoyens pacifistes, avant qu’il ne soit trop tard. L'action sera préventive, avant que le pouvoir ne passe à la seconde étape qu'est la liquidation physique. Cette intervention doit être un exemple pour que le pouvoir cesse ce qu'il a commencé depuis l’indépendance. Je veux dire : l’effacement de toutes traces de la spécificité, l’identité et la personnalité mozabite même par la force!!

Kamel Eddine Fekhar

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Commentaires (11) | Réagir ?

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hamza habous

Quel est ce nouveau style chez nous ? Des baltaguia" ? Sommes-nous en algerie ?

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Said AIT ABDELLAH

Un combat de 32 ans pour les intérêts supérieurs de l'Etat. Du 1978 à 2011, de la justice algérienne jusqu'aux instances onusiennes.

Pour que le peuple algérien comprenne une bonne fois pour toute qu'il a été victime de la haute trahison.

http://ffs1963. unblog. fr/2011/02/25/lettre-de-lavocat-de-m-ait-abdallah-victime-du-systeme-mafieux/

http://www. youtube. com/watch?v=rnGz5QlRnOo

J’invite solennellement la rédaction du Matindz Pour la dignité et l'honneur de peuple algérien de publier ce commentaire et ces liens.

Said Aït Abdellah.

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