La facture des importations en céréales explose en 2011

La facture est passée à 2,42 milliards contre 1,02 milliard de dollars durant la même période de 2010
La facture est passée à 2,42 milliards contre 1,02 milliard de dollars durant la même période de 2010

Les importations de l’Algérie en céréales pourraient atteindre 2,75 milliards de dollars fin 2011, a indiqué jeudi le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Rachid Benaissa.

Intervenant lors d’une séance du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre a précisé que les importations de blé ont connu une hausse par rapport à 2009 et 2010, atteignant 2,2 milliards de dollars à la fin septembre. Le facture des importations a augmenté de 135,9 % durant les dix premiers mois de 2011 pour passer à 2,42 milliards de dollars contre 1,02 milliard de dollars durant la même période de 2010, indiquent les dernières données de l’Office national des statistiques (ONS).

M. Benaïssa a imputé cette hausse à l’augmentation des prix à l’échelle internationale et au souci des pouvoirs publics de garantir la disponibilité de ces produits au niveau national.

Bien que les importations aient augmenté cette année, elles n’ont tout de même pas atteint le montant de 2008, estimé à 3,4 milliards de dollars, et ce, grâce à une amélioration progressive de la production nationale et une meilleure régulation du marché, a-t-il souligné. Le ministre a, par ailleurs, indiqué que le production nationale de céréales est estimée à 42 millions de quintaux en 2011 contre 45,6 millions en 2010 et 61,2 millions en 2009, précisant que la rendement à l’hectare a connu une amélioration durant la dernière décennie en passant de 11 quintaux à l’hectare à 17 quintaux.

Le représentant du gouvernement a, par ailleurs, affirmé que la méthode adoptée dans l’évaluation de la production est la même que celle utilisée dans la majorité des pays et des organismes internationaux spécialisés, ajoutant que le ministère a, à cet effet, mobilisé des cadres et des spécialistes du domaine sur l’ensemble du territoire national.

En dépit de l’amélioration enregistrée dans la production nationale, la conjoncture nationale et internationale "exige davantage d’efforts et une utilisation plus large des technologies de pointe et leur application au niveau de 600.000 exploitations au niveau national en vue de hisser la productivité à l’hectare", a souligné M. Benaissa.

En réponse à une question sur le soutien aux éleveurs, le ministre a indiqué que le gouvernement avait décidé d’élever le taux de disponibilité de l’orge en faveur de cette catégorie et à maintenir la subvention à environ 1000 dinars par quintal, précisant que les quantités d’orge disponibles au niveau des coopératives et des unités d’élevage ont atteint un million de quintaux par mois, soit 1 milliard de dinars environ.

Evoquant l’ex-coopérative avicole de la wilaya de Bouira ayant fait l’objet de dissolution, M. Benaissa a souligné que cette coopérative sera reprise et aménagée afin qu’elle puisse reprendre son activité, et ce, dans le cadre du programme de remise à niveau des structures agricoles et rurales entré en vigueur en 2003.

APS

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Commentaires (4) | Réagir ?

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prenom nom famille

Bonjour,

Et bien c'est fait, Boumediene disait que le fils du fellah ne doit pas obligatoirement être un fellah, terme volontairement rendu péjoratif, mais ce qu'il a oublié de dire c'est que la France a laissé en Algérie toute une promotion de cadres opérationnels en agriculture et hautement qualifiés. alors qu'est-ce qui c'est passé ? Ces cadres sensés travailler sur le terrain et dans les labos ont été mis au placard dans des postes au ministère et le secteur a été piloté par les moudjahidine et les sois-disant cadres post-indépendance (tous les secteurs l'ont été d'ailleurs). Le domaine de l'agriculture a été laissé aux mains d'amateurs et d’apprentis agriculteurs. Alors quoi de plus logique que la situation actuelle. Enfin, il est aberrant de voir que notre système de gouvernance considère l'agriculture comme un métier diminutif dans un pays connus jadis pour son agriculture. Je ne parlerai pas de la révolution agraire qui est une tragédie nationale.

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amazigh zouvaligh

Et pourtant, à 'l'époque où cette contrée était gouvernée par les siens elle était le grenier de Rome!

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