Arzew : arrestations de neuf élus et deux fonctionnaires pour détournements

La ville d'Arzew est régulièrement réveillée par des scandales de corruption en tous genres.
La ville d'Arzew est régulièrement réveillée par des scandales de corruption en tous genres.

La Brigade économique et financière (BEF) enquête sur des détournements des marchés douteux s'élevant à 50 milliards.

Première information. Huit élus, deux fonctionnaires et le directeur technique ont été déjà interpellés par les éléments de la brigade économique et financière de la wilaya d’Oran. Agissant sur informations, les éléments de la brigade économique et financière BEF de la wilaya d’Oran ont ouvert une minutieuse enquête sur les transactions et passations de marchés publics, notamment les attributions des bons de commande et conventions douteux avec la complaisance des fonctionnaires de daïra et de la wilaya, selon les premières informations recueillies auprès des élus de l’opposition.

Ainsi, huit élus ont été interpellés par les éléments de la BEF ainsi que deux fonctionnaires dont l’un, B.K qui vient d’être recruté par le P/APC pour occuper le poste de responsable technique chargé des marchés publics n’est autre que le frère de l’actuel 2er vice président B.D, et de l’élu B.A ; le trio de Bermudes qui active dans cette importante et riche municipalité qui n’a pu se relever de sa mauvaise gestion dans tous les secteurs.

Un maire qui agit à sa guise, sans contrôle

Selon les déclarations des élus, cette enquête a été diligentée suite à une plainte émanant des services de la wilaya d’Oran, du fait que, suite à l’instruction du wali d’Oran relative la dissolution des commissions des marchés de cette commune qui est entaché de plusieurs irrigularités, le 1er vice président B.M a saisi le maire par écrit pour se retirer de la dite commission des attributions des marchés, ce qui n’a pas du tout été du goût d'Ayachi Mokhtar, l’actuel maire qui attribue des conventions, bons de commandes suivi de passation de marchés publics gré à gré à des proches et amis sans le consentement des élus ni encore moins une délibération du fait que le registre de délibérations est entaché par des fausses déclarations, selon les informations de nos interlocuteurs.

Nos sources nous ont indiqué que plusieurs passations de marchés importants à l’image de ceux de la pose du gazon synthétique 2ème génération du stade d’El-Mohgoun estimée à 4,5 milliards de centimes, les conventions et bons de commandes des pavés de trottoirs, les poteaux électriques ainsi que les conventions des espaces verts qui ont été attribuées sur une simple décision, sans délibération. Manifestement la plupart des élus de cette APC sont complices de ces transactions douteuses de passations de marchés gré à gré, ils ont trouvé leur gain facile pour s’enrichir au détriment de l’Etat. Les exemples de malversations sont tellement nombreux qu’on ne peut les citer, le tout avec la complicité de la tutelle : daïra et wilaya. Autrement, si ces élus étaient sincères et aussi irréprochables, ils auraient soulevé le problème de ces détournements et transactions douteuses mais comme ils sont partis prenante.

La preuve ? Leur interpellation devant les éléments de la BEF qui les ont auditionnés sur la gestion des marchés de l’exercice 2008/2011. Concernant le directeur technique, répondant aux initiales T.M., il aurait été autorisé sur accord de certains élus, à procéder aux ouvertures des plis cachetés des projets à la place du président. Des ouvertures des plis qui sont de la compétence d’un membre élu et non un fonctionnaire. Mais comme tout le monde est dans la magouille, ils ferment les yeux, et ce, pourvu qu’ils tirent profits pour se faire remplir les poches par la fameuse formule des 40% au détriment des affaires de l’Etat. Affaire à suivre

Medjadji H.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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oziris dzeus

Vivement le jour de l'arrestation des coupables du détournement de la révolution du 1er novembre 1954 et leurs acolytes. Avec comme charges, association de malfaiteurs, meurtres avec prémiditations, dilapidations de richesses et séquestration de tout un peuple.

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khelaf hellal

Ce n'est pas un élu, ce sont 9 élus, 2 fonctionnaires et 1 directeur technique, toute une association de malfaiteurs qui agissait sous couvert de l'APC. Que faisait entre temps le sécrétaire général de l'APC, le chef de daira et le wali sensés etre vigilants et veiller au grain dès lors qu'il s'agissait de dilapidation de deniers de l'Etat ? C'est le pourrissement du système qui se manifeste à tous les niveaux.

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