Le printemps arabe influe sur le secteur énergétique

L'offensive de la Libye sur le marché énergétique est la nouvelle donne du printemps arabe.
L'offensive de la Libye sur le marché énergétique est la nouvelle donne du printemps arabe.

Les bouleversements dans le monde arabe et leur impact énergétique ou les récentes catastrophes nécessitent la construction de systèmes énergétiques résilients, a estimé mardi à Oran, le président du Conseil mondial de l'énergie, Pierre Gadonneix

"Nous devons construire des systèmes énergétiques résilients capables de répondre aux enjeux de long terme en fixant des objectifs très clairs", a indiqué M. Gadonneix au cours de l'assemblée exécutive du Conseil mondial de l'énergie (CME) qui se déroule jusqu'à jeudi à Oran.

Si le printemps arabe a eu un impact sur la volatilité des prix des hydrocarbures, le président du CME minimise cet impact dans la mesure où les investissements dans le domaine énergétique se font sur le long terme. "La variation du prix du pétrole qui a accompagné le printemps arabe ne devrait pas perturber ces perspectives à long terme", a-t-il souligné. "Dans les 30 ans à venir les besoins d'investissements seront de 1% du PNB dans le secteur énergétique", a-t-il ajouté.

Pour le président du CME, une bonne politique publique permet de répondre aux enjeux de long terme en ne négligeant pas des réponses intelligentes aux soubresauts du quotidien.

Seulement, il a précisé qu'il ne pouvait y avoir de bonne politique publique à long terme sans une évaluation précise des technologies, de leur maturité, de leur coûts complets y compris en matière de CO2.

Il ne peut y avoir de politique à long terme sans "la valeur de leur "service rendu" au système énergétique global", a précisé M. Gadonneix.

Des experts issus d'une vingtaine de pays membres du CME sont réunis à huis clos jusqu'à jeudi pour discuter de l'augmentation de la demande énergétique mondiale, l'organisation prévoyant que la demande progressera d'environ 50% dans les 20 prochaines années.

AFP

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