Le projet du gazoduc Galsi renvoyé aux calendes grecques

Le Galsi est pour le moment compromis.
Le Galsi est pour le moment compromis.

Le P-DG de Sonelgaz Nouredine Boutarfa a laissé entendre mardi à Oran que le projet de gazoduc Galsi, reliant l’Algérie à l’Italie via la Sardaigne, sera développé au moment "où il sera économiquement viable".

Abderrahmane Mebtoul se posait la question du devenir de ce gazoduc ici même (*). Voilà que la réponse vient du président directeur général de la Sonelgaz : "Le Galsi a aussi son calendrier, (à) on peut décider d'un projet aujourd'hui, il y a tellement de paramètres qui interviennent mais vous êtes sûr que ce projet sortira au moment où il sera économiquement viable", a-t-il déclaré lors d’un point de presse animé en marge de l’Assemblée exécutive du Conseil mondial de l’énergie. Décodé : le projet est remis dans les cartons.

"Si un projet n'est pas économiquement viable, il n'aura aucune chance d'être mis sur les rails. Mais le Galsi va voir le jour notamment avec ce qu'on vient d'entendre sur les besoins du gaz (en Europe), c'est favorable pour le Galsi", a toutefois ajouté le dirigeant de Sonelgaz. Des besoins justement qui ont largement évolué, changé à la lumière de plusieurs paramètres. D'abord la donne énergie renouvelable qui prend de plus en plus de parts dans le marché de l'énergie propre. Ensuite la Russie, autre pourvoyeur en chef en gaz de l'Europe. Son lobbyng a sans doute fait son effet. Ensuite le changement politique de la Libye. De part sa richesse en énergies fossiles ce pays est amené à prendre sa part de gâteau en la matière.

Cependant Nourredine Bouterfa a bon espoir. Tout en confirmant la réalisation de ce projet, comme cela a été affirmé en mars dernier par le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, M. Boutarfa a cependant laissé entendre que ce projet ne sera peut-être pas développé avant 2014, date prévue pour sa livraison. La déclaration du PDG de Sonelgaz intervient au moment où des informations rapportées par la presse nationale et internationale affirment que ce projet pourrait être retardé, sinon annulé.

La réalisation du Galsi sera le quatrième gazoduc algérien qui desservira le marché européen du gaz, après le Transmed (Italie via la Tunisie), le Gazoduc Maghreb-Europe (GME, Espagne et Portugal via le Maroc) et le tout dernier Medgaz (connexion marine directe Beni-Saf-Almeria).

Yacine K./APS

(*) Lire l'analyse d'Abderrahmane Mebtoul : Le projet gazier du gazoduc Galsi retardé ou annulé ?

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