Fawzi Rebaïne : "Nous sommes proches du royaume de Bokassa que de la république"

Fawzi Rebaïne.
Fawzi Rebaïne.

Le président de AHD 54 s’est demandé, hier, "si la nomination de M. Zerguine à la tête de Sonatrach n’est pas la conséquence d’un clivage qui oppose des centres d’intérêt".

Il a dit aussi que la situation politique du pays est "dramatique". Les deux questions ont été soulevées hier lors d’une conférence de presse animée par Fawzi Rebaïne au siège de son parti. Lors de sa rencontre avec les journalistes, le président de AHD 54 est revenu sur les résolutions qui ont sanctionné le quatrième congrès de son parti tenu les 18 et 19 du mois en cours.

M. Fawzi Rebaïne a réitéré, à cette occasion, les principales revendications de son parti, à savoir "la consécration de la démocratie, des libertés et celle de l’alternance au pourvoir". Le conférencier a plaidé également pour "de véritables réformes avec la participation de toutes les forces politiques, la séparation des pouvoirs institutionnels, la décentralisation économique et sociale et l’assainissement de l’environnement politique, associatif et médiatique".

Le neveu de Chakib Khelil affecté en Suisse

En abordant les questions politiques de l’heure, le conférencier a notamment commenté le changement opéré à la tête de la compagnie Sonatrach, tout en se demandant "si ce changement n’obéit pas à des clivages claniques, et en portant à la connaissance des journalistes présents que le neveu de l’ex-ministre de l’Energie, M. Chakib Khelil, était affecté à la filière de Sonatrach basée en Suisse et dirigée par le nouveau patron de la compagnie". Pour lui, "il est urgent que la transparence soit instaurée dans la gestion de l’entreprise Sonatrach". Par ailleurs, les sujets traités par la presse nationale, tels que "le recours à la main d’œuvre étrangère, ou encore le scandale de l’autoroute Est-Ouest" ont été également au centre de l’intervention du premier responsable de AHD 54. Toutefois, la chose politique a occupé l’essentiel de l’intervention de M. Rebaïne qui a qualifié la situation politique du pays de "dramatique". C’est dans cette optique qu’il a dit "que les douze années qui viennent de passer étaient beaucoup plus proches du royaume de Bokassa que de la république". "Il n’y a pas de démocratie avec un suffixe et un préfixe. Il y a une démocratie tout court", a-t-il conclu.

Abder. Bettache

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (3) | Réagir ?

avatar
kouider

Le bokassassisme de l'Algérie n'aurait pas dû exister sans votre complicité criminelle grassement rénuméré (partis et hommes politiques).

avatar
mstfa yazid

L'ex "royaume" (plutôt "empire" parce que l'ex-caporal voyait grand!) avait cette particularité d'être prodigue : il distribuait les diamonds à tous vents ! avec les generaux d'Alger.... maccache ! ils sont eussi radins que cruels ! Voilà la seule différence.

visualisation: 2 / 3