Pressions contre Damas ce mardi à l’ONU

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.

Après l’ultimatum de la ligue arabe, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a plaidé pour des pressions soutenues sur la Syrie. La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et plusieurs pays arabes espèrent soumettre mardi prochain au vote de l'Assemblée générale de l'Onu une résolution condamnant la Syrie pour la répression des manifestations antigouvernementales.

L'armée syrienne a bombardé deux villages du nord du pays dans la nuit de jeudi à vendredi peu après une attaque perpétrée par des déserteurs contre les forces loyales au président Bachar al Assad, rapportent des militants de l'opposition. Cette nouvelle offensive des forces syriennes survient au lendemain de l'entrée en vigueur de la suspension de la Syrie par la Ligue arabe, qui a donné, mercredi, trois jours à Damas pour accepter de mettre fin à la répression des manifestations anti-gouvernementales qui a fait plus de 3.500 morts depuis la mi-mars selon l'Onu. En raison du nombre croissant de soldats déserteurs, le mouvement de contestation populaire, lancé dans le sillage des révolutions tunisienne et égyptienne, tend à se transformer en un conflit armé, incitant les dirigeants de l'opposition à appeler au respect du principe de non-violence.

Sur le plan diplomatique, la Russie, l'un des derniers soutiens extérieurs de Damas, a estimé que l'attaque d'une base militaire par "l'Armée syrienne libre" mercredi ressemblait "à une vraie guerre civile." De son côté, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a plaidé pour des pressions soutenues sur la Syrie. La Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et plusieurs pays arabes espèrent soumettre mardi prochain au vote de l'Assemblée générale de l'Onu une résolution condamnant la Syrie pour la répression des manifestations antigouvernementales. Alors qu'une intervention militaire en Syrie n'est pour l'heure pas envisagée par l'Occident, un dirigeant des Frères musulmans syriens a indiqué que le peuple syrien accepterait une intervention militaire de la Turquie. L'attaque d'une base militaire près de Damas a été menée par des soldats "qui ont refusé de tuer leur propre peuple", a également déclaré Mohamed Riad Chaqfa lors d'une conférence de presse à Istanbul. "Nous réaffirmons le caractère pacifique du soulèvement. Nous appelons les civils à ne pas prendre les armes".

R.N/ AFP

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