Bouteflika débarque le PDG de la Sonatrach

Nourredine Cherouati n'a tenu que 18 mois.
Nourredine Cherouati n'a tenu que 18 mois.

Le président Abdelaziz Bouteflika a limogé aujourd'hui le PDG de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach, Noureddine Cherouati et l'a remplacé par un autre haut cadre de l'entreprise, Abdelhamid Zerguine.

Nommé en mai 2010, Nourredine Cherouati n’a pas tenu longtemps. Depuis l’été dernier plusieurs informations évoquaient son prochain limogeage. Voilà qui est désormais fait. "Le président Bouteflika a limogé Noureddine Cherouati (en poste depuis seulement deux ans) et a nommé pour le remplacer Abdelhamid Zerguine", responsable de la filiale de la société nationale des hydrocarbures à Lugano (Suisse), ont déclaré à l'AFP un responsable qui a requis l'anonymat ainsi que des cadres de la Sonatrach.

Depuis plusieurs semaines, des rumeurs faisant état de son limogeage étaient régulièrement rapporté par la presse. On avait parlé même de mésentente avec Youcef Yousfi, ministre de l’Energie et des mines. Cette semaine, les journaux avait même avancé le nom de son successeur ce qui avait poussé M. Cherouati a démentir l'information dans une bonne partie de la presse de jeudi. Ces rumeurs ne sont pas "innocentes. C'est une question d'intérêt", avait-il déclaré à El-Watan. "Pourquoi mes prédécesseurs n'ont-ils pas connu pareille campagne ?", s'était-il interrogé.

Depuis le scandale de l'affaire Sonatrach qui a éclaté en 2009 et la mise sous contrôle judiciaire de Mohamed Meziane en janvier 2010, Abdelhamid Zerguine est le troisième PDG de Sonatrach après Abdelhafid Feghouli et Noureddine Cherouati est le quatrième à diriger l'entreprise depuis 2010. Soit quatre PDG en moins de deux ans. Cette affaire de corruption a sérieusement éclaboussé la compagnie. Et Cherouati avait hérité de la direction de Sonatrach au moment où celle-ci était franchement au creux de la vague. Sa mission était de la remettre sur rails et redorer son blason terni par les scandales des anciennes équipes dirigeantes. Sonatrach, ce sont d'énormes enjeux économiques et de pouvoir. Aussi, le désormais ex-PDG de Sonatrach a fait les frais des nombreuses pressions exercées depuis plusieurs mois.

Yacine K/AFP

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (8) | Réagir ?

avatar
djamel rami

On peut être certain maintenant à chaque fois qu'un cadre est limogé ou débarqué la raison est toute simple: on vire les gens honnêtes et compétents, la preuve la plupart de ceux qui dirigent ce pays et qui sont en poste sont des adeptes du cirage de pompes dont la compétence et l'intégrité sont douteuses.

avatar
karim Aït Aïssa

Est coupable de trahison est puni de mort, tout Algérien, tout militaire ou marin au service de l’Algérie, qui :

1°) Porte les armes contre l‘Algérie ;

2°) Entretient des intelligences avec une puissance étrangère en vue de l’engager à entreprendre des hostilités contre l’Algérie, ou lui en fournit les moyens, soit en facilitant la pénétration de forces étrangères sur le territoire algérien, soit en ébranlant la fidélité des armées de terre, de mer ou de l’air, soit de toute autre manière…

C’est dans la loi pénale algérienne…et c’est toujours en vigueur. ck

visualisation: 2 / 8