Ils ont été accueillis par leurs proches à leur descente d'avion à l'aéroport de Boufarik. Juste après l’accueil par les officiels, les familles qui avaient du mal à contenir leurs larmes sous le coup de l’émotion, ils ont accouru sur le tarmac de l’aéroport vers leurs proches vêtus de survêtements aux couleurs nationales. Après de longues effusions, ponctuées de youyous, les marins et leurs familles ont été conviés à une réception au salon d’honneur de l’aéroport où ils ont rencontré des représentants de la presse nationale.

Les marins ont par la suite été conduits à l’hôpital militaire de Aïn Naadja à Alger pour subir des examens médicaux avant de rejoindre leurs domiciles.

Les 25 marins, dont 17 Algériens de l'équipage du navire "MV Blida" piraté en haute mer le 1er janvier alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa au Kenya, avaient été libérés le 3 novembre sans versement d'une rançon, selon le ministère algérien des Affaires étrangères. Deux marins, un Algérien et un Ukrainien, avaient été déjà libérés le 12 octobre. De longues négociations avec leurs ravisseurs ont abouti à la libération des marins le 3 novembre au matin. Aucune rançon n'a été payée, selon les autorités algériennes, cependant selon un site internet spécialisé, les preneurs d'otages ont reçu une somme de 3,5 millions de dollars en contrepartie de l'affranchissement des 27 otages du "MV Blida".

Aucune précision n'a été fournie par ailleurs sur le devenir des marins non Algériens qui étaient également retenus en otage. Le navire battant pavillon algérien était arrivé, samedi soir, au port de Malimbé (Kenya, une centaine de kilomètres de Mombasa) au terme d'une traversée rallongée du fait de problèmes techniques à bord du navire immobilisé durant des mois.

L'équipage du navire avait été accueilli à Malimbé par une délégation algérienne, composée de représentants officiels, de médecins et de psychologues, qui s'était rendue sur place en compagnie de l'ambassadeur d'Algérie au Kenya, a précisé l'APS.

Au moins 47 navires et plus de 500 marins sont actuellement détenus par des pirates somaliens selon l'ONG Ecoterra International qui recense l'activité maritime dans la région.

Y. K/AFP