Mohamed Benmeradi : "Cevital n’avait pas de projets concrets" à Bellara

Issad Rabrab, patron du groupe Cévital.
Issad Rabrab, patron du groupe Cévital.

Le ministre de l’industrie de la PME et de la promotion des investissements, Mohamed Benmeradi a justifié ce jeudi au sénat à Alger, le choix d’un investisseur qatari plutôt que Cevital dans la construction d’un complexe sidérurgique à Bellara la zone industrielle proche du terminal portuaire de Djendjen.

Issad Rebrab, le patron du premier groupe privé algérien appréciera la sortie du ministre.

Pour Mohamed Benmeradi, le ministre de l’industrie, de la PME, et de la promotion de l’investissement, si Cevital n’a pas été retenu pour réaliser un projet sidérurgique à Bellara, c’est parce qu’il n’a "pas présenté de projets concrets". "Nous n’avons pas reçu de dossier. Le groupe Cevital a émis plusieurs idées. Nous lui avons signifié qu’il lui faudra identifier une assiette appartenant à l’Etat qui est entrain de favoriser un partenariat public/privé". Et d’ajouter : "L’Etat a attendu pratiquement pendant 10 ans mais il n’y a pas eu de projets concrets. C’est pour cela que nous avons fait ce partenariat avec les qataris" a expliqué le ministre, répondant à une question de maghrebemergent.info.

L’Algérie va réaliser avec un partenaire qatari un complexe sidérurgique d’une capacité de production de 5 millions de tonnes d’acier par an, une usine qui va aider à réduire les importations importantes de produits sidérurgiques, avait annoncé le ministre lundi 24 octobre. L’investissement sera engagé suivant les nouvelles règles de partenariat édictées par l’ordonnance sur l’investissement (51%-49%). L’usine, qui sera implantée dans la zone industrielle de Bellara (Jijel), couplée au port de Djendjen, va produire dans une première étape 2,5 millions de tonnes d’acier long, une production appelée à augmenter à 5 millions de tonnes dans une deuxième étape avec la production d’acier plat et des aciers spéciaux, a révélé le ministre, précisant que cette production servira notamment à développer l’industrie du rail. Cet investissement a été rendu nécessaire au regard des quantités importantes de produits consommées par l’économie algérienne ces dernières années.

Préférence au Qatari au détriment de Cévital

Le patron de Cevital, Issad Rebrab a lancé, en août 2010, l’idée de réaliser un complexe sidérurgique dans la zone de Bellara. Le projet estimé à 3,2 milliards de dollars US a été soumis, selon son promoteur, à l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi), depuis 2008. Il attendait encore de recevoir le feu vert du Comité national des investissements (CNI) au moment où la préférence a été donnée à l’investisseur qatari. L’Algérie compte un seul complexe sidérurgique réalisé dans les années 1970 dans la région d’El-Hadjar à Annaba.

La production annuelle de l’usine tourne autour de un million de tonnes d’acier par an, soit la moitié de sa capacité théorique. ArcelorMittal détient 70% du capital du complexe contre 30 % pour le groupe public Sider. Mohamed Benmeradi a également annoncé, en marge de sa séance au Sénat, qu’une nouvelle usine de transformation des déchets ferreux et non ferreux, implanté à Boumerdès, entrera en production dans un délai de 5 mois. Le projet a été réalisé par un promoteur privé national qui a ouvert 34 % de son capital à l’Etat, après avoir rencontré des difficultés financières. Une autre usine de même nature est en cours de réalisation à Oran en partenariat avec des partenaires turcs. Selon le ministre de l’Industrie, l’interdiction de l’exportation des déchets ferreux et non ferreux, en vigueur depuis 2006, a été prise pour permettre à l’industrie de recyclage de ces produits de démarrer sans recourir à l’importation.

Farouk Djouadi

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Commentaires (5) | Réagir ?

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oziris dzeus

Oui, depuis cinquante ans, nous les Algériens nous attendons que soit permis l'investissement des Algériens en Algérie, que ce soit dans le secteur public ou le secteur privé, l'essentiel c'est l'investissement national. Mais vous les tenants du pouvoir au service de puissance étrangére vous faites tout pour que l'Algérien soit mal vu. L'Algérie est une chasse gardée pour les Français, les Chinois, les Egyptiens les Emiratis, les qataris qui sont vos potes. tant pis si l'Algérie perd des milliards d'euro en plus-value.

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Arthur François

Dites moi SVP depuis quand les Qatari sont devenus des partenaires commerciaux, est ce qu'ils ont des projets similaires dans d'autres pays. Ou bien alors c'est pour l'Outarde et les Gazelles Du désert Algérien ?.

Des pseudo projets Khorti, et ça recommence, comme avec Chorafa, Sawiris et beaucoup plus, tout est fait de sorte à ce l'Algérien n'accède pas au travail, au progrès ou tout simplement à une vie décente, tout est dans les poches de ces grands ignorants de notre Algérie, avec des projets pareils la mer va se remplir des corps des Algériens qui fuient la misère et la pauvreté de leur pays si riche . On continue à ignorer allègrement les Algériens, "à force de remplir une poche elle finie par craquer même si elle doit contenir des diamants"

Un seule solution c'est urgent, ils ne savent pas gérer le pays, ils sont entrain de le piller au plan, financier, humain, culturel, social, ils ne veulent pas de nous, on les dérange y a l'khaoua. et comme on ne peutpartir tous, ils faut qu'ils partent, la cohabitation a trop durer 50 ans barakat.

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