Renault pourrait installer son usine dans la zone de Bellara à Jijel

Les déclarations de Mohamed Benmeradi sur l'usine Renault demeurent prudentes. Tout en soulignant que le projet avance, en filigrane, on craint que Renault ne connaisse le sort de la tristement célèbre usine Fatia.
On en est toujours à chercher le site d'installation de cette fameuse usine sur laquelle beaucoup d'encre coule depuis des mois. L’usine du constructeur français Renault de fabrication de véhicules en Algérie pourrait être donc réalisée dans la zone industrielle de Bellara à Jijel, a affirmé jeudi le ministre de l’Industrie, de la PME, et de la promotion de l’investissement, Mohamed Benmeradi.
"Les négociations se poursuivent avec le groupe Renault et nous espérons arriver à un accord avant la fin de cette année", a déclaré le ministre à la presse en marge d’une séance de questions orales au Conseil de la nation, ajoutant que cette usine "pourrait être réalisée à Bellara (Jijel)".
L’usine, qui devrait fabriquer 75.000 véhicules dans une première étape pour atteindre 150.000 véhicules dans une seconde étape, devait être réalisée initialement à Alger sur le site de la Société nationale de véhicules industriels (SNVI). Les négociations se poursuivent avec la partie française sur d’autres détails de ce projet qui sera réalisé selon la règle 51/49% relative aux investissements étrangers en Algérie.
La répartition des 51% du capital revenant à l’Algérie n’a pas encore été arrêtée par le gouvernement algérien, avait déclaré récemment Benmeradi. Le taux d’intégration du projet sera entre 20% à 25% dans une première étape pour augmenter ensuite à 60% avec l’intégration de la pneumatique et du vitrage.
Les discussions qui ont commencé en février dernier se poursuivent toujours. L’idée de monter une usine Renault en Algérie travaillait depuis pas mal de temps les dirigeants de Renault. Cela dit, l’environnement économique décourageait jusqu'au début de cette année le lancement d'un tel projet. Certes depuis les discussions semblent bien avancées, selon les deux parties qui restent prudentes sur le calendrier et le programme. "Nous sommes pratiquement prêts, il ne reste plus qu’à choisir la peinture des voitures", déclarait un cadre du groupe automobile Renault, à Jeune Afrique qui évoquait en avril dernier d'ailleurs l'imminence de l'implantation de Renault en Algérie. Mais depuis, ça patine un peu. On en est toujours aux déclarations d'intention. Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre français, venu en juin à Alger, n'a pas été non plus en mesure d'être plus explicite.
Evoquant les autres projets de partenariat avec la France, Mohamed Benmeradi. a affirmé que celui du groupe Lafarge pour la construction d’une cimenterie à Oum El Bouaghi "est réglé". L’usine, dont le coût s’élèvera à 360 millions d’euros, produira 2 millions de tonnes de ciment par an
Yacine K./APS
Commentaires (8) | Réagir ?
Cette usine (où tout ne sera pas que montage) offrira des emplois à des Algériens (Kabyles ou pas) réduira la facture d'importation, favorisera l'émergence de sous-traitants locaux, incitera d'autres implantations de constructeurs et contribuera un tant soit peu à l'export HH.
Elle a un mauvais côté, elle aggravera l'ulcère des adeptes de la sinistrose !!
Votre réponse est juste mais injuste quand on voit que depuis l'indépendance la Kabylie échappe à tous les plans de développement... Il y a de quoi se poser des questions, non ?
Monsieur le ministre : allez-vous démissionner si ce projet de Renault ne se réalisait pas ? Allez, chiche ce serait la première en Algérie.