Incroyable. Grâce à leur seule proximité avec les tenants du pouvoir local, ils bénéficient de tant d’avantages que je ne saurai énumérer ici. Personnellement par exemple, même si c’est un peu hors de mes propos d’aujourd’hui, les augmentations salariales des travailleurs communaux, par ailleurs assez conséquentes ces derniers jours, m’ont aussi déprimé. Pourquoi ? Eh bien, tout simplement que certains ne les méritent vraiment pas tant leur incompétence et leur incivisme sont criants. Et je pense que nombreux sont les lecteurs qui partagent mon avis.

Nous sommes avec ma femme enseignante demandeurs d’un logement social depuis 1994. A l’époque, le maire, un élu du FFS m’avait sidéré avec sa réponse. Lorsque je suis allé le voir, l’édile de Boghni m’avait signifié que je n’avais aucune chance d’avoir un logement ! Pourquoi pas nous ?

Depuis, j’ai pris mon mal en patience, car rassuré que ces logements sociaux allaient aux seul Sans domicile fixe !!! Notre dossier avait donc été rejeté. Nous continuons à habiter dans la maison familiale toujours dans l’indivision. A notre grand désespoir, notre espoir d’avoir un logement à nous s’est envolé. Notre liberté s’étant encore limitée.

Cette année, je me suis résolu à rencontrer le président d’APC. Celui-ci m’a dirigé vers le chef de daïra, qui, lui, m’a demandé de renouveler mon dossier de demande de logement social. Depuis rien.

Aussi, à travers ce message, je m’adresse à Messieurs de la commission, Monsieur le président d’APC, Monsieur le chef de daïra. Permettez-moi de douter que vous ne soyez pas au courant de mon cas. Vous savez pertinemment combien j’ai autant droit à ce logement que nombre de personnes qui l’ont obtenu.

Depuis trop longtemps, j’observe les bénéficiaires de ces fameux logements. Et je connais certains d’entre eux qui, par leur seule proximité du pouvoir local, ont obtenu des logements sociaux et des postes de travail. Non seulement pour eux mais aussi leurs frères, leurs sœurs et leurs enfants. Quatre, cinq, six jusqu’à sept logements sociaux. La coupe est pleine. Trop de mensonge et d’injustice gangrène ce secteur et pleins d’autres.

Ironie du sort ! Cette répartition injuste l’a surtout été au profit de ceux qui n’ont jamais cessé de faire l’apologie de la France coloniale fustigeant toute leur vie les pauvres moudjahidines. A Boghni, ils sont connus. C’est un véritable scandale. L’Algérie, je crois appartient à tous les Algériens et non à ceux qui ne cessent pas de la dépecer.

Amokrane Nourdine