Ahmed Ouyahia : "La sécurité du territoire algérien est assurée"

Ahmed Ouyahia, Premier ministre.
Ahmed Ouyahia, Premier ministre.

S’exprimant devant les médias à l’occasion de la cérémonie officielle du 57 anniversaire du 1er Novembre 1954, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a tenu à rassurer que le territoire algérien est "assuré" faisant référence à l’enlèvement des trois humanitaires dans la région de Tindouf, aux frontières sud-ouest du pays…

En marge de la cérémonie de présentation des voeux au président algérien Abdelaziz Bouteflika, hier, mardi, à l'occasion du 57è anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, M. Ouyahia a déclaré devant les médias que la sécurité du territoire algérien est "assurée" et que "les citoyens peuvent être tranquilles", en référence aux enlèvements des trois humanitaires dans la région de Tindouf, au sud ouest de l’Algérie et aux craintes des prolongements des révolutions tunisienne et libyenne qui frappent aux portes en Algérie.

Il s’est évertué à expliquer devant des journalistes que la sécurité du territoire est "assurée" par le fait que l'Algérie possède une expérience certaine en matière de lutte contre terrorisme et la criminalité. "Le terrorisme était une bataille dans laquelle, malheureusement, nous avons développé une expérience. Je dis malheureusement parce que nous aurions tellement souhaité que l'Algérie n'eut pas à vivre le terrorisme ni à expérimenter pareil fléau", a-t-il ironisé, arguant que l'Algérie avait été parmi les premiers Etats à condamner et à combattre ce phénomène.

Parlant de l'enlèvement la semaine dernière de trois humanitaires européens dans la région de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie, M. Ouyahia a tenu à rassurer que l'Etat et les services concernés faisaient "leur travail" dans le suivi de cette affaire ; affaire dans laquelle Aqmi qui revendique ces enlèvements sème le trouble entre l’Algérie et le Sahara Occidental et réinscrit l’Algérie dans les tablettes de "zone à risques" des pays occidentaux. Le Premier ministre s’en est pris indirectement aux médias occidentaux en déplorant que "monde de l’information du 21 siècle du direct et en live" s’empresse de traiter "comme ça, à la légère" de questions de sécurité, de vie et de mort d'otages".

A une question sur l'avenir des relations algéro-libyennes, M. Ouyahia a réaffirmé que la Libye était un pays "frère et voisin" auquel, a-t-il dit, "nous ne tournerons pas le dos" ajoutant dans un propos pour le moins sibyllin : "Nous n'avons pas l'intention de déménager et les Libyens non plus".

R.N/APS

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Commentaires (4) | Réagir ?

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akli ath laarat

Okee, nous allons dormir tranquilles.

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mstfa yazid

Mon Dieu ! quel culot !

Je crois que le ridicule ne tue point!... autrement ce monsieur devrait être lui et Belkhadem, dejà devenus poussière, mais je ne crois pas que le sol voudrait bien de leur cadavre !

M. Ouyahia, derrière les volutes de sa cigarette et l'aplomb de ses lunettes fatiguées, veut nous "fourguer" une de ses certitudes fumeuses :

- déjà il affirmait, bien sur avant le degommage de son copain Kadhafi, que la gamelle populaire algérienne ne pouvait exploser et que ses maladies n'avaient besoin que de "remedes "économiques"

-bien avant cette sortie, cette personne affirmait, paradoxalement, que l'economie nationale se portait bien, aussi bien que le "matelas" de dollars deposé dans les comptes à l'étranger (alors que la mise à niveau economique totale du pays est renvoyé aux calendes du DRS) !

-maintenant que la preuve est donnée que le pays n'est plus dirigé par les instances officielles (je ne peux les qualifier de constitutionnelles ou légitimes) mais plutôt par des franges de l'armée qui préparent déjà leur avenir en discréditant l'effectivité et l'efficacité des rouages de l'Etat et par les groupes de gangsters et de mercenaires de tous bords. M. Ouyahia, flegmatique et toujours le regard gêné par les volutes de ses cigarettes, affirme, sans gêne aucun devant les médias "que la sécurité du territoire algérien est "assurée" et que "les citoyens peuvent être tranquilles".

Je crois que dans ce discours, il y a un mensonge et une vérité :

-le mensonge : les forces de sécurité algériennes semblent, après la mésaventure de leurs collègues en Tunisie et surtout en Libye, être devenues plus réticentes vis à vis des ordres (et des contre-ordres aussi). Ce début de divorce explique bien la "quiétude" que les ravisseurs des trois Européens kidnappés à Tindouf ont trouvée dans le long périple.

L'assurance déclarée par Mr Ouyahia est la preuve que la sécurité de l'Algérie n'est pas garantie ; elle est même "jeopardisée" par ceux qui cherchent une sortie "honorable" dans le régime algérien.

-la vérité est que les citoyens algériens peuvent être plus tranquilles : les opposants armés au régime algerien ont peut-être cessé de les prendre comme otage : clairement, comme leurs collègues d'Egypte, de Tunisie et de Libye, ils ciblent désormais le régime ainsi que ses symboles.

Ils comptent sur le peuple pour parachever cette entreprise déja annoncée par l'OTAN.

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