Bachar Al-Assad menace la communauté internationale

Bachar Al Assad, le président-dictateur syrien.
Bachar Al Assad, le président-dictateur syrien.

Le président syrien Bachar Al-Assad a prévenu les puissances étrangères, notamment occidentales, d'un probable "séisme" qui ébranlerait le Proche-Orient en cas d'intervention en Syrie.

Bachar Al Assad poursuit sa politique de déni en direction de la révolte qui agite la Syrie. Méprisant et indifférent à toutes les critiques, l'héritier de la présidence n'est pas prêt à opérer une quelconque ouverture. Dans un entretien au Sunday Telegraph, Assad, qui fait face à une insurrection depuis sept mois, affirme que son pays est "complètement différent de l'Egypte, de la Tunisie ou du Yémen". "L'histoire est différente et la politique est différente", ajoute Assad qui mène contre ses opposants une répression sanglante condamnée par les Nations unies, la Ligue arabe et les gouvernements occidentaux.

Le chef de l'Etat syrien note que les pays occidentaux "vont faire monter la pression" mais il rappelle que la Syrie est un "élement central désormais dans la région". "Il existe une ligne de faille et si vous jouez avec la Terre vous risquez de provoquer un séisme, affirme-t-il. Voulez-vous connaître un nouvel Afghanistan ou même des dizaines d'Afghanistan ? La Syrie n'hésitera pas àembraser toute la région. Si l'idée est de diviser la Syrie, cela reviendra à diviser toute la région." Cette déclaration intervient à la veille d'une rencontre entre les ministres de la Ligue arabe et des dirigeants syriens à Doha, capitale du Qatar, pour tenterd'instaurer un dialogue entre le gouvernement de Damas et les opposants.

"J'ai entamé des réformes"

Selon les estimations de l'ONU, environ 3 000 personnes dont 200 enfants ont péri depuis le début du soulèvement populaire au mois de mars. Les autorités syriennes affirment que ces troubles sont l'œuvre de bandes armées qui ont tué 1 100 soldats et policiers.

Al Assad reconnaît que son gouvernement a commis de nombreuses erreurs au début de l'insurrection mais il estime que désormais la situation est en voie d'amélioration. "Six jours après le début des manifestations, j'ai entamé des réformes. Lorsque nous avons commencé à annoncer des réformes, les problèmes ont commencé à décroître. La vague a commencé à refluer. Les gens ont commencé à soutenir le gouvernement." Et pourtant...

47 soldats tués par des déserteurs

Les affrontements entre soldats, membres des forces de sécurité et déserteurs ont redoublé d'intensité samedi en Syrie, faisant 47 morts en 24 heures dans les rangs des forces du régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Vingt soldats ont péri dans la journée de samedi lors d'affrontements entre l'armée et des hommes armés, probablement des déserteurs, dans le quartier de Baba Amro à Homs (centre), a indiqué l'OSDH. Cinquante-trois autres blessés ont été hospitalisés, selon la même source.

Des affrontements similaires ont fait au moins 17 morts parmi les soldats dans la nuit de vendredi à samedi à Homs, selon l'OSDH. En outre, dix membres des forces de sécurité et un déserteur ont été tués dans une embuscade tendue par des déserteurs présumés contre un car transportant des agents de sécurité entre les villages al-Habit et Kafrnabouda dans la province d'Idleb (nord-ouest), selon la même source. Parallèlement, douze civils ont été tués samedi à Homs et dans sa région, haut-lieu de la contestation contre le régime du président syrien Bachar Al-Assad, par des tirs des forces de sécurité, de tireurs embusqués et par un pilonnage aux mitrailleuses lourdes, selon l'ONG.

50 morts vendredi

D'autres civils, dont le nombre n'a pas pu être précisé, ont été tués à leur domicile par des tirs des forces de sécurité, a-t-elle ajouté. D'après l'OSDH, la région de Homs, troisième ville de Syrie, "a donné 40 % des martyrs de la révolution syrienne", dont la répression depuis le 15 mars a fait, selon l'ONU, plus de 3 000 morts. La Ligue arabe et le secrétaire général des Nations unies ont condamné les meurtres de civils en Syrie, au lendemain d'une journée de violences qui avait déjà fait une cinquantaine de morts vendredi.

"Le comité ministériel arabe a exprimé son rejet des meurtres de civils qui se poursuivent en Syrie et l'espoir que le gouvernement syrien prendra les mesures nécessaires pour les protéger", a affirmé la Ligue arabe dans un message adressé au président Bachar el-Assad. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé de son côté "la fin immédiate des opérations militaires contre les civils". "La violence est inacceptable et doit cesser immédiatement", a-t-il dit, exhortant les autorités à entreprendre "des réformes ambitieuses" pour répondre eux attentes de la population.

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Commentaires (1) | Réagir ?

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laid baiid

Son départ a été décidé par les Occidentaux. Mieux vaut partir maintenant qu'être humilié comme les autres... La ligue arabe ? Plutôt la Ligue juive ne lèvera pas le petit doigt, car ils sont tous concernés par le départ...