Yémen: 21 morts depuis mardi soir dans les violences à Sanaa et Taëz

Au moins 21 Yéménites, militaires et civils, ont péri dans les violences depuis l'annonce mardi soir par le département d'Etat américain d'une intention du président Ali Abdallah Saleh de céder le pouvoir.

L'agence officielle Saba a affirmé que deux civils avaient été tués mercredi dans le bombardement de zones résidentielles à Sanaa, en "violation flagrante par l'opposition de la trêve" annoncée mardi et qui n'a pas tenu. Ces morts viennent s'ajouter à 19 autres tombés depuis mardi soir dans la capitale et Taëz, deuxième ville du pays, selon des sources médicales.

Parmi ces victimes figurent une femme et un bébé morts à Taëz dans leur maison, qui a été touchée par une bombe des troupes gouvernementales, selon une source médicale. Un autre civil a péri dans cette ville du sud-est du pays, un épicentre de la contestation. Au moins sept partisans du chef tribal Sadek al-Ahmar, qui a rallié l'opposition, ont été tués dans des combats à Al-Hassaba, quartier du nord de Sanaa où il réside, selon des sources médicales.

Le ministère de la Défense a en outre annoncé la mort de neuf soldats dans les combats d'Al-Hassaba et contre les forces du général dissident Ali Mohsen al-Ahmar, commandant de la 1ère division blindée. Le gouvernement avait pourtant annoncé mardi à Sanaa une trêve qui n'a pas tenu et qui est intervenue après la mort de 15 personnes dans des violences dans la capitale et à Taëz.

Le Yémen est secoué depuis fin janvier par un soulèvement populaire, qui a déjà fait des centaines de morts et des milliers de blessés. Le président Ali Abdallah Saleh, dont les manifestants réclament le départ, a "réaffirmé son engagement à signer" un plan de règlement proposé par les monarchies du Golfe et qui prévoit sa démission en échange d'une immunité, a rapporté mardi le département d'Etat américain en lui demandant de "tenir cet engagement". M. Saleh a déjà promis à plusieurs reprises de signer le plan du Golfe et de quitter le pouvoir mais s'est à chaque fois ravisé.

Protestant contre la mort d'au moins trois femmes et trois enfants au cours des derniers jours, des centaines de femmes ont brûlé une pile de voiles mercredi à Sanaa, dans un message symbolique destiné aux tribus. Par ce geste, ces femmes ont affirmé avoir voulu inciter les chefs de tribu à appeler leurs proches à quitter l'armée et rallier la contestation.

AFP

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