Le CNT redoute toujours la reprise du pouvoir par Kadhafi

Mahmoud Jibril, chef de l'Exécutif libyen.
Mahmoud Jibril, chef de l'Exécutif libyen.

Mouammar Kadhafi envisage-t-il de reprendre le pouvoir en Libye? C'est ce que redoute Mahmoud Jibril.

Dans un entretien au quotidien arabophone Asharq Al Awsat, le numéro 2 du CNT affirme que Kadhafi planifie son retour avec l'aide de combattants touaregs et darfouris. Sur le terrain, les combats ont repris très violemment dans la ville de Syrte dont les deux derniers quartiers sont encore aux mains des soldats pro-Kadhafi. Ces affrontements interviennent au lendemain de la chute de Bani Walid désormais sous contrôle des nouvelles autorités.

Mouammar Kadhafi n'est pas un homme à reconnaître sa défaite selon Mahmoud Jibril. "Il est habité par la vengeance et fera l'impossible pour détruire tout nouveau système en Libye", affirme le chef de l'exécutif du CNT.

Pour le numéro 2 des institutions provisoires, le colonel Khadafi a devant lui deux options : "déstabiliser le nouveau régime ou bien proclamer un Etat séparatiste dans le sud". Un Etat pour lequel Mahmoud Jibril avance quelques possibilités de noms : les Touaregs, le Sud ou bien encore la Grande-Afrique.

Toujours selon le Premier ministre intérimaire libyen, l'ex-leader se déplace constamment entre le sud du pays, le nord du Niger et l'Algérie et son entourage aurait recruté entre 10 et 15 000 mercenaires soudanais issus du Darfour et de la tribu des Al Rachayda. Si son intention est de revenir au pouvoir, ce que croit fermement Mahmoud Jibril, il pourrait aussi s'appuyer sur les tribus touaregs du sud libyen, du Niger, du Mali et d'Algérie.

Corroborant en partie ces dires, une source à Bamako bien informée des problèmes du Nord-Mali, affirme que des centaines de combattants touaregs fidèles à Kadhafi ont franchi la frontière avec leur arsenal militaire mais aussi d'importants moyens financiers et des réserves en or. Plutôt que de lancer une nouvelle rébellion, explique cette source, leur intention serait d'utiliser le territoire malien comme base-arrière à des attaques en faveur de leur mentor déchu.

Sur le plan diplomatique, Hillary Clinton a effectué une visite surprise le 18 octobre à Tripoli, première visite d'un responsable américain de ce rang depuis 2008 et l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche. La chef de la diplomatie américaine promet aux autorités du Conseil national libyen, le soutien des Etats-Unis.

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