Moussa Touati ne veut pas plus de femmes dans les assemblées

Moussa Touati, le président du Front national algérien, refuse la réforme de loi qui institue un quota de 30% de femmes sur les listes électorales.
Le président du Front national algérien (FNA) a réaffirmé, vendredi, dans la commune de Chebli (Blida) le rejet "formel" de son parti du "quota" prévu dans le projet de loi définissant les modalités d’élargissement de la représentativité des femmes aux assemblées élues. Lors d’une rencontre de sensibilisation sur les prochaines échéances électorales, tenue à la maison de jeunes de Chebli, Moussa Touati a souligné le "rejet formel" de son parti du système de quota des femmes, qui, a-t-il dit, "met la femme dans l’incapacité de s’acquitter de ses missions et limite sa pensée". L'argument est court, il démontre le mépris dans lequel cette formation politique tient la femme dans notre pays.
La sortie du président du FNA prouve encore une fois que les hommes politiques algériens sont en retard sur la société. Le président du FNA rejoint dans la fronde contre la réforme pour une meilleure présence de femmes dans les assemblées élues les conservateurs du FLN, les islamistes en costume du MSP et tout ce que compte la scène politique algérienne comme féodalité politique, chevillée à ses privilèges.
Fidèle à sa ligne participatrice à toutes les compétitions électorales, Moussa Touati a, ainsi, appelé sa formation à "prendre part" aux prochaines échéances afin de préserver l’unité nationale, établir un "Etat représentatif d’un peuple plutôt que d’une élite", incitant les militants de son parti "à gagner la confiance du peuple et à bien le représenter".
RN/APS
Commentaires (3) | Réagir ?
Aussi longtemps que nous accepterons de nous faire représenter par des hommes qui méprisent les femmes, nous ne verrons jamais la lumière et l'injustice continuera.
Inutile de parler de hogra puisque dans le fondement même de nos comportements nous méprisons nous même le sexe opposé. Si nous voulons sortir de l'obscurantisme religieux il faut commencer vite à faire prendre aux futures générations le chemin du savoir et le travail de fond est à opérer sein même de l'école publique.
J'invite celles et ceux qui usent de leur droit de vote à ne pas oublier ce monsieur et à ne surtout pas voter pour son parti même s'il promet de faire la vaisselle en rentrant chez lui.
Écoutez, je crois que les femmes sont plus sincèrement dévouées aux intérêts de la chose publique que les hommes, il y a beaucoup d'exemples où je les ai trouvées extrêmement efficaces. Mais peut-être que M. Touati pense que la femme est en général faible et surtout sensible, et qu'elle n'est pas en mesure de tenir contre les requins du foncier de l'immobilier par exemple et d'autres créneaux juteux comme les marchés. Il y a aussi la disponibilité, chez la femme cela n'est pas toujours évident. Grossesse par exemple, ou tout simplement charge des enfants...